laire afin de signifier sa stupéfaction… et justement née lors d’une campagne de promotion du Comité du Tourisme de Guyane. Lors de la dernière convention des Entreprises du voyage d’Ile-de-France, qui s’est tenue en Guyane sur invitation du Comité du Tourisme, son Directeur, Loïc Buzaré, a fixé devant les professionnels présents, les limites du territoire en matière de tourisme vert, à savoir “moins de dix carbets à la capacité maxima- le de 20 visiteurs”, mais les responsables du Comité du Tourisme de la Guyane auraient en ligne de mire un déve- loppement basé sur les modèles du Costa Rica et du Brésil. (source : article paru dans le magazine profession- nel TourMag du 27/03/2023). Nous espérons que l’au- teur de ces propos a une bonne expérience du Costa Rica et du Brésil, et qu’il saura adapter avec succès leurs modèles aux exigences européennes et locales, car c’est le même discours que l’on entend depuis des lustres, comme une image d’Epinal copié/collée, sans innovation ni développement. En attendant, le fossé est immense entre ces destina- tions et la Guyane. Aussi la plupart des “vrais” touristes (tourisme non affinitaire et non endogène) pourront-ils découvrir cette magnifique région sans compter sur per- sonne d’autre qu’eux-mêmes, ce qu’ils font avec un cer- tain succès lorsqu’ils sont motivés et bien préparés… et aussi grâce aux nombreuses associations qui comblent le vide sidéral : il y a deux ou trois réceptifs à peine, pour tout le territoire, qui se partagent ce joli gâteau mais sont débordés au moindre “pic” touristique. Il y a plus de vingt ans que le Comité du Tourisme tient les mêmes propos, sauf qu’avant l’offre touristique guyanaise était meilleure : cherchez l’erreur ! Avec le peu d’héberge- ments valables disponibles, des réceptifs et des agences de voyages que l’on peut compter sur les doigts des deux
mains, on est bien loin du Portugal (sauf en ce qui concer- ne la superficie, ce qui ne nous mène à pas à grand- chose). Le manque d’offre est prodigieux, unique en son genre, et l’on est en droit de se demander pourquoi ? Le Président du Comité du Tourisme de la Guyane, Monsieur Jean-Luk Le West, à été fin 2022 à Las Palmas de Gran Canaria, à la Convention du Tourisme des Iles euro- péennes, m’ont rapporté des professionnels méditerra- néens avec lesquels je parle parfois de la Guyane. Pour y faire quoi ? Mystère, la Guyane ne fait pas partie des des- tinations citées, et pour cause (https://europeantouris- mislandsconvention.com). Il a peut-être été question de l’Ile de Cayenne, ou des Iles du Salut, dont la gestion des infrastructures touristiques vient d’être confiée par le Centre Spatial Guyanais à StraTOM Group, ainsi celle de l’Hôtel des Roches. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la boulimie nouvelle sur le territoire guyanais de StraTOM Group coïncide avec la nomination de son employé, Jean-Luc Le West, Directeur du Grand Hotel Montabo, élu de la Collectivité Territoriale de Guyane en tant que Vice-Président délégué à l’économie et au tou- risme, à la Présidence du Comité du Tourisme de la Guyane. A ce rythme-là, on ne sera pas surpris d’ap- prendre un jour prochain que StraTOM Group soit aussi devenu gestionnaire du Zoo de Guyane et d’un droit de passage pour l’accès aux criques ! Pendant ce temps, ni Cayenne ni les Iles du Salut ne sont en mesure d’ac- cueillir des touristes dans de bonnes conditions. Cayenne ressemble à un chantier où prennent assez régulièrement feu des habitations (répondant à quelles normes ?) foyers que l’on essaie d’éteindre avec une peti- te lance à eau, quand elle fonctionne en temps et heure : qui se souvient de la facilité avec laquelle a flambé l’Hôtel Montjoyeux Les Vagues, du temps mis par les pompiers pour
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