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MON FILS LAISSE TOM- BER SON APPRENTIS- SAGE
Grâce à l’éducation, ce n’est pas seulement la vie de Thongdav qui change, mais celle de nombreux enfants de Bak Prea. Créons ensemble un avenir digne d’être vécu. Voudrez-vous nous y aider ?
Et cela me rend heureux, mal- gré les défis ! Dans l’article du premier numéro de cette année, j’ai parlé de mon insatisfaction. J’en ai tiré une leçon : « Je veux devenir fan de mes enfants, même s’ils prennent des chemins que je n’aurais pas choisis. » À peine écrit, déjà mis à l’épreuve : mon fils interrompt son apprentissage ! Mais ma leçon avait commencé plus tôt. Maladie, mal-être, retour à la maison après peu de temps passé au travail. J’ai téléphoné au médecin, à la responsable du person- nel, à l’école, et la frustration s’est accumulée en moi. J’avais appris à m’accrocher, à ne pas abandonner - à foncer tête baissée, à braver l’adversité. Tout le reste n’était qu’ÉCHEC ! Et maintenant mon fils ? Il prend le chemin de la facilité, il choisit le confort du lit pour un petit mal de tête, il craint la confrontation, il n’a pas de mor- dant, il veut simplement une vie avec le moins d’efforts possible. Mes sentiments et mes pensées se bousculaient. Je mettais de plus en plus de pression sur lui, je vou- lais le pousser et s’il s’opposait, je lui confisquais son téléphone portable, son ordi- nateur, ses manettes de jeu, etc. en me disant : « Je vais te montrer ! » Oui, si j’avais pu, je l’aurais porté au travail. Je dois être un beau fan de mon fils... ! Dans mon désespoir, j’ai prié. Pas comme je le fais (trop) souvent : « Jésus fais que mon fils... », mais : « Jésus, que puis-je faire ? Comment puis-je être son FAN, de quoi a-t-il vraiment besoin ? » Une nouvelle pensée a surgi, émouvante, libératrice et pourtant si simple : « Et s’il était vraiment malade ? Et si ce n’était pas la voie de la facilité, mais une sorte d’impuissance et de détresse ? Et s’il ne cherchait pas la voie du moindre effort, mais qu’il était réellement surchargé dans sa recherche d’ac- ceptation, de bienveillance et de compassion ? » Touché et ému, je cherche à parler à mon fils. Je m’excuse de ne pas l’avoir cru et lui demande comment je peux l’aider. Il me répond qu’il veut terminer son appren- tissage et je réalise immédiatement que c’est la bonne décision. Un sentiment de fier- té m’envahit : il ne prend pas le chemin le plus facile, il veut prendre le bon chemin. Il veut travailler avec plaisir et avec des gens qui sont positifs et bien disposés à son égard. Il veut trouver le travail qui lui convient. Les gens veulent être entendus et vus. Ils veulent être pris au sérieux dans leur be- soin de reconnaissance et d’estime. Leur permettons-nous de le faire en les rencon- trant dans leur vécu ?
Ces trois articles ont été ré- digés en grande partie par notre responsable des ré- seaux sociaux :
Annina Del Grande
Elle se réjouit de l’intérêt porté aux publications de SAM global sur Instagram et Facebook. Vous y trouve- rez toutes les contributions et encore bien d’autres ré- cits d’expériences dans nos projets.
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Michi Dufner, membre de la direction, responsable communication, sensibilisation et mobilisation
« Être ouvert et honnête dans les joies comme dans les peines, en tant que mari et père de famille ». C’est la philosophie de Michi. Il ne la vit pas seulement en théorie.
www.fr/ lighthouse battambang.org/de
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