ARGENTEUIL_2018_03_02

RUE DES ÉLANS M. St-Jean a installé un nouveau conte- neur dans la rue des Élans. La Municipalité de Brownsburg-Chatham lui a ordonné de quitter la rue. Selon Mme Trickey, cette dernière appartient aussi à la Ville qui l’a achetée auprès de son propriétaire à 1 $, ce que conteste M. St-Jean. Pour lui, c’est sa propriété. « La rue est présentement à ma mère et à moi, après 10 ans d’occupation sans revendication du propriétaire d’origine, ça veut dire celui qui est décédé. La rue des Élans est privée, cela n’appartient ni au fédéral, ni au provincial, ni aumunicipal », a-t-il martelé, soutenant que c’est lui qui l’entretient depuis une décennie. Désapprouvé dans le dossier par les tri- bunaux, l’homme insiste que pour rien au monde il ne quittera l’endroit. Mme Trickey pour sa part est aussi intraitable sur l’affaire et affirme qu’il partira et n’aura le droit de n’installer nulle part son conte- neur à Brownsburg-Chatham. M. St-Jean disposera de 30 jours pour faire appel du jugement rendu sur le banc. Au moment où nous écrivons cet article, les deux parties attendent de recevoir par écrit la décision. Mais en attendant, Mme Trickey a laissé entendre que la présence sur le terrain de M. St-Jean et de sa mère constitue une source de pollution pour le terrain et d’insécurité pour les voisins. La mairesse se dit prête à l’aider à trouver un logement après son évacuation. Quant à Mme Gauthier, la mère de M. St-Jean, elle affirme qu’elle préfèremourir dans son conteneur et n’entend « pas res- ter avec des humains qui sont méchants, avec leurs maisons en carton et pleines de moisissures. » DANS SONCONTENEUR QUE DE RESTER AVEC DES HUMAINS MME GAUTHIER AFFIRME QU’ELLE PRÉFÈREMOURIR

oppose la municipalité à son citoyen qui vit avec sa mère dans des conteneurs de marchandises, depuis 13 ans, dans les bois. Cemode de vie n’est pas du goût des autorités municipales qui ont ordonné à plusieurs reprises aux deux citoyens de quitter leur abri. Mme Trickey a rappelé que les services sociaux voulaient les aider à trouver un logement, mais qu’ils ont refusé d’aller ailleurs et s’accrochaient à leurs conte- neurs. Il y a 10 ans, la Ville avait essayé de les déloger, mais en vain. « En 2008, l’ancienne mairesse Lise Bourgault a intenté des procédures qui ont été mises sur son (celui de M. St- Jean) compte de taxes. Ça coûtait plus de 10 000 $ et il n’a pas payé. Alors leur propriété a été saisie et mise en vente pour non-paiement de taxes. La Ville est alors propriétaire du terrain », a relevé Mme Trickey. « INACCEPTABLE » Interrogée à ce sujet, Mme Bourgault a reconnu qu’elle ne pouvait pas accepter cette situation dont elle avait été mise au courant grâce à un journal de Montréal. « On a entrepris des procédures et on a gagné en cour. C’est cet argent qu’on a dépensé pour aller à la cour, pour payer les avocats qu’on a imputé sur leurs lots et ils ne voulaient pas payer », a rapporté Mme Bourgault. Elle a ajouté : « C’est intolérable de voir que des gens peuvent vivre comme ça, dans une société organisée et structurée avec les services qu’on a. M. St-Jean et Mme Gauthier doivent savoir qu’il est im- possible pour la Ville de tolérer ça. Toutes les lois, tous les règlements empêchent la Ville de leur donner une quelconque auto- risation de faire ce genre de résidence », a avancé Mme Bourgault. En 2009, la Ville devenue propriétaire des lieux a fait enlever du domaine les biens de M. St-Jean et de Mme Gauthier, gardés dans un site d’entreposage. Leurs quatre conteneurs, qui servaient respectivement de chambres à coucher, de garde-manger et d’entrepôt, ont été saisis.

ACTUALITÉS

ILS NE VEULENT PAS QUITTER LEUR CONTENEUR

Stéphane St-Jean et sa mère Suzanne Gauthier dans le conteneur. —Photo Frédéric Hountondji

FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca

« Selon le jugement, il (Stéphane St-Jean) doit non seulement partir, mais il ne doit réinstaller son conteneur nulle part à Brownsburg-Chatham », a commenté la mairesse Catherine Trickey. La Cour supérieure du Québec a tran- ché, le 23 février dernier, le différend qui

Un homme de 51 ans, qui vit depuis plus de 10 ans avec sa mère dans un conteneur et une voiture à Brownsburg-Chatham, refuse de quitter les lieux comme l’exigent la Ville et les tribunaux.

TRAVAUX DE RÉFECTION À WENTWORTH

ACTUALITÉS

Lors de l’annonce officielle de l’octroi d’une aide financière pour la réfection de trois chemins à Wentworth. Sur la photo : le conseiller municipal Jay Brothers, le maire Jason Morrison, le député d’Argenteuil Yves St-Denis, le conseiller municipal Jean-Guy Dubé et le conseiller municipal Gilles Ouellette. —photo fournie par le député d’Argenteuil

Les chemins Louisa, Dalesville et Paradis à Wentworth seront améliorés. Le député d’Argenteuil, Yves St-Denis, a annoncé, lors d’une conférence de presse le 19 février, une aide financière maximale de 136 543 $ du gouvernement pour la réfection de ces trois chemins. Cette somme représente 75 % du coût total estimé du projet. Lamunicipalité du canton de Wentworth comblera le finan- cement avec un versement de 45 514 $. Les travaux consistent au traitement des fissures des chemins Louisa et Dalesville,

ainsi qu’à la réfection d’une partie du che- min Paradis. Ces travaux visent àmaintenir en bon état ces infrastructures et à assurer la sécurité des usagers qui empruntent ces routes. Lemaire deWentworth, Jason Morrison, s’est dit reconnaissant de ce financement qui s’avère nécessaire pour les petites mu- nicipalités, afin de maintenir en bon état le réseau routier. « Il est difficile pour des petites municipalités comme la nôtre de maintenir un réseau routier étendu, avec nos ressources limitées », a-t-il déclaré par voie de communiqué.

Vue extérieure du conteneur et le véhicule dans lequel dort Stéphane St-Jean. —Photos Frédéric Hountondji

L’Argenteuil, Lachute QC.

2

Le vendredi 2 mars 2018

Made with FlippingBook flipbook maker