FNH N° 1136

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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 18 JANVIER 2024

POLITIQUE

ties, laissant place à un vide politique dangereux. Dans ce sombre tableau, un maigre espoir pour la paix réside dans la création d'un État palestinien, une solu- tion dont Israël ne veut visi- blement pas entendre par- ler. Pourtant, l'établissement d'un État indépendant pour les Palestiniens apparaît de plus en plus comme la seule issue viable pour restaurer une certaine stabilité dans la région. C’est l’idée défendue par le plus fidèle allié d’Israël, les Etats-Unis. C’est aussi la posture officielle du Maroc qui milite pour un Etat palestinien indépendant ayant Al-Qods orientale comme capitale. Pour le Roi Mohammed VI, qui s’est exprimé sur le sujet à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée fin novembre der- nier, la clef de la paix « réside dans la Solution à deux Etats : issue réaliste convenue par la communauté internatio- nale et dont la concrétisation passe impérativement par le processus de négociations» . Cependant, la résistance farouche d'Israël à cette pro- position souligne les défis politiques et diplomatiques

considérables qui entravent toute avancée significative. Pour dire que le chemin vers la création d'un État palesti- nien est loin d’être une siné- cure. Et nécessite surtout une volonté politique forte et un engagement international sans précédent. Alors que les 100 jours du conflit sanglant entre Israël et le Hamas viennent d’être bou- clés, l'avenir de Gaza et de la région demeure incertain. D’autant que cette guerre risque encore de perdurer. Par la faute d’un Netanyahou qui semble tout faire pour embraser la région, notam- ment à travers l’élimination au Liban, il y a quelques jours, du numéro 2 du Hamas, Saleh al-Arouri, et d’un chef mili- taire du Hezbollah. Son leadership controversé semble avoir des implications profondes sur la manière dont Israël gère cette crise. Empêtré dans des affaires de corruption, son statut de Premier ministre lui confère actuellement une immunité face aux poursuites judi- ciaires. Alors, il se drape cyni- quement de cette guerre pour tenter de détourner l'attention sur ses problèmes juridiques. C’est pourquoi il reste imper- méable aux nombreux appels à la désescalade, créant ainsi une situation politique exé- crable où ses intérêts per- sonnels semblent prendre le pas sur la recherche d'une solution pacifique. ◆

 Les Palestiniens perçoivent la poli- tique israélienne comme une tenta- tive délibérée d'effacer leur présence sur cette terre déjà disputée.

compliquer toute tentative future de réconciliation. Les Gazaouis, qui voient leur ave- nir anéanti, sont confrontés à l'amère réalité que la coexis- tence pacifique semble plus éloignée que jamais. Car Israël, dans sa vengeance aveugle et en tuant des mil- liers d'innocentes personnes, a définitivement compromis toute chance de paix dans la région. Les conséquences de ce conflit dépassent aujourd’hui les frontières de Gaza, jetant une ombre sombre sur tout le Moyen- Orient, avec le risque d’un embrasement régional (www. laquotidienne.ma). Les initia- tives de paix, fragiles même avant le début de ce conflit, semblent désormais anéan-

Quid de la paix ? En effet, l'idée que l’Etat hébreu, par ses exactions et son action militaire, ne veut plus de Gazaouis dans Gaza après la guerre émerge comme une sombre réalité. Les tensions historiques et politiques qui ont alimenté ce conflit semblent laisser place à une fracture profonde et irréparable entre les deux parties. Les Palestiniens, portant le fardeau de longues et pro- fondes souffrances, per- çoivent la politique israélienne comme une tentative délibé- rée d'effacer leur présence sur cette terre déjà disputée. Le ressentiment croissant, alimenté par la douleur des pertes humaines, risque de

L'idée que l’Etat hébreu, par ses exac- tions et son action militaire, ne veut plus de Gazaouis dans Gaza après la guerre émerge comme une sombre réalité.

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