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JEUDI 18 JANVIER 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
ECONOMIE
Cafés et restaurants Les dessous d’une crise profonde
propriétaires des cafés et res- taurants (FNPCRM). Et de poursuivre : «Parmi les prin- cipaux problèmes soulevés, on trouve le montant très élevé des amendes imposées par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et le flou entourant les révisions fiscales, notamment en ce qui concerne les redevances. En outre, la hausse des prix des produits de première nécessité a eu un impact direct sur notre activité, puisqu’ils constituent pour nous une matière première, en sus d’impacter le pouvoir d’achat des citoyens qui sont nos clients». Une crise structurelle Lesdites amendes affectent, selon les statistiques dévoilées par la Fédération, 39,5% des éta- blissements de la région. Qui plus est, 23,24% des cafés et restau- rants ont mis fin à leurs activités à cause de certaines «décisions hasardeuses» des Conseils com- munaux ainsi que certaines irré- gularités liées au volet fiscal et aux taxes communales. Selon El Harrak, ce sont un peu moins du quart des cafés répartis dans les grandes villes qui ont aujourd’hui cessé leur activité. «Pis encore, si aucune mesure n’est prise pour remédier à cela, d’ici la fin de cette année on risque d’enregistrer la fermeture de près de la moitié des cafés présents sur le territoire natio-
nal», ajoute-t-il. El Harrak considère qu’il s’agit là d’une crise structurelle. «Nous appelons les institutions éta- tiques à agir en conséquence et stopper le recours par certaines autorités à des méthodes de pression basées sur le contour- nement de la loi. Il faudrait se pencher également sur la problé- matique liée à l’absence dans le droit marocain d’une loi plafon- nant les cotisations collectives. Par exemple, le président d’un Conseil communal peut fixer le prix de la location d’un m 2 à 10 DH, voire même à un prix exhor- bitant parce qu’il n’existe pas une loi plafonnant les prix des redevances d'occupation tempo- raire du domaine public. Ce vide juridique nous pose un sérieux problème» , constate le président de la FNPCRM. De surcroît, la concurrence exer- cée par l’informel constitue aussi la bête noire des propriétaires des cafés et restaurants. De fait, 10,24% des établissements se disent affectés par ce fléau qui compromet sérieusement leur activité. In fine, le congrès régional a formulé plusieurs recommanda- tions, dont deux adressées aux ministères de l’Economie et de l’Intérieur. Il s’agit respective- ment de la suppression totale des amendes et pénalités et de la réglementation des taxes com- munales.
Bien qu’elle soit plus ou moins derrière nous, la pandémie de la Covid-19 a sérieusement paralysé l’activité de plusieurs secteurs, comme celui des cafés et restaurants. A ce jour, les professionnels ont du mal à sortir la tête de l’eau et plusieurs d’entre eux ont été contraints de mettre la clé sous le paillasson.
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Par M. Boukhari
ans un récent communiqué, la Fédération nationale des pro- priétaires des cafés et restau- rants au Maroc tire la sonnette d’alarme et annonce des chiffres alarmants. En marge du premier congrès régional de la branche de Casablanca-Settat, tenu le 10 janvier, la Fédération a révélé que la région de Casablanca a connu, à elle seule, la fermeture de 8.964 unités, causant ainsi la perte de 53.784 emplois au
cours de l’année 2023. «Les chiffres sont très alarmants. Ils reflètent une situation très critique que traverse ce sec- teur, puisqu’on parle aujourd’hui de la fermeture d’un très grand nombre de cafés et restaurants. Nous avons mené sur le ter- rain une étude qui s’est éta- lée sur une période de 6 mois. Pour cela, nous avons mobi- lisé nos équipes au niveau des grandes villes du Royaume afin de recenser le nombre de fer- metures. Plusieurs d’entre elles remontent à la période covid-19, néanmoins il existe d’autres fac- teurs ayant conduit à la dégrin- golade dudit secteur» , précise Noureddine El Harrak, président de la Fédération nationale des
L’augmentation des prix des matières premières, à cause notamment de l'infla- tion due à la guerre Russie-Ukraine et à la sécheresse, plombe le pouvoir d’achat et conduit à l’augmentation du food cost.
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