Class & Relax Lifestyle Magazine N°42

Marie-Anne Clair Directrice du Centre Spatial Guyanais

Class & Relax Lifestyle Magazine : On entend souvent les Guyanais se demander ce que le Centre Spatial Guyanais apporte à la région, sur le plan économique… Marie-Anne Clair : Il y a les chiffres qui parlent, pour com- mencer. Notre activité représente 12 à 15 % du Produit inté- rieur brut. Nous générons 4600 emplois directs et indirects. Nous sommes aussi l’un des plus importants payeurs de l’octroi de mer sur ce qui est légalement dû. Il est vrai qu’un satellite, James Webb par exemple, mis en orbite, n’a donc pas pour destination finale la Guyane : là nous ne payons pas l’octroi de mer, mais c’est une règle internatio- nale. De même, les réalisations de l’Agence Spatiale Européenne ne sont imposables nulle part en Europe, ce n’est pas spécifique à la Guyane. Nous consommons 15 % de la production énergétique de la Guyane. On nous reproche parfois de ne pas payer d’impôts : nous payons tous nos impôts fonciers. Dans l’imaginaire populaire, les gens pensent peut-être que nous devons être taxés sur tout, mais cela est faux : nous appliquons les règles sans tergiverser. En temps qu’établissement public, nous payons tout ce qui est dû, taxes et impôts. Au-delà des chiffres, le CSG et le CNES en particulier, sont des acteurs auprès des entités locales. Nous avons des conventions avec la Collectivité territoriale de Guyane, avec les vingt-deux communes de Guyane, avec le rectorat, l’Université de Guyane : nous donnons une dizaine de mil- lions par an, pour des actions pilotées par ces acteurs locaux en faveur de l’éducation, du développement écono- mique, et de l’insertion sociale. Vous ne nous verrez pas subventionner des événements ludiques comme le carna- val ou Miss Guyane ou sportifs : il faut faire des choix. Nous croyons beaucoup au développement économique de la Guyane et nous y travaillons avec des acteurs locaux.

Class & Relax Lifestyle Magazine: We often hear French Guianese people asking what the Guiana Space Centre brings to the region, economically speaking.

Marie-Anne Clair: First of all, the figures speak for them- selves. Our business represents 12% to 15% of Gross Domestic Product. We generate 4,600 direct and indirect jobs. We are also one of the biggest payers of dock dues on what is legally due. It is true that a satellite, James Webb for example, placed in orbit, does not have French Guiana as its final destination: there we do not pay dock dues, but this is an international rule. Similarly, the European Space Agency's achievements are not taxed anywhere in Europe, and this is not specific to French Guiana. We consume 15% of French Guiana's energy production. We are sometimes criticised for not paying taxes: we pay all our property taxes. In the popular imagination, people may think that we should be taxed on everything, but that's not true: we apply the rules without prevaricating. As a public institution, we pay everything that is due, taxes and levies. Beyond the figures, the CSG and the CNES in particular are players in the local community. We have agreements with the Collectivité territoriale de Guyane, with the twenty-two communes of French Guiana, with the rectorat and with the Université de Guyane: we donate around ten million euros a year for actions led by these local players in favour of education, economic development and social integration. You won't see us subsidising fun events like the carnival or Miss Guiana, or sporting events: we have to make choices. We believe strongly in the economic development of French Guiana.

69

~C L A S S & R E L A X L I F E S T Y L E M A G A Z I N E - 2023 ~

Made with FlippingBook - Online magazine maker