FNH N° 1182 (1)

ECONOMIE

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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 30 JANVIER 2025

Commerce extérieur Vers une balance commerciale équilibrée

contres régionales avec diffé- rentes parties prenantes (CGEM; fédérations professionnelles et chambres de commerce d’indus- trie et de services), a déroulé une feuille de route ambitieuse pour la période 2025-2026, comptant 524 propositions pour stimuler le commerce extérieur en explorant de nouvelles opportunités à l’inter- national. Cette feuille de route a pour objectifs de diversifier les partenaires commerciaux, en ren- forçant notamment les échanges avec l’Afrique via la Zone de libre- échange continentale africaine (ZLECAf); stimuler les secteurs à forte valeur ajoutée, tels que l’agriculture durable, l’électronique et les énergies renouvelables; et améliorer l’infrastructure com- merciale avec des projets straté- giques comme les ports de Dakhla Atlantique et Nador West Med. Rappelons que dans une étude dévoilée par la CGEM, en partena- riat avec le ministère de l’Industrie et du Commerce en 2024, plu- sieurs secteurs clés ont été iden- tifiés avec un potentiel d’exporta- tion de 120 milliards de DH, dont 12 milliards de DH spécifiquement pour le marché africain. Les sec- teurs sélectionnés pour récupérer ce manque à gagner sont l’auto- mobile (37 milliards de DH), le tex- tile (16,8 milliards de DH), la chimie et la parachime (13,1 milliards de DH), l’agroalimentaire (8,9 mil- liards), la mécanique et la métallur- gie (6,09 milliards), les matériaux de construction (2,4 milliards), la pharmaceutique (1,4 milliard), les dispositifs médicaux (1,1 milliard) et le papier carton (52 millions de DH). De plus, cette étude a iden- tifié environ 1.200 marchés sus- ceptibles d’accueillir les produits marocains, permettant ainsi une diversification géographique des exportations. Par ailleurs, «les réformes énergé- tiques et l’orientation vers les éner- gies renouvelables jouent un rôle crucial. La décarbonation indus- trielle, combinée à une réduction de la facture énergétique, est per- çue comme un levier pour dimi- nuer les importations tout en aug- mentant la compétitivité des pro- duits marocains à l’international» , conclut Rachid Fakir. ◆

524 propositions pour élaborer une feuille de route 2025-2026 susceptible de stimuler le commerce extérieur marocain en explorant de nouvelles opportunités à l’international.

Par D. M.

 Plusieurs secteurs clés ont été identifiés avec un potentiel d’exportation de 120 milliards de DH, dont 12 milliards spéci- fiquement pour le marché africain.

M

algré ses avancées économiques et son ouverture sur plus de 55 pays via des accords de libre- échange, l’économie marocaine peine à capitaliser pleinement sur son potentiel exportateur. Selon Omar Hejira, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, le Maroc perd chaque année un potentiel inexploité d’exportations estimé à 120 milliards de dirhams, dont 12 milliards au niveau de l’Afrique. Une situation qui, com- binée à une forte dépendance aux importations, met à mal la balance commerciale. Selon l’Office des changes, le déficit s’est accentué de 6,5%, atteignant 275,74 mil- liards de DH à fin novembre 2024, contre 261,36 milliards à la même période en 2023. «Pourtant, le Maroc dispose d’op- portunités inédites grâce à ses accords de libre-échange avec l’Union européenne, les États-Unis et plusieurs pays africains, offrant

et dérivés (17,8%), les produits en cuir (10,7%), l'aviation (5,3%) et l'électronique (4,3%), au détriment d’une diversification nécessaire vers des industries à plus forte valeur ajoutée, complétant celles exploitées jusqu’à présent. De plus, ces exportations sont limitées à quelques marchés comme l’Europe, principalement l’Espagne et la France, tandis que les échanges avec l’Afrique et l’Asie demeurent marginaux. Cela crée des déséquilibres commer- ciaux régionaux et fragilise la com- pétitivité-prix des produits maro- cains due aux coûts de production élevés. Enfin, un cadre réglemen- taire complexe et le manque de réformes structurelles freinent les entreprises exportatrices.

un accès à plus d’un milliard de consommateurs. Toutefois, le défi- cit reste marqué avec plusieurs de ces partenaires, dont l’UE et la Turquie, mettant en lumière une compétitivité encore insuffisante », affirme Rachid Fakir, docteur en sciences économiques. Pour ce qui est des causes de ce déficit, qui devient quasi structu- rel, les économistes pointent du doigt la forte concentration des exportations sur six secteurs clés, à savoir l'automobile (34,4%), l'agriculture et les industries ali- mentaires (19,3%), les phosphates

Les exportations marocaines sont limitées à quelques marchés comme l’Europe, principalement l’Espagne et la France.

Une feuille de route pour l’avenir

Pour inverser la tendance, le gouvernement, au sortir des ren-

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