Ç A SE PASSE EN AFRIQUE
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JEUDI 9 SEPTEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO
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Mali : La CEDEAO «préoccupée» par
Guinée : Les putschistes cherchent à rassurer citoyens et investisseurs
Afrique du Sud Nouveau report du procès de Jacob Zuma pour corruption
le respect du calendrier électoral
L a Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a exprimé sa «préoccupation» au sujet de la tenue, en février 2022, d'élections présidentielle et législatives en vue de ramener les civils au pouvoir au Mali. La mission du bloc régional, conduite durant trois jours au Mali par l'ancien chef de l’État nigérian Goodluck Jonathan, «reste préoccupée par l'insuffisance d'actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral», selon un communiqué lu devant la presse. Elle « a encouragé le gouvernement de transition à présenter rapidement un chronogramme », ou échéancier, pour la tenue de ces élections. Les militaires au pouvoir au Mali s'étaient engagés à rendre le pouvoir aux civils et à organiser des élections nationales en février 2022 à l'issue d'une «transition» limitée à 18 mois. ■
L a reprise du procès pour cor- ruption de l'ex-président sud- africain Jacob Zuma, initiale- ment prévu jeudi, est reportée dans l'attente de conclusions sur son état de santé, après sa mise en liberté conditionnelle pour raisons médi- cales, a annoncé mardi le Parquet. Zuma, 79 ans, incarcéré depuis le 8 juillet et hospitalisé depuis un mois pour des raisons gardées confiden- tielles, a obtenu la liberté condition- nelle dimanche. Il avait dû subir une intervention chirurgicale en août, dont la gravité n'a pas été dévoilée. L'audience est reportée « avec le consentement de toutes les parties aux 20 et 21 septembre afin de permettre à une équipe médicale désignée par l'Etat d'examiner les preuves médicales » sur la santé de Zuma, a déclaré le Parquet. ■
L e chef des putschistes guinéens a tenté lundi de rassurer les par- tenaires et investisseurs étrangers ainsi que ses concitoyens en déclarant que les nouveaux maîtres de Conakry res- pecteraient les contrats économiques et miniers et se garderaient de toute « chasse aux sorcières ». Le comité désormais à la tête de ce pays, important producteur de bauxite et de minerais, «r assure les partenaires qu'il respectera toutes ses obligations liées aux conventions minières, et rappelle son engagement à favoriser les investisse- ments étrangers », a déclaré le lieutenant- colonel Mamady Doumbouya lors de sa première apparition en public au lende- main d'un putsch éclair. Il a promis l'installation d'un «gouver- nement d'union nationale» chargé de conduire une «transition» politique. Ce gouvernement sera issu d'une «concerta- tion» dont il n'a pas précisé les modalités, pas plus que la durée de la «transition». Le commandant des forces spéciales s'adressait en uniforme aux anciens ministres et présidents des grandes ins- titutions, sommés d'honorer ce rendez- vous sous une vaste tente à l'extérieur du Palais du peuple, siège du Parlement, sous peine d'être considérés en état de «rébellion». L'apparent épilogue de plus de dix années de régime d'Alpha Condé a suscité une large réprobation internationale. Mais le nouvel homme fort du pays a été salué à son arrivée au Palais du peuple par des centaines de Guinéens accrochés aux grilles et criant «liberté, liberté !» ou «vive l'armée !». ■
Tunisie Le G7 demande la nomination d'un Premier ministre et le dégel du Parlement
L e groupe des ambassadeurs du G7 en Tunisie a appelé lundi à la nomination «urgente» d'un chef de gouverne- ment et à la reprise des activités du Parlement tunisien, suspendues depuis le 25 juillet par le président Kais Saied. «Nous appelons à un retour rapide à un ordre constitutionnel dans lequel un Parlement élu joue un rôle important », a précisé ce groupe des grandes puissances dans un communiqué commun. Les ambassadeurs du G7 ont aussi souligné «le besoin urgent de nommer un nouveau chef de gou- vernemen t», en remplacement de HichemMechichi, limogé le 25 juillet par Saied. Le nouveau Premier ministre aura la tâche de « former un gouvernement capable de faire face aux crises économiques et sanitaires immédiates auxquelles la Tunisie est confrontée », ont-ils ajouté. ■
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