des affleurements plus profonds. C’est là que nos obser- vations se feront, afin de partager avec le grand public la beauté de la biodiversité marine. En octobre 2022, nous passons quinze jours à explorer les fonds marins des îles. Les plongées se font au recy- cleur, afin de ne pas perturber le monde du silence. Nous avons bénéficié du soutient technique du nouveau bateau du CNRS, l’Ayawande et du soutien financier du Rotary Club de Rémire-Montjoly : cela nous a permis de récolter plus de 70 échantillons d’animaux fixés sur les roches (éponges, gorgones, coraux, mollusques, crustacés). En tant que chargé de recherche au CNRS je m’intéresse aux substances naturelles, à savoir les molécules produites par les organismes pour communiquer, se défendre, se reproduire. De nombreux chimistes pensent que les plus intéressantes sont celles produites par les éponges. On découvre encore souvent de nouvelles espèces en forêt, il n’est pas exclu que le milieu marin nous réserve de belles surprises. Une exposition photos et un film sont visibles aux Musée des Iles du Salut, grâce à l’association Agamis et au CNES, et un projet d’exposition itinérante devrait voir le jour afin de partager ce patrimoine en milieu sco- laire, avec la participation de l’Office Français de la Biodiversité !
prise entre trente centimètres et un mètre, ce qui est plu- tôt médiocre ; mais suffisantes pour voir ce qu’il y a sur le substrat. Les fonds marins de Guyane sont recouverts de vases molles jusqu’à 30 km au large des côtes, sous l’influence du fleuve Amazone, le plus puissant du monde. Les fonds durs observables représentent moins de 8 % : ils représentent les parties immergées des îles et
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~C L A S S & R E L A X L I F E S T Y L E M A G A Z I N E - 2023 ~
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