WEBSITE ALLONS 2 24 Jahresbericht Highlights

SAM ALLONS

02 | 2024

TEMPS FORTS 2023

ÉDITORIAL

SOMMAIRE

04 Impacts 05 Développement du personnel 06 Angola 07 Burkina Faso 08 Guinée 12 Cameroun 13 Tchad 14 Cambodge

Tobias Göttling Rédacteur du SAM Allons

Dans des moments comme ceux-ci

Quelle époque nous vivons ! Environ 800 millions de personnes souffrent de la faim. Les guerres se mul- tiplient et ne semblent pas prêtes de s’arrêter. Plus de 300 millions de personnes ont fui leur pays rien que l’année dernière. Selon les estimations de Portes Ou- vertes, plus de 350 millions de chrétiens sont expo- sés à un haut degré de persécution et de discrimination en raison de leur foi. Comment cela va-t-il continuer ? Qu’est-ce qui porte quand le vent souffle fort ? Qu’est-ce qui apporte du soutien en temps de crise et du courage ? Nous nous sommes posé des questions comme celles-là en 2023 et, malgré toutes les crises, nous ne nous sommes pas laissé paralyser, mais nous avons avancé avec notre thème annuel « L’espérance qui soutient ». Nous nous sommes concentrés sur des thèmes qui encouragent et qui montrent pourquoi notre travail en vaut la peine. Certes, nous ne pouvons pas changer positivement le monde en- tier, mais nous pouvons imiter l’exemple de Jésus, qui s’est engagé de manière globale et avec amour pour les gens. C’est porteur d’espoir pour ceux qui découvrent de nou- velles perspectives grâce à des projets pratiques. C’est salutaire pour tous ceux qui trouvent un refuge dans la détresse, comme les « femmes d’espoir ». C’est une aide précieuse pour tous les jeunes hommes et femmes qui suivent (ou ont suivi) une formation professionnelle et qui, grâce à de meilleures perspectives d’avenir sur place, ne sont pas obligés de prendre des routes dange- reuses pour fuir leur pays - routes sur lesquelles des mil- liers de personnes sont encore mortes en 2023. Nous avons besoin de beaucoup plus de projets encourageants. Nous sommes reconnaissants envers tous les intervenants qui s’engagent vraiment sans relâche - et envers tout le soutien qui rend également possible nos projets nouvellement lan- cés en Afrique et en Asie. Merci de lire ces lignes et de vous informer ainsi sur la situation sur place dans ce numéro.

16 Chine 17 Inde

Meilleures salutations

Pour des raisons de sécurité, nous ne mentionnons pas les noms de famille de nos collaborateurs et collaboratrices à l’étranger.

02

PRIS SUR LE VIF

18 Népal 19 Sri Lanka

Dans quelques mois, je serai à la retraite. Pour la plupart des gens, c’est un changement brutal vers la dernière phase de la vie, mais pas forcément pour moi : les moyens de communication modernes permettent de rester en contact avec des réseaux qui se sont développés dans le monde en- tier et d’entretenir des relations. De plus, l’année dernière, un projet a été lancé avec l’organisation suisse « Rings of Hope » parmi les veuves dont les maris ont été tués par les terroristes de Boko Haram. C’est là que mes connaissances géographiques et culturelles continuent d’être sollicitées. Il est donc prévu que je me rende à nouveau au Cameroun l’année prochaine pour quelques semaines. Quand on part à la retraite, on se demande quelles traces on a laissées. J’ai certainement eu un impact sur le tra- vail médical. À cet égard, je pense à la mise en place d’un service de santé de base dans plusieurs endroits, avec des consultations pour les nourrissons, des vaccinations, des contrôles de grossesse et bien d’autres choses encore. De- puis que nous avons dû quitter le Cameroun pour des rai- sons de sécurité, le travail médical est entre les mains des Africains et il se poursuit bien. J’en suis reconnaissante.

20 Brésil 22 Suisse 23 Postes vacants 24 Rapport financier 26 Regardons vers l’avenir Jürg Pfister

Il m’est difficile d’évaluer les traces que j’ai laissées dans le monde spirituel invisible. C’est à Dieu de le faire. C’est avec joie que j’ai accompagné certaines personnes dans leur vie de foi. Dieu m’a utilisée avec mes dons, je peux re- garder en arrière sur une vie privée et professionnelle bien remplie. J’ai été préservée d’innombrables fois et j’ai pu vivre de nombreux miracles. Peut-être devrais-je écrire un livre à ce sujet ?

Page titre : Trois élèves tchadiennes de l’école du projet ProRADJA’.

Helen M. a travaillé pendant de nombreuses années dans le domaine de l’obsté- trique et de la prévention sanitaire au Tchad et au Cameroun.

03

IMPACTS – QU’EST-CE QUI RESSORT ? RÉSULTATS POUR 2023, MESURÉS EN CHIFFRES, ET DES FAITS CLAIRS AVEC UN EXEMPLE POUR CHACUN :

Amélioration des conditions de vie

9 500 personnes formées et encouragées Dont 41 personnes dans notre projet Lighthouse Battambang au Cambodge, qui ont bénéficié d’un logement et de cours d’appui.

Une aide directe pour 16 000 personnes Dont 1 525 Burkinabés déplacés, qui ont reçu de la nourriture, des semences ou un crédit pour un microbusiness.

Travail médical et prévention

256 professionnels formés ou en formation continue Par exemple, 3 radiologues du CHRS en Guinée ont été formés à l’utilisation du nouvel appareil radio.

114 700 consultations réalisées Entre autres, 114 consultations prénatales dans la clinique de l’Oasis, au Tchad.

