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LE CAP SUR LES ÉTUDIANTS ÉTRANGERS A UN « IMPACT DOUBLE » SUR LES COLLÈGES FRANCOPHONES

ANTOINE MESSIER antoine.messier@eap.on.ca

des finances à établir un ordre de priorité pour les routes, les ponts, les trottoirs et les infrastructures connexes à améliorer en fonction de leur âge, de leur état, de la quantité de trafic qu’ils supportent, de la taille de la population du quartier et du financement disponible. «Nous allons examiner chaque route, a déclaré M. Potvin, et être aussi objectifs que possible». L’inflation restera également un autre fac- teur constant dans la planification du budget futur pour les travaux routiers. Le conseil municipal et l’administration s’efforcent de faire approuver le budget annuel avant la fin de chaque année, afin que le service des travaux publics puisse lancer son appel d’offres auprès des entrepreneurs au début de l’année suivante. Les entrepreneurs peuvent proposer des offres moins élevées pour les appels d’offres publiés en début d’année, car ils sont impatients de s’assurer qu’ils ont des contrats confirmés avant le début de la saison de construction. M. Potvin a fait remarquer que le plan directeur servira de ligne directrice générale pour déterminer les routes et les infrastruc- tures connexes à améliorer en priorité. Mais, a-t-il ajouté, il sera également suffisamment souple pour permettre toute aide financière «bonus» que le canton pourrait recevoir à l’avenir dans le cadre des programmes pro- vinciaux ou fédéraux d’aide à l’infrastructure pour les municipalités. d’enseignement post-secondaire. « On attend la décision mais on fait beaucoup d’interventions auprès de notre ministère et de notre gouvernement, pour les sensibiliser aux différences qu’il y a dans les régions, », a-t-elle affirmée. Les provinces qui prennent présentement un plus grand nombre d’étudiants étrangers, notamment l’Ontario, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et la Colombie-Britan- nique, seront plus grandement affectées par le cap imposé. Le Québec serait encore en mesure d’augmenter le nombre d’étudiants étrangers d’après le ministre. À partir du 1er septembre 2024, les étu- diants étrangers inscrits à des programmes d’études relevant d’un accord d’utilisation ne seront plus éligibles à un permis de travail post-diplôme à la fin de leurs études. Ces accords concernent les étudiants phy- siquement présents dans un collège privé autorisé à dispenser le programme d’études d’un collège public affilié. Bien que ces programmes aient attiré un nombre croissant d’étudiants étrangers ces dernières années, ils font l’objet d’une surveillance moindre que les collèges publics, ce qui crée une faille en termes d’admissibilité au permis de travail post-diplôme. D’ailleurs, les étudiants aux études supé- rieures ainsi que les étudiants en médecine et en droit ne compteront pas sur le cap. « Ce sont les personnes brillantes que nous devons retenir », a souligné le ministre Miller. Le cap n’affectera pas les étudiants inter- nationaux qui veulent continuer ou étendre leurs études au Canada. Le nombre de demandes approuvées pour 2025 sera réévalué à la fin de l’année.

L’administration du canton et le personnel des travaux publics préparent un plan direc- teur décennal pour les travaux routiers, qu’ils présenteront au conseil municipal d’ici l’été ou au début de l’automne. L’objectif est que le plan directeur soit prêt à être examiné par les membres du conseil avant les séances de discussion sur le budget 2025 qui se tiendront plus tard dans l’année. Ce sera la première fois depuis la création du canton dans le cadre du processus de fusion du gouvernement provincial que la municipalité disposera d’un plan détaillé pour l’entretien et l’amélioration actuels et futurs de ses routes, de ses ponts et de ses infrastructures connexes. Au cours des dernières décennies, les décisions relatives aux plans de travaux routiers ont été limitées aux discussions budgétaires annuelles. À l’époque, les deux principaux facteurs qui guidaient ces décisions étaient le montant des fonds disponibles pour les travaux routiers et les routes qui avaient le plus besoin d’être réparées ou asphaltées. Parfois, la décision d’améliorer les routes était influencée par des pétitions de quartier et des pressions exercées par les membres du conseil. Au début de l’année 2024, le conseil a reçu deux pétitions distinctes de la part des habitants de la Concession 7 et du chemin Lake George, qui demandaient des amélio- rations pour les routes de leur quartier. La pétition concernant la concession 7 totalise 78 signatures, dont 34 du village de Curran, « En plus d’ajouter un défi financier impor- tant à nos institutions, cette décision freine notre communauté dans son défi de faire face à la pénurie de main-d’œuvre franco- phone et bilingue, qui est possiblement la plus grande menace de nos services en français », a exprimé le président de l’AFO, Fabien Hébert. L’Association des collèges et universités étrangers. « De plus, sans les étudiants étrangers, certains cours n’obtiendraient pas suffi- samment d’inscriptions pour justifier leur existence. Le résultat final étant que ces cours ne seraient plus accessibles en fran- çais en Ontario », a déclaré Mme. Bourgeois. Les plus de 3 000 étudiants étrangers francophones de La Cité sont aussi une source de main-d’œuvre francophone et jouent un rôle clé en veillant à ce que les ser- vices, tels que les soins de santé, puissent continuer à être fournis en français dans la province. « Est-ce qu’on va considérer le fait que nous sommes les seuls à pouvoir offrir des formations pour le marché de l’emploi francophone? » a-t-elle demandé. D’après Mme Bourgeois, ce sont 1 500 étudiants internationaux par année en moyenne qui obtiennent leur diplôme de La Cité et qui s’établissent au Canada afin d’entrer sur le marché du travail. Associations francophones L’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO) a d’ailleurs demandé au gouvernement fédéral d’exempter les éta- blissements postsecondaires francophones de l’Ontario du cap sur les permis d’études pour étudiants étrangers.

