PORTRAIT
editionap.ca
Mission accomplie Monsieur le professeur!
M. Lanthier s’inscrit à l’Université d’Ottawa et décroche son bac en histoire. Désirant en apprendre davantage, il suit des cours en comptabilité. L’année 1975 réserve à ce bril- lant être deux événements importants : son mariage avec Johanne, l’amour de sa vie, et le début d’une brillante carrière profession- nelle dans l’éducation. La première moitié de sa carrière l’amène à enseigner la sociol- ogie et l’histoire. Mais par intérêt personnel et pour diversifier ses qualifications, il suit des cours en affaires et commerce. «Dans les 20 dernières années d’enseignement, j’ai donné des cours de comptabilité, de droit, d’informatique et de gestion», se souvient M. Lanthier. Rien de moins pour l’homme en quête de savoir! In- téressé par l’actualité, ce « prof » passionné par sa matière a su souffler son amour de la connaissance à ses élèves qui l’apprécient au plus haut point. Humain, communica- teur né, ces qualités font sa force auprès des étudiants. Marqué lui-même par des enseignants qui ont su attirer son atten- tion et éveiller sa soif d’apprendre étant plus jeune, M. Lanthier a su transmettre ce même bagage à ses élèves. Près de 10 ans après leur mariage, le couple adopte deux enfants : Mathieu, en 1983, et Marie-Andrée, en 1985. Deux magnifiques poupons blonds comme le blé, âgés de sept semaines et originaires de Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Edouard, débarquent dans la maison trop grande des Lanthier. «Ils n’étaient pas frère et sœur mais venaient de la même région. Nous ne leur avons jamais caché qu’ils étaient adoptés et nous leur avons dit que nous serions prêts à les aider le jour où ils décideraient de retrac- er leurs mères biologiques», se rappelle-t-il. Lorsque Marie-Andrée a 18 ans, elle se lance donc à la recherche de celle qui lui a donné naissance. Les parents l’encouragent et l’aident. Chanceux, la réponse ne tarde pas. La sœur de sa mère biologique est retracée et, la veille du jour de l’An, Marie- Andrée et ses parents reçoivent un cour- riel avec une photo de la mère biologique. Quelle joie! Pour sa part, Mathieu, qui initialement ne souhaitait pas se lancer à la recherche de sa mère biologique, change d’idée. Cette fois-ci, la mère biologique de Marie-Andrée BINGO À ALFRED TOUS LES JEUDIS
ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca
Qui peut se targuer d’avoir passé plus de 40 ans dans les murs d’une même école comme élève et enseignant? Et qui peut se vanter d’avoir eu comme surnom Tin- tin? Un blond, avec une houpette, passi- onné de la vie, assoiffé de connaissances et humain comme le bon Dieu voudrait que l’être humain soit… Bienvenue dans le monde de Denis Lanthier, enseignant et directeur à la retraite de l’École secondaire catholique régionale de Hawkesbury! Celui que l’on surnomme « ti-nerf » est né un 1er juin 1953, à Hawkesbury. L’aîné de la famille connaît une enfance agréable, en- touré de quatre sœurs qui lui transmettent une sensibilité qui lui colle parfaitement à la peau. Après ses études primaires, il pour- suit ses études à l’École secondaire régio- nale de Hawkesbury, école alors bilingue (aujourd’hui École secondaire catholique régionale de Hawkesbury). Cupidon frappe fort lors de sa 13e an- née d’étude puisque c’est à cette période qu’il rencontre sa future femme Johanne. «Lorsque je n’avais pas de cours, j’en profit- ais pour me faufiler dans le cours de biolo- gie d’une autre classe parce que j’adorais cela. Et Johanne suivait justement ce cours», se rappelle-t-il.
Photo soumise
Marqué lui-même par des enseignants qui ont su attirer son attention et éveiller sa soif d’apprendre étant plus jeune, Denis Lanthier, enseignant et directeur à la re- traite de l’École secondaire catholique régionale de Hawkesbury, a su transmettre ce même bagage à ses élèves.