Formation théologique et pratique

4 200 bénéficiaires d’événements organisés par les églises En Guinée, 68 personnes en difficulté à cause de leur foi ont reçu du soutien.

729 personnes formées en théologie, y c. formation continue Entre autres, 95 étudiants en présentiel au LBCS et au SAIT, au Sri Lanka.

Formation de base et professionnelle

2 800 bénéficiaires d’une solide formation de base ou professionelle

193 enseignantes et enseignants formés Dont 14 pour la maternelle et le primaire, au Népal.

36 des 40 candidats au certificat de fin du pri- maire au Col.Pro.Ma., Cameroun, ont réussi.

Sensibilisation en Europe

Plus de 8 000 ménages reçoivent le SAM Focus ou le SAM Allons chaque trimestre. SAM global a pu présenter son travail lors d’environ 220 événements. Environ 700 personnes ont été encouragées, lors des 11 soirées d’espoir, dans le cadre du travail ProCONNECT parmi les migrants.

En moyenne, notre site internet a été visité 183 fois par jour en 2023. 950 followers abonnés sur Instagram en 2023.

04

DÉVELOPPEMENT DU PERSONNEL SAM global travaille dans 11 pays avec environ 60 organisations partenaires. En 2023, nous avons pu nous réjouir d’une équipe stable, sans départs dans la base au pays. Nous sommes recon- naissants de la bonne entente qui règne entre nous. sation ou la formation des enfants. De même, la durée de l’engagement a ten- dance à se raccourcir, de sorte que nous avons des changements plus fréquents. Malheureusement, nous n’avons pas pu remplacer ce grand nombre de retours, car il n’y a eu que trois nouvelles per- sonnes pour des engagements Maxi.

En revanche, l’année dernière, plu- sieurs collaborateurs sont venus pour des missions plus courtes, soit 19 per- sonnes au total. Les collaborateurs Midi passent 6 à 10 mois sur place, sont engagés par nos soins et soutiennent souvent les familles dans la prise en charge ou l’enseignement des enfants. Les collaborateurs Mini et les colla- borateurs spécialisés soutiennent sou- vent les projets en tant que profession- nels dans leur domaine spécifique et apportent également une contribution précieuse au travail de projet, même si ces interventions ne durent parfois que quelques semaines. Par exemple, une spécialiste en radiologie a aidé à installer un nouvel appareil radio en Guinée et à former le personnel local. Nous devons être reconnaissants à cha- cun et chacune, que la personne soit ori- ginaire d’Europe ou qu’elle soit issue du pays d’engagment, car sans ces pré- cieuses personnes, nous ne pourrions pas faire notre travail. Nous constatons également la valeur ajoutée de la coo- pération au développement par l’envoi de personnel grâce à des responsables sur place avec lesquels nous sommes en contact étroit depuis la Suisse. Grâce à leur engagement, les conditions de vie d’innombrables personnes sont améliorées. Vous trouverez quelques exemples, des expériences personnelles et des témoignages dans les pages sui- vantes.

En ce qui concerne les missions à l’étran- ger, il y a eu comme d’habitude un « va- et-vient ». En Guinée, toute une équipe d’une organisation partenaire, qui avait travaillé sur place sous l’égide de SAM global, a quitté le pays. Au total, 14 dé- parts ont été enregistrés parmi les col- laborateurs Maxi. Les raisons de ces retours sont multiples. Souvent, les fa- milles avec enfants reviennent en Suisse après un certain temps pour la scolari-

Retour d’Helen M. après 40 ans d’engagement en Afrique !

Aperçu du nombre de collaborateurs 2019-2023

11 5

12 5

1

11 5 3

13

6 9

6 8 5

9

49

44

43

39

33

16

16

15

15

15

2019

2020

2021

2022

2023

Beatrice Ritzmann Responsable du personnel

Engagements de spécialistes 2-6 mois

Maxi

Midi

Mini

**Base au pays

>2 ans

6-24 mois

6 mois max.

Pour les Mini et les engagements de spécialistes, c’est le nombre de collaborateurs ayant quitté le pays au cours de l’année civile qui a été pris en compte. Pour les Midi, Maxi et la base au pays (avec contrat de travail), le nombre a été compté au 31 décembre. **Total du pourcentage de postes : 1 200.

05

Angola

L’Angola se trouve dans une situation économique préoccu- pante. Le coût du carburant a doublé, ce qui a entraîné une hausse générale des prix, et de l’inflation. C’est pourquoi le nombre de personnes touchées par la pauvreté continue à augmenter, malgré une saison des pluies généreuse et les bonnes récoltes qui ont eu lieu récemment. Malheureu- sement, de nombreux jeunes ne voient aucun espoir pour leur pays et émigrent au Portugal. Nos organisations parte- naires répondent aux besoins des personnes touchées par la grande pauvreté en leur permettant par exemple de bé- néficier de traitements médicaux subventionnés.

Une danse de joie à 77 ans, après 15 ans de cécité.