La PDG du collège La Cité à Ottawa craint que le cap sur les étudiants étrangers, annoncé par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), aura un effet néfaste sur le nombre de programmes en français que peut offrir l’institution post-secondaire à la population franco-ontarienne. Le 22 janvier, le ministre fédéral de l’immigration, Marc Miller, a annoncé une limite de deux ans sur l’inscription des étu- diants étrangers dans les établissements d’enseignement post-secondaire, afin de refroidir la demande de logements locatifs et réglementer un système qui a « perdu le contrôle » en permettant à des institutions privées d’augmenter leur nombre d’étudiants étrangers pour accroître leurs revenus. Ce plafond réduira de 35 % le nombre de nouveaux permis d›études pour les étudiants étrangers. « Le cap affecte tous les collèges, a expliqué Lise Bourgeois, PDG de La Cité à Ottawa. Quand ça a un effet sur les collèges de la majorité, c’est toujours un impact double pour les institutions francophones. » D’après Mme Bourgeois, le cap sur les étudiants étrangers pourrait avoir un effet néfaste sur le nombre de programmes offerts dans son institution. Les étudiants étrangers sont une source de revenu importante pour les institutions post-secondaires en Onta- rio. Pour La Cité, le cap sur les étudiants étrangers pourrait marquer une perte de 10 millions de dollars si l’institution devait couper de 50 % ses admissions d’étudiants

15 d’autres ménages du canton et le reste de villages voisins de Clarence-Rockland et de The Nation, ainsi que des membres de la famille ou des amis vivant à Hawkesbury et dans la région d’Ottawa. La pétition en faveur de l’asphaltage du chemin du lac George comporte 38 signatures de ménages du quartier. Les mémoires accompagnant les deux pétitions font état des nombreux nids- de-poule le long des deux routes et de la nécessité d’épandre fréquemment du gravier, ce qui entraîne des problèmes de dépoussiérage en raison de la circulation dans le quartier. Le mémoire de la pétition concernant la Concession 7 souligne que la route sert de lien direct entre le canton d’Alfred-Plantagenet et les villages de Bour- get, St-Pascal-Baylon et Clarence Creek dans la Cité de Clarence-Rockland. Le conseil a voté en faveur du dépôt de la pétition concernant la concession 7, qui fera l’objet d’un examen plus approfondi lors d’une réunion ultérieure. M. Potvin a confirmé au conseil, lors de sa séance du 6 février, que l’asphaltage du chemin Lake George sera inclus dans la discussion sur le budget 2025, prévue pour la fin de l’année. La création d’un plan directeur pour les travaux routiers, a fait remarquer M. Potvin, permettra au conseil et au personnel munici- pal de disposer d’un calendrier plus ordonné pour les décisions budgétaires à venir. Le plan directeur comprendra des critères qui aideront le personnel des travaux publics et La Cité offre des programmes d’études post-secondaires en français à plus de 3 000 étudiants étrangers. (Antoine Messier, EAP) francophones du Canada (ACUFC) voit des contradictions entre le plafond et une poli- tique dévoilée le 16 janvier dernier, selon laquelle IRCC souhaite maximiser la sélec- tion d’étudiants francophones provenant de l’extérieur du Québec. Pour l’ACUFC, une mesure positive serait de considérer les étudiants étrangers franco- phones des établissements postsecondaires en contexte francophone minoritaire comme étant une cohorte prioritaire. Règlementation Le nombre d’étudiants admis sera admi- nistré aux provinces selon leur population. Les provinces pourront ensuite décider comment le cap est distribué dans leurs propres institutions post-secondaires. D’après Mme Bourgeois, il est crucial que le gouvernement de l’Ontario adopte une formule qui tienne compte des différentes régions, de la francophonie et de la taille des institutions lors de l’allocation du nombre d’étudiants admissibles par établissement

UN PLAN DIRECTEUR POUR LES TRAVAUX ROUTIERS POUR A-P

GREGG CHAMBERLAIN nouvelles@eap.on.ca

2I[ &IKMRRMRK 'LYVGL «Ce plan comprendra les routes pavées, les routes en gravier, les ponts, les trottoirs et tout ce qui est associé aux routes», a déclaré Michel Potvin, administrateur en chef du canton, lors d’un entretien téléphonique. Avant la fin de l’année, le service des travaux publics du canton d’Alfred-Plan- tagenet disposera d’un plan directeur pour orienter son budget annuel d’entre- tien et d’amélioration des routes.

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