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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
MERCREDI 30 NOVEMBRE 2022
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Droit et économie de la concurrence
◆ Le Conseil de la concurrence est résolument déterminé à densifier sa collaboration avec l’université, lieu de formation par excellence des économistes et des praticiens du droit. Le Conseil de la concurrence tend la main au monde universitaire
économique », dixit Ahmed Rahhou, président du Conseil de la concurrence, qui a usé de son talent didactique afin d’expliquer à l’auditoire la rai- son d’être de l’institution qu’il préside. « Le Conseil de la concurrence s’appuie sur deux principaux piliers, qui sont la protection du consom- mateur et l’assurance aux investisseurs de l’observa- tion des règles de concur- rence loyale », explique- t-il. En clair, l’institution constitutionnelle œuvre, entre autres, pour la disponi- bilité d’une gamme variée de produits et services au meilleur prix pour le consommateur. La lutte contre l’abus de posi- tions dominantes, les ententes, les prix prédateurs, les ventes liées et le contrôle des concen- trations économiques sont autant d’axes qui rentrent dans son champ de compétence. Pour rappel, le Conseil a émis en août 2022 un avis sur la flambée des prix et des intrants et matières au niveau mondial et leurs conséquences sur le fonctionnement concurrentiel des marchés nationaux. Notons que le principal mes- sage véhiculé par Rahhou est que le Conseil de la concur- rence est ouvert sur son envi- ronnement. En conséquence, l’institution publique ne ménage aucun effort pour se rapprocher de ses partenaires, susceptibles de constituer des
relais de vulgarisation du droit et des pratiques concurren- tielles autorisées par l’arse- nal juridique national. « Nous sommes les amis de ceux qui respectent la loi. Le droit de la concurrence est propice pour la recherche universi- taire », assure le président du Conseil de la concurrence, un organisme enclin à nouer des partenariats durables avec le monde académique. Il importe de préciser que les avis du Conseil seront de plus en plus documentés. Ce qui est d’une grande utilité pour la recherche. L’autre annonce majeure faite lors de la ren- contre de Rabat est que les avis du Conseil intégreront davantage d’éléments issus de la recherche universitaire. Par ailleurs, l’un des temps forts de la manifestation a été la présentation du droit de la concurrence européenne, en l’occurrence l’expérience polo- naise très riche en la matière. La Pologne conforte, en effet, l’expérience concluante de la coopération entre l’autorité de la concurrence et les universi- tés dans la résolution des pro- blèmes inhérents à la concur- rence. Au final, l’événement a suscité un grand engoue- ment auprès des professeurs qui se sont déplacés en grand nombre. Ce qui est de bon augure pour le futur du par- tenariat entre le Conseil et le monde académique. ◆
Les avis du Conseil de la concurrence seront de plus en plus documentés.
d’entreprise, avocats, magis- trats, etc.). D’ailleurs, dans le cadre du jumelage institution- nel Maroc-Union européenne, l’entité dirigée par Ahmed Rahhou a organisé hier, mardi, dans la capitale administra- tive, un atelier d’échange sur le droit et l’économie de la concurrence avec le monde universitaire. La tenue d’un tel événement est d’autant plus légitime si l’on sait que l’univer- sité est le lieu de formation par excellence des économistes et des praticiens du droit. Elle est également le temple de la recherche, un facteur crucial pour l’émergence des nations. Un Conseil ouvert sur son environnement « Nous nous inscrivons dans une vision globale. L’application du droit de la concurrence n’est pas une fin en soi. L’objectif est de parvenir à l’efficience
Par M. Diao
L’ observation des règles garan- tissant le bon fonctionnement d’une économie de marché permet d’atteindre l’efficience économique, gage de développement inclusif. C’est dire le caractère crucial du rôle des autorités de la concurrence de par le monde. Au Maroc, si l’édification d’une économie de marché remonte à plusieurs décennies, l’avène- ment du droit de concurrence est relativement récent (autour de 20 ans) en comparaison aux économies avancées. De ce point de vue, l’on com- prend mieux l’engagement du Conseil de la concurrence pour la sensibilisation des acteurs et partenaires au droit et à l’éco- nomie de la concurrence (opé- rateurs économiques, juristes
Le Conseil de la concurrence s’appuie sur deux princi- paux piliers, qui sont la protection du consomma- teur et l’assu- rance aux investisseurs de l’observa- tion des règles de concur- rence loyale.
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