CULTURE | AVRIL 2024
Suggestions littéraires MARIE LABROUSSE COLLABORATRICE
Les Frères Goyette, sérieux, mais pas trop Qui signe la musique du tout nouveau balado L'art, qu'est-ce ça donne ? MC Gilles enquête, une production de DICI.ca réalisée en collaboration avec La Gazette de la Mauricie ? Ce sont Les Frères Goyette, dont les membres sont originaires de Champlain en Mauricie et de Montréal. Le groupe musical a vu le jour en 1998 et sait depuis faire les choses sérieusement sans toutefois se prendre trop au sérieux. La Gazette de la Mauricie a rencontré Simon Laganière, auteur-compositeur-interprète de la formation.
CES ADOS QUI FONT MENTIR LES CLICHÉS par Dominique Scali, éditions du Journal L’autrice Dominique Scali, lauréate du Prix des libraires 2023 pour son roman Les marins ne savent pas nage r, coiffe ici sa première casquette, celle de journaliste. Dans cet essai, à travers le portrait de 10 jeunes diplomé-es de l’école se- condaire Pierre-Dupuy, elle analyse les failles d’un système d’éducation à plusieurs vitesses. Dans une volonté de dépasser un discours mi- sérabiliste, elle pointe du doigt le poids démesu-
ré que l’on fait porter au système scolaire au détriment des autres facteurs d’éducation, la logique de concurrence et de profit appli- quée à l’école, et le regard biaisé que l’on porte sur les jeunes issu- es de milieux défavorisés. Un essai perspicace sur un sujet brû- lant. TRICOTEUSES ET DENTELLIÈRES
Collectif, éditions Marchand de feuilles Ce petit ouvrage à la croisée des genres explore les dessous d’un passe-temps largement associé aux femmes, et peu associé à la notion de ré- sistance : le tricot. Un loisir créatif pratiqué par plusieurs autrices, telles que Perrine Leblanc, Audrée Wilhelmy ou encore Marie Darsigny, qui abordent ici, avec plusieurs de leurs consœurs, leur rapport au tricot et la façon dont celui-ci peut s’inscrire dans une logique de réappropria- tion à la fois féministe et anticapitaliste. His- torique, politique ou intime : autant d’angles inhabituels pour observer d’un œil neuf une ac- par Emmanuelle Parent, éditions Écosociété Nouvelle parution de la collection « Radar », qui publie des essais sur des sujets de société des- tinés aux ados (et aux plus grand-es). En 150 pages, s’appuyant sur des entretiens réalisés avec des jeunes, Emmanuelle Parent s’intéresse à l’utilisation des réseaux sociaux chez les ados, et notamment aux codes de conduite implicites véhiculés par les différentes plateformes (temps de réponse, authenticité, etc.). Sans tomber tivité souvent bien sous-estimée. TEXTER, PUBLIER, SCROLLER
Quels sont les avantages et les limites d’utiliser des per- sonnages dans votre univers musical ? L’avantage est au niveau de la mise en scène pour la création d’un concept différent à chaque spectacle et de pouvoir aller dans un volet plus humoris- tique. Comme inconvénient peut-être que des gens vont nous juger par rapport à nos costumes ou à autre chose, mais nous on aime ça de même ! Vous avez déjà défini votre musique comme de l’agrico- pop, est-ce toujours le cas ? Au départ on faisait plus du pop et du folk et nos personnages venaient d'un milieu plus rural. On aime bien encore cette ex- pression mais dans des termes plus officiels on la décrirait comme folk, rock et harricana. Comment fait-on pour perdu- rer pendant 25 ans au niveau monétaire tout en restant inspirés ? Nous, on a tous nos jobs à côté donc on ne fait pas que de la musique pour vivre, ainsi ça nous enlève cette pression-là. Et un groupe, c’est comme un couple avec des hauts et des bas. On est gentils avec les gens et on prend notre job au sérieux mais sans se prendre au sérieux.
Votre dernier album s’intitule Prudence est Denise ? On comprend le jeu de mots mais qui est Denise ? C’est une métaphore envers la personne bienveillante et qui prend soin. Ce n’est pas une personne précise. Moi, je pense à ma mère. Et c’est aussi la bienveillance que l’on a comme groupe envers les gens qui viennent nous voir. Que représente le Festivoix dans votre parcours ? C’est important ! Le Festivoix a toujours été là pour nous supporter et c’est très apprécié. Ça vraiment une résonnance et une importance de pouvoir jouer chez nous devant nos familles et ami-es. Quel sont les projets à venir pour Les Frères Goyette ? Le groupe retombe en écriture et on va rouler notre dernier album en spectacles. On a éga- lement l’animation de nos pod- casts. Bref, on reste actifs, on compose de nouvelles chanson et on garde le beat ! En partenariat avec le Festivoix et Nous TV/ Cogeco, L a Gazette de la Mauricie a réalisé cette en- trevue dans le cadre d’une série d’entretiens avec des artistes de la Mauricie.
ISABELLE PADULA DIRECTRICE GÉNÉRALE ET JOURNALISTE
Qui sont exactement Les Frères Goyette ?
Au départ, ce sont des person- nages issus d’un univers fictif. Il y a Mario, Simon Goyette, Bob-Robert… Mais en ce qui concerne les vrais noms, il y a actuellement moi, Simon Laganière, mon frère Laurent Laganière, qui fait des per- formances à tous les shows , Yannick-Lambert-Brière à la guitare électrique, harmonica ou au banjo, Olivier Morin, à la guitare électrique, Sébastien Campeau, à la basse et Patrick Lefebvre, à la batterie. Une bonne grosse troupe! Pourquoi avoir choisi Les Frères Goyette comme nom de groupe ? Cela a commencé à Cégep en spectacle en 1998 et on ne pen- sait pas que ça allait durer. On a donc trouvé ce nom en deux minutes et on pensait qu’il nous servirait pour un seul numéro. Finalement, au fil des années on a poursuivi notre route et tout en peaufinant notre route, on a gardé le nom.
dans l’alarmisme, elle soulève des pistes pour une utilisation rai- sonnée et équilibrée des réseaux sociaux. Parfait pour conscienti- ser sans dramatiser. Dès 14 ans. CHEZ LES TERRIENS
par Bellebrute, éditions Les 400 coups Pour les tout-petit-es, cet album tout carton suit les pas d’une famille extraterrestre qui visite la nature sur Terre, en se fondant dans le décor à chaque étape. Des champignons aux souris en passant par les fleurs et les montagnes, chaque page est joliment illustrée par des dessins à la
craie et aux délicates couleurs feutrées, dans un style graphique à la fois beau et épuré. Un album charmant qui ravira enfants et parents. Dès 1 an.
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