ProMEDICA Réhabilitation : Au centre de Mapun- da et à l’hôpital de Kalukembe, que nous finançons en partie, plus de 700 patients ont pu bénéficier d’un total de 25 150 traitements de physiothérapie et d’autres prises en charge. L’exemple de Mama Ruth montre comment quelques traitements (ou parfois beaucoup) per- mettent d’obtenir une énorme améliora- tion avec un retour à la vie quotidienne. Boa Vista Les collaborateurs de la clinique oph- talmologique de Boa Vista font de gros efforts pour que la population rurale puisse également profiter de leurs ser- vices. Des campagnes d’information et de prévention des maladies oculaires, mais aussi des consultations ainsi que plus de 3 300 opérations ont été réali- sées dans neuf provinces. Dans plus de 95% des cas, l’opération a permis une récupération visuelle suffisante pour qu’elles puissent à nouveau mener une vie indépendante et autonome. Au to- tal, plus de 30 000 personnes ont été conseillées ou traitées en 2023. Le re- trait du pansement donne souvent lieu à des manifestations de grande joie et de gratitude envers les médecins et les do- nateurs, qui se manifeste par des danses dans la salle de traitement ! ProEQUIP Comme par le passé, le travail radio est un instrument important pour trans- mettre la Bonne Nouvelle aux personnes vivant dans des régions reculées, pour les soutenir dans leur quotidien diffi- cile par des informations et des conseils

VÉCU : En raison d’une cécité qui durait depuis huit ans, Mme Benita Jamba a été abandonnée par son mari auquel elle ne pouvait plus ap- porter de soutien. De plus, il était superstitieux et rendait sa famille respon- sable de cette situation. Après toute cette souffrance, elle a été d’autant plus reconnaissante envers Dieu lorsqu’elle a retrouvé la vue après l’opé- ration des yeux ! Elle a repris ses tâches ménagères et peut à nouveau s’occuper de ses quatre enfants, qui avaient été négligés par son mari.

sur différents thèmes de la vie ou pour les encourager par des messages. Un auditeur l’a exprimé ainsi : « Les pro- grammes de Yeva Ondaka (en langue locale umbundu) sont plus qu’un simple programme radio. Ils sont une source de nourriture spirituelle, c’est comme si j’étais à l’église. » L’homme raconte que sa grand-mère rassemblait toute la

tant qu’adulte avec sa propre famille, il se décrit comme un chrétien croyant de la troisième génération. Le pasteur Isac, producteur des émissions, nous a raconté que, grâce aux messages enten- dus et à l’engagement des églises, des personnes ont pu être sauvées de la dé- pression et parfois même de tentatives de suicide.

famille autour de la ra- dio pour écouter le pro- gramme et apprendre la Bible. Maintenant, en

VÉCU : Mama Ruth, une femme de pasteur âgée de Kalukembe, a été amenée par ses filles au centre de réhabilitation de Mapunda à Luban- go. Elle avait des difficultés à se lever et à marcher. Ses résultats de laboratoire étaient anormaux et sa tension artérielle était élevée. Grâce à un trai- tement médicamenteux, à une physiothérapie et à des massages quotidiens, elle s’est rapidement sentie mieux. Comme c’est souvent le cas pour les personnes âgées, Ruth a voulu rentrer chez elle le plus rapidement possible pour retrouver son mari, ce qui lui a été possible. À l’hôpital de Kalukem- be, elle a bénéficié d’autres traitements ambula- toires médicamenteux et de physiothérapie. Après quelques semaines, une nette amélioration a été constatée et Ruth a même repris le travail dans les champs. Quelle joie !

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Burkina Faso

Dans plusieurs régions, la si- tuation semble à nouveau sous contrôle, de sorte que la popula- tion a pu retourner dans les vil- lages et que des écoles ont pu rouvrir. Mais dans d’autres ré- gions, on continue de faire fuir des gens ou même de les tuer.

VÉCU PAR Adjima & Cianciarou : « Le projet nous a octroyé les connaissances et les moyens financiers pour acheter des bœufs. Avec eux, nous avons cultivé nos différents champs et utilisé leur fumier comme engrais. La récolte a été bonne. Nous utilisons les tiges de millet et les coques d’arachides pour nourrir les bœufs, afin que nous puissions les vendre et recommencer le cycle. Nous sommes partis de rien et sommes maintenant en mesure de nous nourrir et même de générer des revenus. »

Plus de deux mil- lions de personnes ont été chassées de leurs maisons et de leurs villages et vivent dans des tentes ou des huttes de fortune. Beau- coup d’anciens agri- culteurs ne peuvent plus subvenir à leurs besoins sans leurs terres. ProAGRO

L’agronome qui les accompagne en est convaincu : « De telles ré- coltes ne sont possibles que si Dieu veut particulièrement bé- nir quelqu’un ! » Le département pour le dévelop- pement de l’église CADI a oc- troyé l’année dernière à qua- rante couples de pasteurs exilés un crédit pour des activités gé- nérant des revenus. L’investisse- ment concernait des élevages de poules, de moutons ou de veaux, mais également des métiers à tisser, une génératrice pour recharger les té- léphones ou de l’outillage. Les travaux semblent porter leurs fruits. Les respon- sables s’attendent à un bon retour sur investissement et les familles pastorales sont heureuses. Des jardins ont également été ajoutés dans plusieurs écoles chrétiennes du ré- seau AESEB. Cela permet de diversi- fier le repas de midi pour les élèves. Quelques-uns commencent également à appliquer à la maison ce qu’ils ap- prennent. C’est ainsi que fonctionne la multiplication ! Un participant à la table ronde numé- ro 4 organisée à Kigali par l’association internationale des écoles chrétiennes (ACSI) nous a dit : « La table ronde à Kigali a créé une forte impulsion en moi. En tant que président d’une association d’églises qui exploite plus de 200 écoles maternelles, écoles primaires, écoles se- condaires et même un institut de forma- tion pour des enseignants chrétiens, je suis très satisfait. Notre assemblée gé- nérale nationale en 2024 sera également axée autour du thème de la formation. Nous pouvons nous estimer heureux. Continuons d’avancer ensemble. »

