ECONOMIE
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FINANCES NEWS HEBDO VENDREDI 28 FÉVRIER 2025
première semaine du mois sacré est généralement marquée par une forte demande des citoyens. De ce fait, le suivi rigoureux des marchés et les points de vente est essentiel pour une meilleure remontée des informations. Par conséquent, il faut toujours s’at- taquer au vrai problème, c’est- à-dire la véritable source de la hausse des prix, en l’occurrence le haut de la chaîne. Dans le même sillage, l’appareil exécutif devrait limiter l’expor- tation des aliments de première nécessité, dans l’optique de satisfaire la demande intérieure et par conséquent offrir les biens en quantité suffisante sur les mar- chés de vente en détail. Quand les produits demandés par le marché marocain sont exportés à l’étranger, cela créé un déséqui- libre entre l’offre et la demande. F. N. H. : Quel est l’im- pact des intermédiaires et de l’organisation actuelle du circuit de distribution sur la hausse des prix des denrées alimentaires ? Et quelles réformes ou alterna- tives pourraient être envisa- gées pour fluidifier le circuit de distribution et limiter les effets spéculatifs ? Y. G. F. : S’agissant du circuit de distribution, il est essentiel de vérifier la chaîne de bout en bout. C’est-à-dire contrôler le flux logis- tique allant du stockage au trans- port des denrées alimentaires vers les marchés de détail. Les autorités locales ont en effet un rôle prépondérant à jouer. Il leur incombe de détecter les pratiques anti-concurrentielles et d’informer la tutelle, en l’occurrence le minis- tère de l’Intérieur, de l’intermédia- tion et de la revente en cascade, responsables de la hausse du prix final exposé au citoyen au marché de détail. F. N. H. : Comment les actions conjointes des ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture peuvent- elles garantir un approvi- sionnement stable des den- rées alimentaires et limi- ter la volatilité des prix en
de stockage et de distribution des produits agricoles et denrées alimentaires. La maîtrise de la chaîne logistique facilitera la lutte contre la spéculation et l’inter- médiation. Par ailleurs, l’échange d’informations entre les deux ministères, autour des coûts de revient et de distribution des pro- duits, facilitera la vérification des prix finaux de vente exposés aux citoyens. ◆
La rareté d’un produit agricole ou d’une denrée alimentaire entraîne une hausse des prix pouvant atteindre jusqu’à 50% par rapport au prix initial.
période de forte demande, comme le Ramadan ? Y. G. F. : Une coordination hori- zontale est le meilleur moyen pour
y remédier. Les deux départe- ments ministériels doivent échan- ger en continu les informations liées aux cycles de production,
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