Une crise des relations
La crise écologique est une crise de liens au vivant qui nécessite de (re)interroger le « Grand Partage » (la séparation « Nature-Culture ») qui a commencé en Europe à la Renaissance avec l’émergence de l’individualité. Comment nous situer dans le monde, dans un contexte dont nous faisons partie, mais au centre duquel nous ne sommes pas nécessairement situés, et où nous découvrons la multiplicité des réseaux d’interdépendance qui lient humains et non-humains ? Pour Philippe Descola, il faut combattre l’humanisme au sens de l’anthropocentrisme. C'est à dire la domination des humains sur la nature. Comprendre que la nature n'existe pas comme concept séparé de l'humanité. Déconstruire le principe du cogito ergo sum de Descartes, selon lequel seul l’humain est un sujet car il est doté de rationalité et de sensibilité, et la nature un objet.
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