Adjima a pu profiter du projet de vaches

Notre organisation partenaire Wity- Agro a enseigné des méthodes de culture agroécologiques à 290 personnes. La population locale, également invitée, s’est montrée beaucoup moins inté- ressée. D’autres programmes distri- buent gratuitement de l’argent, de la nourriture, des semences et de l’en- grais chimique. Cela suscite davantage d’intérêt que nos cours sur le compos- tage, l’engrais biologique et la gestion de l’eau. Mais nos bénéficiaires sont re- connaissants, car pour beaucoup la pre- mière récolte a déjà dépassé ce qu’ils espéraient. Ils apprécient les méthodes durables et le suivi régulier par des agro- nomes de Wity-Agro. Les trois couples à l’ouest du pays, qui ont été formés à la permaculture durant une année, ont été étonnés par les effets médicaux de certaines herbes, feuilles et racines. De plus, ils ont analysé en- semble un hectare de terre stérile, ont creusé des trous, retenu de l’eau, tra- vaillé avec de la biomasse, des semences et des plantons. Le résultat et l’effet ra- pide de la renaturation les ont tous im- pressionnés. Les trois familles veulent maintenant mettre en pratique les ap-

proches de la permaculture et les trans- mettre à d’autres. ProBAAGI En raison de la situation sécuritaire, les dix familles du Centre Évangélique de Formation Multiculturelle (CEFM) n’ont pas pu exploiter les 17 ha de ter- rain de l’école. Mais le puits financé par SAM global et le château d’eau de 10 000 litres leur ont en revanche permis de transformer toute l’enceinte de l’école en un grand jardin potager.

Un « expulsé» se réjouit de sa récolte de millet

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Guinée

Il y a eu beaucoup d’agitation dans le pays l’année dernière, et de nombreux changements au gouvernement et au niveau poli- tique local. La lutte contre la cor- ruption traîne les pieds. Tout le monde n’est pas content avec le gouvernement militaire provisoire, malgré les changements parfois positifs, comme la construction de routes. Ce qui a touché le plus fort les gens a été la crise du carbu- rant en décembre, déclenchée par l’explosion du plus grand dépôt de carburant du pays.

VÉCU par Fabienne : « Un garçon du voisinage m’a appelée pour que je vienne voir sa maman dans sa case en torchis. J’ai rapidement constaté que les contractions de la jeune femme avaient débuté deux mois trop tôt. Il était trop risqué d’envisager un trajet en moto jusqu’à la pro- chaine clinique. La belle-mère et moi assistions la femme. Une très belle petite fille est née 10 minutes plus tard. Le cœur battait très fort, mais le bébé ne respirait pas de manière optimale au début. La perte de chaleur, les dépenses d’énergie et le risque d’infection représentaient un danger pour cette petite prématurée de 1,7 kg. La mère n’allait pas mieux après la naissance et mes soupçons se sont vérifiés : elle avait la malaria. Sur le chemin vers l’hôpital, la pluie s’est mise à tomber très fort. Nous avons trouvé un abri en compagnie de quelques moutons (photo de gauche). J’espérais et priais pour que la petite ne se refroidisse pas. Les deux mo- tards ont continué à rouler comme des fous. Mon cœur s’est presque ar- rêté de peur et je pensais au Psaume 23. Nous avons appris plus tard que la maman avait déjà perdu les eaux plusieurs jours avant. Depuis, le bébé se développe aussi bien que possible et tout le monde va de nouveau bien. La famille est entrée dans mon cœur en raison de cet événement et beaucoup de choses nous relient. Le papa écoute publiquement des enregistrements de la Parole de Dieu et la ma- man a été très émue en voyant le film ʺJésusʺ ».

le jour. Nous nous réjouissons de voir comment ceux-ci sont personnelle- ment changés et fortifiés dans leur foi, comment ils utilisent ce qu’ils ont appris et comment leur amour pour d’autres groupes ethniques grandit.

Accueil & Admin – École des métiers ménagers, Conakry* La vie à Conakry est très dure : le climat est humide et chaud, il y a des ordures partout, les postes convenablement payés sont rares. C’est exactement là que SAM global investit afin que les gens trouvent de l’espoir et un avenir. Bien que le chef de projet guinéen de Peter ait quitté le projet de collecte de plas- tique, le travail continue. En 2023, plus de 450 kg de polyéthylène ont pu être ré- coltés et recyclés. Beaucoup de petits collecteurs et de propriétaires de restaurants nous ont rejoints. D’un côté, il s’agit de surmonter la mentalité du tout jetable, de réduire les déchets et de gagner quelques sous par le travail. De l’autre côté, le bon chemin de l’humilité est de prendre contact avec diverses personnes pauvres, les rencontrer dans l’amour de Dieu, partager un repas et de faire quelque chose pour améliorer leurs conditions de vie.

ProTIM 2-2-2 Nord* Le travail parmi les populations vil- lageoises offre également de grandes joies, malgré ses difficultés. Actuelle- ment, un dispensaire est en construc- tion afin de permettre à la population rurale de bénéficier de soins de santé fa- cilement accessibles. Grâce à des postes de santé provisoires, 2 600 patientes et patients atteints de malaria (des enfants en majorité) ont pu être guéris. Deux enseignants ont pu être payés par des dons et l’administration scolaire a pu se poursuivre malgré l’absence de paiement de l’État. 85 élèves sont à l’école primaire. Ajouté à cela, un cours d’alphabétisation pour adultes a débu- té récemment. Les formations interculturelles du Mi- nistère d’Envoi rencontrent un grand intérêt. Le travail Ministère d’Envoi de la région de Macenta a été spécialement encouragé car en été, une formation avec plus de 70 participants a pu voir

Cornelia a réussi à for- mer neuf femmes à l’économie familiale et à trouver une place ré- munérée à cinq d’entre elles : « Les femmes qui ont suivi les cours d’économie familiale chez nous acquièrent des compétences pour leur vie pratique. Elles

