DU 29/30 AVRIL 2021 / FINANCES NEWS HEBDO
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DOSSIER AGROALIMENTAIRE
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◆ L'agroalimentaire est un véritable trait d’union entre l’amont et l’aval agricoles. ◆ Les opérateurs s’engagent à améliorer la compétitivité des chaînes de valeur. Un secteur à fort potentiel de développement
L e secteur agroalimentaire est l’un des fleurons de l’écono- mie nationale. Les indica- teurs de l’activité sont très révélateurs (voir encadré). C’est un secteur à fort potentiel, offrant des opportunités intéres- santes en matière d’équipements, de développement de la recherche vers l’innovation, d’accès à des matières premières de qualité, ainsi qu’en termes de formation d’une main- d’œuvre qualifiée. La filière est dominée par de grands acteurs structurés et multidiscipli- naires et par une multitude de petits acteurs spécialisés dans un type de production. C’est un véritable trait d’union entre l’amont et l’aval agri- coles et un acteur stratégique dans l’autonomie alimentaire du Royaume. Parmi ses principaux défis, figurent cependant la modernisation des méthodes de production et de dis- tribution des différentes filières et la valorisation des ressources agricoles. «Il faut donner plus d’importance à l’amélioration de la compétitivité des chaînes de valeur en soutenant l’ex- pansion de la production agricole primaire et en améliorant la durabi- lité des intrants produits localement», souligne Hamid Felloun, Directeur général de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri). Et d’ajouter qu’ «il est aussi souhai- table d’encourager le secteur informel dans la transition vers le respect des règlements et des normes, encoura- ger l’amélioration de la gouvernance dans les chaînes de valeur, renforcer les capacités de l’interprofession et l’introduction des principes de pro- duction décarbonée et d’économie circulaire dans l’ensemble des filières (transport, chaîne de froid, digitalisa- tion). Sans oublier de stimuler l’usage de la technologie» . Par C. Jaidani
Le secteur agroalimen- taire réalise un chiffre d’affaires annuel de 123 milliards de DH.
Pour atteindre ces objectifs, les opé- rateurs du secteur s’engagent à ren- forcer sa compétitivité à travers l’inté- gration des filières. Il s’agit aussi de valoriser les produits et d’adapter la production à la transformation afin d’améliorer l’offre. A cet égard, des filières spécifiques disposant d’un avantage comparatif important sont choisies comme levier de développement du secteur. Depuis le lancement du Plan Maroc Vert (PMV) et à travers le pilier agré-
gation, le secteur a connu une nou- velle impulsion. Il assure une harmo- nie entre l’amont et l’aval agricoles et permet de contourner les difficultés liées aux structures traditionnelles des exploitations, tout en assurant un approvisionnement adéquat des uni- tés industrielles dans les meilleures conditions, selon la logique gagnant- gagnant. Les agrégateurs ont intérêt à ce que les agrégés soient bien encadrés et adéquatement accompagnés. ◆
Depuis le lan- cement du Plan Maroc Vert et à travers le pilier agrégation, le sec- teur a connu une nouvelle impul- sion.
Des indicateurs très révélateurs
Le secteur agroalimentaire regroupe quelque 2.100 entreprises, qui emploient 153.000personnes, soit 25% des emplois industriels et 26% des investissements industriels du Royaume. Il réalise un chiffre d’affaires annuel de 123 milliards de DH, représentant 4% du PIB et 30% du PIB industriel. L’activité connaît depuis dix ans une croissancemoyenne de l’ordre de 6%. Cet essor s’explique par une rapide évolution du mode de consommation des Marocains, notamment en milieu urbain, et aussi par une demande à l’international sans cesse croissante. La filière a bénéficié depuis 2017 d’un contrat-programme visant principalement à développer la chaîne de valeur. Il prévoit un investissement global de 12milliards de DH, dont 8milliards de DH à travers la contribution des opérateurs privés, 2,8 milliards de DH de la part du département de l’Agriculture et 1,2milliard de DHde celui de l’Industrie.
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