AGIR - L’inclusion des personnes trans et non-binaires

Le guide employeur pour l’inclusion des transidentités et non-binarités au travail

Le guide employeur pour l’inclusion des transidentités et non-binarités au travail

Chapitre 2

Chapitre 2

2.3 - Soutenir - Comment apporter son soutien aux personnes trans et non-binaires ? Le respect fondamental du prénom d’usage et des bons pronoms L’ESSENTIEL Les organisations doivent veiller au respect quotidien du prénom d’usage et des bons pronoms dans toutes les situations. Après s’être soi-même présenté·e, il est important de demander à chacun·e de préciser son pronom d’usage. Ne demander qu’aux personnes trans et non-binaires serait stigmatisant. Si cela n’est pas possible, parlez au neutre et prêtez attention aux termes et pronoms utilisés pour en déduire le pronom adéquat. Les femmes et les hommes (trans ou cis) utilisent respectivement les pronoms « elle » et « il ». Une personne non-binaire pourra également préciser si sa préférence d’accords (adjectifs, participes passés) sont faits au masculin, au féminin, en alternance ou au neutre. La phrase suivante peut aider : « Bonjour, je m’appelle Claude, et mes pronoms sont il/lui ». En face, la personne se sent en sécurité pour partager ses pronoms sans craindre une réaction négative. Les fondamentaux pour le respect du prénom d’usage et des bons pronoms : • Veiller à ne pas faire de présomption sur le genre d’une personne : l’identité de genre n’est pas toujours visible à travers l’expression de genre ;

• L’identité de genre d’une personne se respecte en tout temps : ce n’est pas parce que la personne n’est pas présente dans une conversation ou un email que ses pronoms peuvent être changés ‘par facilité’ ; • L’erreur peut être humaine, sa répétition est volontaire : si vous mégenrez une personne trans ou non-binaire involontairement, il n’est pas nécessaire de dramatiser la situation et de s’excuser longuement. Excusez- vous simplement, rectifiez poliment, puis continuez la conversation en prenant garde de ne plus faire l’erreur. Cela montre la volonté de bien faire et permet à tout le monde de passer à autre chose sereinement. « Quand il était temps de rédiger un rapport de fin de période d’essai, ma cheffe - qui sait que je suis non- binaire et que j’utilise le pronom iel - est venue me voir pour me demander quels pronoms je souhaitais qu’elle utilise dans ce texte qui sera vu par les RH et ma N+2 par la suite. Je voulais sortir du mégenrage, mais connaissant les personnes, elle craignait que l’utilisation de ce pronom pourrait me porter préjudice. Elle a fini par réécrire le texte sans adjectifs ni accords, et en utilisant systématiquement mon prénom d’usage. Cette attention portée au respect de mon identité de genre (même dans mon absence) m’a énormément touché·e et a renforcé un sentiment de loyauté et de bien-être sur mon poste. » - Anonyme. Pour aller plus loin Pour les réunions en visioconférence, certains outils permettent d’afficher ses pronoms : Zoom permet la mention après le prénom, Google Meet permet l’ajout des pronoms dans le paramétrage de certains comptes. Microsoft Teams (si une licence professionnelle est

44

45

Made with FlippingBook. PDF to flipbook with ease