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et l’économie a été paralysée. Nous travaillons avec l’EPEG, notre église partenaire, dans le cadre de la for- mation théologique et le travail trans- culturel avec en tout 37 étudiants. En plus, nous avons eu 213 pasteurs, en formation continue pour leur ministère. Nous soutenons tout particulièrement deux pasteurs qui se sont engagés au ni- veau national contre les mutilations gé- nitales et atteignent un grand nombre de personnes (jusqu’à 200 000 par année) avec leur sensibilisation à différents ni- veaux. Une grande aide pour cela est une brochure en couleurs avec de grandes images que nous avons produite et im- primée. Un autre aspect de notre travail consiste en l’accompagnement, le suivi et le soutien financier de chrétiens persé- cutés. Nous apportons du soutien à 180 personnes dans leur vie quotidienne, so- ciale et spirituelle. En relation avec cela, nous avons bâti cinq maisons pour des personnes en danger. ActionVIVRE Nord* Le programme « La plus belle histoire du monde », se répand dans tout le pays et même dans les pays voisins. Nous or- ganisons des formations pour les ensei- gnants afin qu’ils puissent bien ame- ner de manière didactique une fois par semaine une histoire biblique adaptée culturellement. Les enfants ont du plai- sir à participer et aiment aussi les bri- colages et les chants. ProTIM 2-2-2 Kissidougou Formation professionnelle* Emanuel, responsable du projet, revient aussi pour nous sur l’année écoulée : « Nous avons pu construire deux salles de classe et élargir la cour de notre ate-

lier, ce qui a rendu l’enseignement plus agréable pour tous. Nous avons égale- ment pu envoyer onze apprentis dans la vie active lors de la fête de clôture. D’ici la fin de l’année, dix d’entre eux ont trouvé un emploi ou une place de stage. Actuellement, nous avons 27 ap- prentis, dont 4 femmes. Nous avons affiné le programme et nous sommes encore plus adaptés aux besoins. Les apprentis vont bien, ils montrent leur intérêt. C’est toutefois pour tous un défi de ‘‘survivre’’ à trois ans de formation. Comme nous avons quatre expatriés à moyen terme, nous avons aussi pu construire des machines et des appa- reils. Nous avons commencé un grand exercice pratique avec la machine qui retourne le compost. Cela s’est dérou- lé à merveille. Nous avons également pu aider deux organisations à semer et cultiver du maïs soi-même grâce à nos connaissances en machines agri- coles. Entre autres pour la station de recherche étatique de Sérédou. » ProTIM 2-2-2 Kissidougou jardin médicinal*

reçoivent des connaissances pour une alimentation saine, l’hygiène et le tra- vail pratique d’un ménage. La plupart d’entre elles changent leur alimenta- tion déséquilibrée, car elles réalisent que c’est souvent la cause de beaucoup de maladies. Mais elles apprennent aussi à vivre en paix avec des femmes d’autres ethnies et à travailler ensemble. L’amour de Dieu peut être expérimen- té pratiquement durant les mois de for- mation. » Avec la recette du catalogue cadeaux, SAM global a financé les longs tra- jets, les frais scolaires des enfants des femmes qui, pour la plupart, élèvent seules leur famille, le matériel scolaire, les produits pour les cours de cuisine ainsi qu’une aide financière au démar- rage de petites entreprises. ProTIM 2-2-2 Conakry* En 2023, la situation à Conakry a été la plupart du temps stable. Les prix de la nourriture au marché ont légèrement augmenté. Depuis octobre, l’accès aux aides est limité. Dans le cadre de la crise du carburant mi-décembre, les écoles ont été fermées prématurément avant Noël Daniela rend compte en direct : « Dans la maternelle principale, 60 enfants ont été enseignés en 2023 dans trois classes. Le di- recteur a engagé de nouveaux enseignants, les a encouragés, formés, accompagnés et, là où c’était nécessaire, les a ensei- gnés. À l’école, comme par le passé, un enseignement de qua- lité est offert dans toutes les dix classes. Un de nos élèves de se- conde a eu le meilleur résultat d’examen du pays pour l’entrée dans la classe suivante et cela a été médiatisé dans tout le pays. Les six derniers professeurs enga- gés donnent un nouvel élan dans l’école. On continue à avoir, en plus du planning habituel, l’utili- sation de la bibliothèque, l’en- seignement de l’informatique et des leçons bibliques. Nous étu- dions actuellement la faisabilité de la création d’une deuxième école primaire. »

Ce que Renate nous dit est encourageant : « Un premier séminaire international d’Anamed s’est tenu en Guinée avec en- viron 50 participants. L’équipe et moi avons participé. Nous avons poursuivi le travail existant avec les cours IBT et l’entretien du jardin. Nous continuons également les tests de soin de la malaria et des brûlures. Nous avons beaucoup appris grâce à cette formation, et nous mettons en œuvre ce que nous avons ap- pris dans de nouvelles recettes. Les trai- tements se sont développés. » Renate a

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*En 2023 une partie de ces projets a été soutenue par la DDC (DFAE) dans le cadre du programme Unité, pour un montant de CHF 264 250.

