BOURSE & FINANCES
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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 30 JANVIER 2025
devront non seulement res- pecter des ratios plus stricts, mais également adopter une approche plus proactive et internalisée de la gestion des risques de liquidité. En fin de compte, cette double contrainte devrait consolider la solidité du secteur bancaire marocain et renforcer sa capacité à soutenir le financement de l'économie nationale. ◆
comme une éventuelle tension sur les dépôts ou les fluctua- tions des devises» . En effet, ce dispositif ne se limite pas à une simple évalua- tion. Il s'accompagne d'un ren- forcement des indicateurs de surveillance de la liquidité, avec un focus particulier sur : • La liquidité intra-journalière, qui nécessite une gestion fine des flux de trésorerie quotidiens pour honorer les obligations de paiement et de règlement, en situation normale comme en période de crise. • Le LCR par devise, qui impose un suivi précis du Liquidity Coverage Ratio (LCR), ou ratio de liquidité à court terme, pour chaque devise significative, conformément à la circulaire de Bank Al-Maghrib n°15/G/2013. • Les actifs liquides non grevés, qui garantissent la disponibi- lité d'actifs pouvant servir de garantie pour obtenir des refi- nancements sur les marchés. • La concentration des finan- cements, avec une surveillance accrue de la dépendance à cer- taines contreparties ou types d'instruments. À cet égard, notre banquier pré- cise que « ce processus va nous permettre d’identifier des vul- nérabilités que nous n’avions pas envisagées auparavant. Par exemple, la gestion de la liquidité intra-journalière, sou- vent sous-estimée, s’avère être un point critique pour respec- ter nos obligations en cas de stress». Un double objectif de stabilité et de résilience L'introduction conjointe du NSFR et du renforcement de l'ILAAP marque une étape importante dans l'adaptation du système bancaire marocain aux exigences de Bâle III. En effet, ces mesures visent un double objectif : renforcer la stabilité du système en limitant les risques de liquidité et accroître sa rési- lience face aux crises poten- tielles. Toutefois, comme le souligne l’expert, «toutes les banques n’ont pas les mêmes capaci-
Le NSFR correspond au montant du financement stable disponible rapporté au montant du financement stable exigé. Ce ratio devrait, en permanence, être au moins égal à 100%.
tés opérationnelles. Pour les plus petites institutions, ces nouvelles exigences nécessite- ront des investissements plutôt
lourds, tant sur le plan techno- logique qu’en termes de forma- tion». Ainsi, les banques de la place
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