CINÉMA
née. Nous désirions partir en même temps et nous l’avons fait.» Mais une nouvelle vient assombrir les premiers mois de re- traite de ces deux meilleurs amis. On diag- nostique chez son ami enseignant, son frère comme l’appelle M. Lanthier, un cancer du foie. Le 27 octobre dernier, ce frère spirituel quitte le monde matériel en laissant M. Lan- thier derrière lui, ébranlé et nostalgique. «Il n’était pas juste un collègue depuis 37 ans. C’était mon grand frère, quelqu’un que j’admirais énormément», raconte-t-il. Après ses années à l’école, son bénévol- at, son engagement dans le sport, ce fou de golf compte bien se faire plaisir et pro- jette, avec sa femme, de partir quelques semaines en Italie. «J’ai toujours rêvé d’aller en Europe», confie-t-il. Mais c’est mal le con- naître que de penser qu’il ne touchera plus à l’éducation. Dès les premiers jours de re- traite, il obtient un contrat du conseil sco- laire. Denis Lanthier ne se prend pas au sérieux. Il prend plutôt au sérieux le travail qu’on lui confie. «Être capable de rentrer en rela- tion avec des jeunes qui ont besoin d’aide, voilà le rôle premier de l’éducateur, tient-il à préciser. Offrir de la compassion et être attentif aux difficultés qu’un jeune peut vivre fait partie du processus d’écoute de l’enseignant. Je suis fier d’avoir accompli cela.» Denis Lanthier. Un vrai, un pur. Un être à l’écoute des autres. Un homme qui donne du baume au cœur à tous ceux qu’il rencon- tre. Un enseignant de la vie sur lequel la vie s’appuie. Mission accomplie!
les aide. Ils retrouvent facilement celle de Mathieu. C’est avec beaucoup d’émotions que les retrouvailles se font à six. «Enceintes toutes deux à l’âge de 14 et 16 ans, les jeunes filles avaient pris la dure décision de remettre leurs nouveau-nés en adoption», explique M. Lanthier. Depuis, les familles de Hawkesbury et de Charlottetown se visitent régulièrement et, chaque fois, c’est la fête! M. et Mme Lanthier ne pouvaient mieux es- pérer. M. Lanthier nage donc dans le bonheur familial. Côté professionnel, sa carrière d’enseignant continue d’évoluer sereine- ment depuis 28 ans. Et puis, un jour, il se voit propulsé au poste de directeur-ad- joint, qu’il occupera pendant quatre ans avant de devenir directeur, poste qu’il oc- cupera jusqu’à la fin de sa carrière, à la fin de l’année scolaire 2011-2012. Repoussant sans cesse le jour où il quitterait définitive- ment les murs de son école chérie, lui et un collègue devenu son ami proche prennent la grande décision. C’est la dernière. «Je suis parti avec un gros pincement au cœur. Je m’étais tellement engagé toutes ces an- nées», se rappelle-t-il. Cette importante transition change tout dans sa vie. À 59 ans, il s’habitue tout douce- ment à sa nouvelle situation. Lui qui habite tout près de l’école ne peut s’empêcher de la regarder, d’entendre la cloche ou encore d’aller faire son petit tour à la salle des en- seignants. Il aime le monde et ça s’entend et se sent dans la voix de l’homme. Lui et son meilleur ami enseignant ont tous deux donné leur congé pour la retraite cette année. «On s’attendait, d’année en an-
Grenville (Qc) 819-242-3131
LAURENTIAN
CINEMA
En français L’INSTINCT DE LA MORT ROY DUPUIS STARTING FRIDAY NOV. 23
IN ENGLISH
ALL WEEK AT 6:30
EN FRANÇAIS
VEN. ET SAM. À 8H45 DIMANCHE MATINÉE À 1H30
organisé par LES CHEVALIERS DE COLOMB CONSEIL 3486
LOONIE BALL
007
520, rue St-Philippe Partie de réchauffement : 18 h 30 Bingo régulier : 19 h POUR DÉTAILS SUR LOCATION DE SALLE : 613 679-4423
IN ENGLISH
ALL WEEK AT 6:30
EN FRANÇAIS
www.cinemaclock.com Quebec Grenville VEN. ET SAM. À 9H00 DIMANCHE MATINÉE À 1H30
Made with FlippingBook Annual report