Guinée

reçu d’Anamed Allemagne le certificat de formatrice. L’équipe de travail avec les plantes médicinales de Kissidougou se forme en collaboration avec le pas- teur Esaïe. Elle est soutenue par le pas- teur spécialiste des plantes médicinales Davide, ainsi que les deux formatrices Virginie et Nora. ActionVIVRE Sud* VÉCU par l’équipe : « Catherine, 12 ans, vient vers nous avec une brûlure au troisième degré sur sa main droite. La blessure est telle- ment profonde que les os de la main sont visibles. Nous rece- vons le conseil d’un médecin et la traitons durant deux mois avec une pommade au moringa faite maison, avec succès. Elle va de nouveau à l’école et écrit avec sa main guérie. » Mi-juin, douze enfants ont terminé l’an- née de maternelle. Fanta et Véronique ont été formées et dirigent maintenant elles-mêmes la prise en charge de 64 personnes avec des brûlures. C’est ain- si que beaucoup de victimes ont conti- nué à pouvoir être aidées. Nous avons à nouveau pu fabriquer 431 fours d’argile cette année. C’est une manière de ré- duire de beaucoup l’utilisation du bois, mais aussi d’éviter que les marmites ne tombent et provoquent éventuellement des brûlures. École professionnelle AFP : Deux évé- nements marquants ont eu lieu au dé- but de l’année : le transfert de la direc- tion de l’école professionnelle entre les mains de trois Maîtres locaux et la fin de la quatrième année pour sept appren- tis. Il y a dix apprentis en cinquième année. La formation pratique est gérée presque complètement par les Maîtres locaux. La formation théorique conti- nue à être assurée par AV Sud. Sandro est présent encore quasiment chaque jour.

qui se trouve directement à côté du ly- cée. ProAGRO* D’après le rapport sur l’agricultu- re mondiale 2022, plus de trois mil- liards de personnes (!) ne peuvent pas se permettre une alimentation saine. Rien qu’en Afrique, cent millions de personnes ont faim. L’organisation gui- néenne OGDC, qui est aussi fortement soutenue par Pain pour le Prochain, forme des collaborateurs guinéens comme conseillers/ères et formateurs/ trices dans le domaine de l’agriculture et de l’alimentation. Après avoir termi- né leur formation, ceux-ci partent dans les villages pour montrer à la popula- tion comment améliorer durablement leurs méthodes de culture, augmenter leurs récoltes et avoir une alimentation plus équilibrée. Plus de 800 personnes en ont profité. Grâce à de meilleurs moyens de subsistance, les habitants reçoivent une nouvelle perspective de

Plusieurs niveaux de formation en in- formatique et en anglais sont offerts au centre d’études, dont des cours d’ap- pui pour les étudiants des écoles pu- bliques. Le responsable guinéen, Bien-

venu, a créé un club de littérature (lecture) qui se ré- unit une fois par se- maine. Depuis, en- viron 25 jeunes se rencontrent le ven- dredi après-midi pour lire, échanger au sujet de livres et partager. San- dro nous écrit : « Les contacts en dehors des cours avec Bienvenu et

Travail assidu au club littéraire

vie à la campagne et ne doivent pas dé- ménager dans les villes surpeuplées ou risquer un exil là où un futur incertain les attend. Géographiquement, le projet couvre neuf des 33 préfectures de la Guinée, ce qui correspond à un quart du pays. 25 jeunes spécialistes ont pu obtenir un emploi stable et recevoir un revenu ré- gulier. Les rendements sur les champs des bénéficiaires ont pu s’élever de 1.5

les courts-termes amènent les personnes à côtoyer la foi chrétienne et à discuter de questions éthiques et personnelles à la lumière de la Bible. » Les cours d’anglais sont assurés par les courts-termes d’ActionVIVRE. Cela leur fait plaisir car ils entrent ainsi en contact avec les jeunes. Avec notre or- ganisation partenaire locale GBEEG/ GBU nous discutons de la remise du centre d’études fraîchement construit

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*En 2023 une partie de ces projets a été soutenue par la DDC (DFAE) dans le cadre du programme Unité, pour un montant de CHF 264 250.

t/ha en moyenne à 4.2 t/ha. Les tech- niques pour une agriculture écologique et durable se répandent. La sensibilisa- tion pour la sauvegarde de la Création contribue à une meilleure compréhen- sion de l’environnement et avec le re- boisement (4 420 arbres ont été plan- tés), nous apportons notre contribution concrète. De plus, nous avons pu aider 557 enfants mal nourris, pour lesquels le projet produit spécifiquement de la nourriture localement. ProESPOIR* CHRS : Daniel G. a repris au début janvier 2023 la direction générale du CHRS. Une fête réussie a été organisée en mars pour prendre congé de l’ancien directeur Ismaël B. Le changement de direction s’est globalement très bien passé. Dr David L. et Christina A. de Suisse, ont séjourné à Macenta de mi-fé- vrier à mi-mars. Afin de préparer l’ins- tallation du nouvel appareil radio, le serveur de CHRS a dû être changé. Lié

Juste après l’atterrissage du premier vol officiel régulier de la MAF en février 2023

Ana, en sa qualité de technicienne en radiologie, a mené un enseignement pratique de prise en main du nouvel appareil pour le personnel du CHRS pendant que Christof s’engageait dans la formation continue en physiothéra- pie. Cornelia a proposé comme d’habi- tude son expertise pour soutenir les mé- decins du CHRS. En décembre, c’était au tour du Dr Hans-Jürg B. de passer une semaine à Macenta pour installer un nouvel appareil à ultrasons et for- mer le personnel. Tout vient à point à qui sait attendre : il y a eu une grosse fête en été car la Bible en toma, que Jürg P. avait com- mencé à traduire en 1992, a pu être re- mise à la population après 31 ans d’ef- forts, grâce au travail des traducteurs pionniers de la Bible (PBT). Le Ministère d’Envoi consiste à for- mer, accompagner et encourager des personnes locales pour partager la Bonne Nouvelle dans leur environne- ment. Comme nous l’avons mention- né au début du rapport sur la Guinée, une grande formation a pu avoir lieu en 2023 dans la région forestière. Plu- sieurs petites formations ont également été organisées, parfois avec des orga- nisations partenaires. Grâce à un don généreux de PBT, 600 audios du Nou- veau Testament en toma ont pu être of- ferts à des femmes occupant des postes à responsabilité qui participaient à une conférence pour les femmes de l’église. Cette conférence d’une semaine a lieu une fois par année ; plus de 1 000 femmes de différents villages de la ré-

