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JEUDI 18 JANVIER 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
SOCIÉTÉ
L’équité est aussi absente au niveau des promotions profes- sionnelles, l’un des points de revendications qui sera soulevé par les infirmiers et techniciens de santé au cours de ces jour- nées de pression. «Le quota de réussite des infir- miers aux examens de promo- tion professionnels est de 14%, ce qui n’est pas défini pour les médecins. De plus, après un échec à cet examen de déter- mination de promotion, l’infir- mier doit attendre 6 ans de plus avant de le repasser alors que le médecin recalé peut le repasser au bout de 4 ans» , s’indigne Zainab Elbahi. L’amélioration des conditions de promotion avait été inscrite dans l’accord du 29 décembre 2023, dans le cadre des décrets d’application des métiers de la santé et des réglementations de base adoptées pour leur mise en œuvre, avec l’inclusion de la proposition de création de deux échelles pour toutes les catégo- ries, ainsi que la proposition de promotion par certificats. Le MITSM regroupant 80% des professionnels de la santé, ces trois jours de grève pourraient avoir un impact négatif sur les prestations de soins auprès des patients dans les différents éta- blissements sanitaires, qui se retrouveront en déficit d’infir- miers. «En évoquant le pourcentage de représentativité de nos agents dans le corps médical, il est certain qu’il y aura des répercus- sions sur le fonctionnement et le rendement des établissements hospitaliers si les infirmiers adhèrent massivement au mou- vement de grève de ces trois jours. Cependant, nous garantis- sons que les services d’urgence ne seront pas touchés par la grève, car le personnel infirmier des urgences sera à son poste» , affirme la militante du MITSM. Les grèves continueront de s’ac- centuer tant que les revendi- cations des agents ne sauront pas prises en compte par les autorités compétentes, selon le Mouvement. ◆
90% des pres- tations sanitaires
dédiées aux patients sont exécutées par les infirmiers.
Tensions sociales L’«équité» au cœur des revendications des infirmiers et techniciens de santé Plus de 37.000 cadres infirmiers et techniciens de santé n’ont pas reçu une compensation adéquate pour les risques professionnels au cours des 20 dernières années, selon le MITSM. Le Mouvement promet de continuer les grèves tant que les revendications des agents ne sauront pas prises en compte par les autorités compétentes. Par D. M.
miers et techniciens de santé n’ont pas reçu une compensa- tion adéquate pour les risques professionnels au cours des 20 dernières années, selon le com- muniqué du MITSM : 1.400 DH pour les infirmiers et techniciens de santé face à 5.900 DH pour les médecins, ainsi se présente le tableau de répartition des primes de risque du personnel de santé. Il est vrai que des pourparlers se sont tenus entre le ministère de la Santé et le syndicat le plus représentatif du secteur, avec au sortir un accord de principe signé par les deux parties, mais sans suite effective. Cet accord du 29 décembre 2023 promettait des augmentations de salaires, mais sans détails chiffrés des mon- tants dont bénéficiera chaque catégorie. Selon le ministère, cet aspect ferait l’objet d’un nouvel accord qui serait établit à la fin du mois de janvier courant. «Les revendications de cette catégorie de professionnels ont été négligées lors de l’accord de février 2022, et une seconde fois lors de l’accord du 29 décembre 2023, où la demande d’équité dans la prime de risque et l’amé- lioration des conditions de pro- motion des infirmiers et techni- ciens de santé n’a pas été abor- dée», a déploré le mouvement dans le communiqué annonçant la grève.
L
a question d’équité dans la prime de risque des agents de santé demeure un sujet de débat et de revendications. En effet, une grève dite de «Pressing» est organisée du mardi 16 janvier au jeudi 18 janvier par les infirmiers et les techniciens de santé, réunis au sein du Mouvement des infirmiers et techniciens de santé du Maroc (MITSM). Cette grève, qui connait la participa- tion de plusieurs professionnels de la santé, s’annonce assez houleuse, avec en ajout un sit- in national devant le siège du ministère de la Santé le 17 jan- vier. «90% des prestations sanitaires
dédiés aux patients sont exé- cutées par les infirmiers. Nous sommes donc tout aussi expo- sés aux mêmes risques que les médecins» , affirme Zainab Elbahi, infirmière en santé men- tale et l’une des militantes du Mouvement des infirmiers et techniciens de santé du Maroc. Pour les infirmiers et les tech- niciens de santé, leurs droits légitimes seraient bafoués par le ministère de la Santé, car mal- gré l’avalanche de grèves déjà organisées jusqu’à présent sur les mêmes revendications, ils demeurent dans un «mutisme» quasi inexplicable. Plus de 37.000 cadres infir-
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