Finances News Hebdo 984 V4

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BOURSE & FINANCES

DU 27/28/29/30/31 MAI 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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contribuable sur le fait qu'il n'aura pas trop à supporter le fardeau du remboursement à l'avenir. Cette disposition de création monétaire n'est pas inédite. Elle avait été utilisée pendant la crise financière de 2008. Elle va souvent de pair avec une augmentation incontrô- lée des dépenses publiques et de l'hyperinflation. Il faut néan- moins rappeler que le gouverneur de la Banque d’Angleterre l'avait formellement écartée, expliquant que le recours au financement monétaire porterait atteinte à la crédibilité de la lutte contre l'in- flation. L’institution a finalement décidé d'augmenter son bilan à travers des rachats d'actifs, sans quoi l'économie britannique ris- quait de s'affaiblir davantage, et qu’elle ne pouvait pas atteindre son objectif d'inflation de 2%. En ce sens, le banquier central craignait plus la déflation que l'hyperinflation. Il convient aussi de mettre en perspective la taille de cette ligne de crédit au gou- vernement par rapport à la taille totale de l'économie ou du bilan. Elle est minuscule et l'argent mis à disposition est un prêt dont le gouvernement a promis qu'il sera remboursé aussi vite que pos- sible avant la fin de l'année. Un objectif de stabilité des prix peut donner lieu à divers types de spécifications. De même, le calibrage de la cible d’inflation à 2% est aujourd’hui discuté par certains (Blanchard) préco- nisant de la relever, d’autres de l’abaisser (Larosière), d’autres encore de la maintenir. Au-delà de ces débats académiques, ici comme ailleurs, les stratégies des Banques centrales font l’objet de vives controverses. Il faut lire ces controverses en tenant compte des situations spécifiques. Bank Al-Maghrib est en particulier cri- tiquée pour avoir, en conformité avec sa cible de 2% d’inflation, conduit depuis quelques années une politique ultra-accommo- dante qu’elle s’emploie à justifier. En instillant le doute sur le bien- fondé et les finalités de la straté- gie de BAM, ces critiques risquent d’affaiblir sa crédibilité et son indépendance. Une voie proba-

blement plus utile pour désamor- cer la polémique serait de clarifier la politique d’objectifs et ses inci- dences économiques et finan- cières à court et à long terme. BAM devrait pouvoir dialoguer en toute transparence avec un large éventail de parties prenantes. De toute manière, qu’on le veuille ou non, il serait difficile d’échapper

aujourd’hui à des pressions infla- tionnistes dues aux déséquilibres de marché pour certaines pro- ductions mises à l’arrêt pendant le confinement. Une inflation peut être bénéfique si elle demeure modérée. Le risque est d’être dans une situation de déflation, c’est-à-dire une diminution dras- tique des revenus due à un chô-

mage de masse et une réduction des activités des indépendants, avec des conséquences sociales inimaginables. Entre déflation et inflation, s’il faut choisir le juste milieu et intégrer dans toute pré- vision ou objectif, l’effet de l’infla- tion sur le pouvoir d’achat, le taux de change, les équilibres extérieurs.... ◆

COMMUNICATION FINANCIÈRE - INDICATEURS DU 1 ER TRIMESTRE 2020 COMMENTAIRES SUR L’ACTIVITÉ ET FAITS MARQUANTS A la fin du 1er trimestre 2020 Nexans Maroc affiche une croissance de chiffre d’affaires social de 8% par rapport à la même période de l’exercice 2019 Cette performance est due a une meilleure activité sur le marché du bâtiment marocain, à une forte croissance à l’exportation export (part de 33% des ventes globales) et sur des réalisations en hausse de 9% sur le marché de l’aéronautique. Cet excellent résultat est atteint malgré la baisse sensible des ventes a compter du début du mois de Mars avec les premiers cas de COVID 19 identifiés au Maroc. La quantité de Métal vendue a augmenté durant le premier trimestre pour s’établir de 21% avec un mix produit cuivre et aluminium sensiblement différent par rapport à 2019. Le chiffre d’affaires consolidé à la fin du 1er trimestre 2020 a atteint 499 Millions DH , en baisse de 1.0% par rapport à la même période 2019, les activités de distribution des filiales étant bien plus impactées par la pandémie depuis le mois de Mars. En effet, en consolidé, l’impact COVID 19 sur le 1ier trimestre est estimé à une baisse de chiffre d‘affaires de 29 Millions DH, cependant, il est prématuré de mesurer l’impact de cette pandémie sur l’activité de l’année 2020, des travaux d’estimation sont toujours en cours. Les dépenses d’investissement ont atteint 13.1 millions DH à la fin du 1er trimestre 2020 dont 12.2 millions DH concernent l’activité aéronautique. L’endettement net consolidé passe de 122,7 Millions DH à 137,6 Millions DH entre la 31 Mars 2019 et la même date de 2020. La hausse de l’endettement est liée au financement de la croissance de la filiale ivoirienne. VARIATION DU PÉRIMÈTRE DE CONSOLIDATION Le périmètre de consolidation de Nexans Maroc n’a pas changé et est composé des cinq sociétés suivantes : • Nexans Maroc, société consolidante ;

• Sirmel, société de droit Marocain, filiale à 84,83 % de Nexans Maroc : intégration globale. • Sirmel Sénégal, société de droit sénégalais, filiale de Sirmel à 51,00 % : intégration globale. • Tourets et Emballages du Maroc (T.E.M.), filiale à 100 % de Nexans Maroc : intégration globale. • COPREMA SARL, société immobilière et filiale à 99,90% de Nexans Maroc : intégration globale. • Nexans Côte d’Ivoire, société de droit ivoirien, filiale à 41% de Nexans Maroc : Intégration proportionnelle.

INDICATEURS FINANCIERS :

Comptes Consolidés (Millions DH)

Cumul au 31/03/2020

Cumul au 31/03/2019

Cumul au 31/12/2019

1 ER T 2020

1 ER T 2019 Variation du Trimestre

Chiffre d’affaires

498,8

504,0

-1%

498,8

504,0

1 831,3

Investissements (1)

13,1

7,8

67%

13,1

7,8

38,1

Désinvestissements (1)

0,0

0,0

0%

0,0

0,0

-44,3

Endettement financier (2)

-18,1

-12,1

50%

137,6

122,7

155,8

Comptes sociaux Nexans Maroc (Millions DH)

Variation du Trimestre

Cumul au 31/03/2020

Cumul au 31/03/2019

Cumul au 31/12/2019

1 ER T 2020 1 ER T 2019

Chiffre d’affaires

416,2

386,5

8%

416,2

386,5

1 402,4

Investissements (1)

12,8

6,8

87%

12,8

6,8

32,8

Désinvestissements (1)

0,0

0,0

0%

0,0

0,0

-44,3

Endettement financier (2)

0,0

15,4 -100%

0,0

15,6

0,0

(1) Immobilisations corporelles, incorporelles et financières (2) Long et CT y compris redevances leasing restant à payer Etablis sur la base des derniers chiffres provisoires connus à date.

Finances News Hebdo du 27/28/29/30/31mai 2020

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