gion y ont pris part. Les Bibles au- dio sur des cartes SD ont été distri- buées avec le but que chaque groupe de femmes en ait une. Le Ministère d’En- voi accueillerait à bras ouverts du per- sonnel supplémentaire (locaux et ex- patriés). Nous ressentons une grande ouverture. Le point fort de l’année pour Da- vid a été l’installation du nouvel appareil radio numérique : « La qualité des images est vraiment meilleure qu’avant. Avec le nou- vel appareil, même les détails les plus fins des os sont nette- ment visibles. En ce qui concerne les radiographies pulmonaires, le CHRS a désormais accès à un logiciel d’intelligence artifi- cielle qui indique la probabilité de présence d’une tuberculose. Un gros avantage est aussi le fait que le nouvel appareil peut fonctionner au solaire et com- prend une batterie, ce qui per- met de s’en servir aussi la nuit ou le week-end. Que cela soit pos- sible, alors que SAM global n’a plus de collaborateurs expatriés au CHRS, montre combien cet établissement s’est développé, et qu’en particulier la direction de l’hôpital peut prendre beaucoup plus de responsabilités qu’avant. Avec cela, le projet RANUMA est aussi une illustration d’un ren- forcement des capacités réussi. »

Christina Amann avec Etienne, le responsable IT du CHRS

à cela, le système de gestion des patients a dû migrer sur un logiciel plus stable. L’appareil radio numérique de l’entre- prise Delft est arrivé en mai. Grâce à un grand engagement de la nouvelle direction de l’hôpital, une exemption des droits de douane a pu être obte- nue. En août, une délégation de l’en- treprise est venue à Macenta pour la mise en place. En octobre, le Dr Cor- nelia S., Ana P. et Christof W. ont pas- sé deux bonnes semaines à Macenta.

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Cameroun

nouvelle classe de 30 couples a pu être recru- tée. La formation de la classe de bachelor s’est poursuivie comme pré- vu avec 24 étudiants. L’installation de deux moulins à farine sur le site de l’école a re- présenté un grand sou- lagement, en particu- lier pour les femmes. Ceux-ci évitent dé- sormais les déplace- ments dans le quartier et les longues attentes. De plus, le projet ren- force les relations avec les voisins, qui profitent également de la nouvelle offre. Équipe de travail transculturel EEMM Comme toujours, l’équipe pour le tra- vail transculturel a eu des activités très variées. Elle a soutenu cinq dénomina- tions différentes dans leurs activités de transmission de la Bonne Nouvelle. Elle a également poursuivi ses visites en pri- son, où les détenus ont reçu de la nourri- ture et des vêtements et ont pu avoir des entretiens personnels. Trois camps d’en- fants ont été organisés pour les clubs de la Bonne Nouvelle. Outre la pro- duction de news et de clips musicaux, E-Media du Sahel a de nouveau propo- sé des cours pour les techniciens/nes en audio-visuel. Femmes d’espoir* Les douze premiers groupes de veuves se sont formés plus rapidement que prévu. Les 144 femmes se rencontrent chaque semaine. La compréhension mutuelle est grande et les discussions contribuent à surmonter les traumatismes. Les économies collectives ont permis d’obtenir des crédits individuels à court terme et ont confirmé la solvabilité des groupes. C’est pourquoi, à la fin de l’an- née, le projet a doublé la contribution des groupes afin de permettre plus d’ac- tivités génératrices de revenus.

Le nord du Cameroun fait toujours partie de la zone rouge. Dans cer- taines régions, les attaques de Boko Haram ou de bandits se mul- tiplient, dans d’autres, la situa- tion commence à se stabiliser. À la frontière avec la République cen- trafricaine, des paysans et des bergers sont régulièrement enle- vés. En règle générale, ils ne sont libérés que contre une forte ran- çon. Le renchérissement massif dans le pays représente un grand défi, en particulier pour la couche la plus pauvre de la population. Construction d’une église à Douala Environ 1 850 sacs de ciment de 50 kg (≈ 90 tonnes) ont été utilisés par les ouvriers sur le chantier de l’église de Douala. Sur les fondations et le sous- sol posés en 2016, le gros œuvre de la salle principale et son imposante char- pente ont pu être construits en 2023. L’équipe locale a été soutenue dans la phase de démarrage par l’intervention d’un ancien collaborateur, Aldo R. Ce dernier a également effectué une visite d’évaluation durant l’été, qui s’est avé- rée satisfaisante. Œuvre Médicale* L’Œuvre Médicale de l’UEEC gère huit centres de santé. Limani a pu rouvrir ses portes aux patients de jour en 2023 après environ huit ans. Le personnel ne dort toutefois pas sur place pour des rai- sons de sécurité. Le projet de construc- tion du centre de Bouk a franchi deux étapes importantes avec l’autorisation de constuire et le forage d’un puits pro- fond. Le nombre de consultations , en- viron 70 000, est comparable à celui de l’année précédente. Haute école de théologie ISTEM 36 couples ont terminé avec succès leur formation théologique de deux ans. Une

Se laver les pieds, selon l’exemple de Jésus

VÉCU par des femmes d’espoir :

