FNH N° 1136

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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 18 JANVIER 2024

BOURSE & FINANCES

Actions ou obligations Qui gagne la bataille du rendement ?

à des taux à des niveaux plus normatifs, avant de bascu- ler à nouveau en faveur des actions», est-il signalé dans le document. Pour 2024, il est vrai que le marché des actions démarre avec une valorisation moins attractive qu'en 2023 et un rendement qui reste désavan- tageux par rapport au mar- ché obligataire. Toutefois, la Bourse pourrait bénéficier de la baisse de la prime de risque et du taux sans risque qui amé- lioreraient la valorisation du marché au fur et à mesure que les taux obligataires diminuent, d'autant plus que, comme le souligne BKGR, un assouplis- sement de la politique moné- taire est attendu dans les 12 à 18 prochains mois. Retour des actions à haut rendement sur le devant de la scène Cette dynamique de marché devrait à nouveau bénéficier aux actions à haut rendement dans les trimestres à venir. Dans son portefeuille recom- mandé, BKGR met l'accent sur deux valeurs, notamment pour leur potentiel de rendement élevé : Ciments du Maroc et Sonasid. Les investisseurs semblent aussi s'intéresser ces derniers temps à des titres tels que Disway et Microdata, tandis que d'autres valeurs, promet- teuses en termes de plus-value et susceptibles d'offrir des rendements historiques, telles qu'Eqdom ou Auto Hall, restent pour l'heure en attente d'une dynamique favorable. ◆

 Le mar- ché actions démarre 2024 avec une valorisation moins attractive qu’en 2023.

Après sept années favorables aux actions, l'arbitrage devient désormais plus favorable aux obligations. Une tendance qui devrait rapidement s'estomper.

Par A. Hlimi P

our les investisseurs institu- tionnels, plusieurs éléments sont pris en compte dans l'al- location stratégique d'actifs : les contraintes ALM liées à la gestion du bilan, les exigences réglementaires imposées par les autorités de contrôle et les impératifs de performance liés à la situation des marchés financiers. En ce qui concerne ce dernier point, on évoque souvent au Maroc l'arbitrage entre la Bourse et le marché obligataire. Bien que ces der- nières années aient vu l'émer- gence d'autres catégories d'actifs telles que les infras- tructures, les OPCI et, dans une moindre mesure, le capi- tal-investissement, les deux premières catégories restent les plus liquides et les moins gourmandes en capitaux et en énergie.

Lorsqu'on examine de plus près cet arbitrage entre les actions et les obligations, deux tendances se démarquent. Tout d'abord, à long terme, l'année 2023 a été un point d'inflexion marqué par un net rebond du rendement des obli- gations, le rendant plus attrac- tif que celui des actions. Il est calculé par le rendement du dividende du marché boursier, qui était de 3,10% en 2023 contre 4,06% pour les obliga- tions d'État à dix ans, selon les données de BMCE Capital Global Research (BKGR). Le bureau de recherche rap- pelle que pendant sept ans, le rendement des actions a sur- classé celui du marché obli- gataire. «Le spread a atteint un pic en juin 2023 (-104 pb), avant de se resserrer pro- gressivement après le premier

statu quo de Bank Al-Maghrib, qui a initié l'assouplissement des taux», peut-on lire dans le rapport «Strategy2024 » de BKGR. L'année s'est toutefois conclue avec un écart de -97 pb, ce qui nous conduit à la deuxième tendance, à court terme, où le spread se resserre à mesure que les taux obligataires se détendent, une tendance qui devrait se poursuivre. «À court et moyen terme, le spread devrait continuer de se resser- rer dans un contexte anticipé de maintien d'une politique monétaire accommodante par la Banque centrale et le retour

L'année 2023 a été un point d'inflexion marqué par un net rebond du rendement des obligations, le rendant plus attractif que celui des actions.

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