DU 29/30 AVRIL 2021 / FINANCES NEWS HEBDO
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DOSSIER AGROALIMENTAIRE
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◆ Le secteur agroalimentaire veut diversifier ses débouchés à l’international. ◆ Il doit aussi s’adapter aux nouvelles tendances des marchés. De nouveaux défis à relever Exportations
Pour faire face à la concurrence étrangère, les opéra- teurs de la filière doivent investir dans les RH et les nouveaux process de production.
S ecteur phare du Plan d’ac- célération industrielle et filière stratégique du Plan Maroc Vert, l’agroalimen- taire aspire à jouer égale- ment un rôle clé dans «Generation Green». Cette stratégie sectorielle de l’agriculture nationale pour la période 2020-2030 veut capitaliser sur l’inno- vation et la technologie pour hisser le niveau de l’activité. Il faut rappeler que le secteur est divisé en trois groupements de filières bien distinctes. Il s’agit des filières de base, qui sont les branches orientées vers le marché local où plus de 94% de leur production sont écoulées (les indus- tries laitières, sucrières, des corps gras, de transformation des céréales et de transformation de viandes). En deuxième lieu, figurent les filières à fort potentiel à l’export. Elles sont très liées à l’amont agricole et sont consti- tuées principalement des industries de transformation de fruits et légumes (maraîchage et petits fruits, produits issus de l’olive, de l’argan et des agrumes). 75% de la production de ces industries sont écoulées sur les marchés étrangers et disposent d’un fort potentiel de croissance qui est encore sous-exploité. En dernier lieu, on trouve les filières intermédiaires ou les branches qui ont besoin de matières premières importées (biscui- terie, chocolaterie, confiserie, bois- sons…). Outre la satisfaction des besoins du pays, l’objectif du secteur est aussi de booster les exportations et diversifier les débouchés pour qu’ils ne soient pas concentrés uniquement au niveau de l’Europe. En effet, 90% des exportations prennent la destination de l’Union européenne. Les principaux clients de cette zone sont la France (38,9%), Par C. Jaidani
l’Espagne (13,1%) et les Pays-Bas (9,9%). Actuellement, les produits marocains ont réalisé des percées remarquables dans de nouveaux marchés comme la Russie, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique ou les pays du Golfe. Ils séduisent par leur qualité et aussi leurs prix compé- titifs. Pour faire face à la concurrence des autres pays, notamment méditerra- néens, les professionnels du secteur sont confrontés à plusieurs défis dont, entre autres, le recrutement d’une main-d’œuvre qualifiée. Malgré le lan- cement de plusieurs programmes de formation, tant au niveau de l’OFPPT qu’à celui des écoles ou des instituts
spécialisés, certaines filières n’arrivent pas à trouver les profils demandés et sont contraintes de faire appel à des étrangers. A l’export, les consommateurs européens, par exemple, ont ten- dance à opter pour les produits bio qui contiennent moins d’additifs. S’adapter à ces tendances a un coût. Pour répondre au cahier des charges de leurs clients, les exportateurs de produits alimentaires doivent égale- ment respecter certains engagements, comme l’obligation de réduire l’em- preinte carbone, ce qui implique un changement de business model avec un effet domino sur l’ensemble de la chaîne de valeur. ◆
La structure des exportations fait ressortir la prédo- minance de trois segments, à savoir les produits halieu- tiques, les agrumes, les tomates et les légumes congelés.
Depuis l’avènement du PMV, les exportations marocaines ont nettement évolué. Auparavant, la plupart des produits étaient écoulés sur les marchés mondiaux à l’état brut. Actuellement, ils sont beaucoup plus transformés, générant une valeur ajoutée importante. Cela a permis d’améliorer sensiblement la valeur des exportations et de drainer plus d’avoirs en devises. La filière représente 50% des exportations du secteur agricole, soit près de 30milliards de DHou 12% des exportations globales du pays. La structure des exportations fait ressortir la prédo- minance de trois segments, à savoir les produits halieutiques, les agrumes, les tomates et les légumes congelés. Forte impulsion du PlanMaroc Vert
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