Col.Pro.Ma.* Avec 36 diplômes de fin d’études secon- daires réussis sur 40, la classe du col- lège est la meilleure de toute la ville. Le directeur se réjouit des 451 élèves dont les parents sont représentés en nombre dans le conseil des parents. Ce dernier s’est montré très reconnaissant en of- frant 120 nouveaux livres pour la bi- bliothèque. La bonne réputation et la croissance rapide de l’école entraînent des défis au niveau de l’infrastructure. De nouvelles installations de toilettes, un laboratoire de chimie et de physique ainsi qu’une salle informatique sont né- cessaires de toute urgence. « Avant, je pensais qu’en tant que veuve, je n’avais aucune valeur. Mais maintenant, je sais que Dieu nous aime. » « Avec l’argent du crédit, j’ai pu louer un champ et maintenant je n’ai plus de soucis parce que nous avons de quoi manger à la maison. » « Avant, je ne pouvais pas respi- rer à cause de mes soucis, main- tenant je peux respirer. J’ai trou- vé l’amour d’une famille. »

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*En 2023 une partie de ces projets a été soutenue par la DDC (DFAE) dans le cadre du programme Unité, pour un montant de CHF 34 660.

Tchad

Le Tchad reste un pays fragile. Le gouvernement militaire laisse très peu de marge de manœuvre à l’opposition. Les tensions dans la population restent élevées. L’infla- tion, la pénurie de carburant, de fréquentes coupures d’électrici- té, de mauvaises routes et un sys- tème de soins insuffisant y contri- buent. Ce sont surtout les élèves des écoles publiques qui ont souf- fert de la grève des enseignants en fin d’année. Oasis* À la suite du retour d’Helen M. depuis l’Oasis en été 2023, SAM global a ter- miné son engagement à cet endroit. Pendant sept ans, Helen a sensibilisé et accompagné les femmes enceintes à l’hôpital étatique. Elle a assisté à de nombreux accouchements parfois très difficiles. Par analogie, son intégration dans la société très refermée a égale- ment été une « naissance au forceps », mais qui a finalement réussi. Avec son don pour les langues, sa ténacité et sa précision, Helen a apporté une contri- bution déterminante au développement du dictionnaire pour la langue locale.

Réseau d’écoles chrétiennes (CNEET)* Dans le cadre du programme de forma- tion continue des enseignants EPV, 287 enseignants et 64 enseignantes ont béné- ficié d’un formation continue dans sept villes en 2023. Le programme d’amélio- ration scolaire PAS, réalisé pour la pre- mière fois pour améliorer la qualité du programme des écoles, s’est achevé avec 35 diplômés. Six personnes se sont qua- lifiées en tant que formatrices. Le point culminant de l’année du CNEET a certainement été la visite d’une délégation de neuf personnes à la table ronde organisée à Kigali par l’ACSI. À cette occasion, environ 200 responsables issus de la formation et des églises se sont retrouvés pour éva- luer les synergies et encourager la col- laboration dans le domaine de la for- mation de base. Soutien à des écoles* ProRADJA’ a également soutenu en 2023 de nombreuses écoles de diffé- rentes manières. Par exemple, 16 étu- diants du CEFE ont bénéficié d’une Ce n’est pas toujours facile pour Silvia : « Une femme âgée est ve- nue plusieurs fois à la physiothé- rapie. Je l’ai laissée partir avec l’injonction de faire trois exer- cices par jour pour récupérer des forces et de revenir après trois mois. Lorsqu’elle est revenue, elle m’a dit que je l’avais renvoyée à la maison pour trois mois – en lui demandant de manger chaque jour trois dattes. Ce n’était certai- nement pas le cas. Ou peut-être quand même ?! Il s’est avéré que la femme ne m’avait pas com- prise, lorsque je lui ai dit qu’elle devait faire 3 « tamarin » (= exer- cices) à la maison. Elle connais- sait un autre mot semblable, qui était « tamur » = dattes. Elle a donc mangé des dattes. »

Silvia est heureuse de toutes les réussites

bourse. La construction de l’école se- condaire Moustakhbal wa Radja a pro- gressé très rapidement. Les 101 élèves des trois nouvelles classes pourront bientôt prendre possession de leurs propres salles de classe. Travail de contact et de soins En collaboration avec une organisa- tion locale pour le travail d’église, notre équipe a pu réaliser des actions de dis- tribution, des formations et des cultes pour environ 200 détenus. Dans le do- maine du soutien aux responsables, 36 participants ont pu être formés durant 1 mois au travail interculturel. Un autre cours pour les responsables d’églises a été suivi par 33 jeunes femmes et hommes. Environ 20 personnes, es- sentiellement des enfants, ont bénéficié d’un accompagnement physiothérapeu- tique par Silvia F. Alors que la plupart des adultes peuvent repartir « guéris » après quelques séances, le travail avec les enfants est complexe. Il en résulte des relations précieuses avec les familles du village, ce qui est très encourageant pour tous les participants. Pour la pre- mière fois, nous avons pu organiser en 2023 un accompagnement spécialisé de l’équipe de physio. d’une organisation partenaire dans la région de Guéra.

Séminaire pour enseignants (CEFE)*

L’année dernière, il n’y a pas eu de re- mise de diplômes au CEFE, en raison du passage au cursus en deux ans. Une nouvelle classe a débuté en automne avec douze étudiants et trois étudiantes. Hansueli F. a enseigné les deux cours de pédagogie générale, les mathématiques et la didactique des mathématiques, ain- si que l’informatique par moments. Sil- via enseigne quelques heures d’hygiène et depuis cette année scolaire, elle sou- tient le directeur pour des tâches admi- nistratives, ce qu’il apprécie beaucoup. Dans le cadre de l’enseignement en di- dactique, des visites d’écoles régulières ont été organisées.

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*En 2023 une partie de ces projets a été soutenue par la DDC (DFAE) dans le cadre du programme Unité, pour un montant de CHF 149 550.

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