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JEUDI 11 JANVIER 2024 / FINANCES NEWS HEBDO
ECONOMIE
Crise hydrique - Politique agricole
Pourquoi il faut changer de paradigme
nemental pour gérer ce défi- cit hydrique devenu structurel. Selon Baraka, à l'horizon 2030, 50% de l'approvisionnement en eau potable seront assurés par le dessalement des eaux. Dans ce cadre, le gouvernement a mis en place un plan visant à réaliser plusieurs stations de dessale- ment afin d’atteindre un niveau de production de 1,4 milliard de m 3 à cette date. L'OCP joue un rôle majeur dans cette stratégie, prenant en charge le dessale- ment de 560 millions de mètres cubes, dont 500 millions seront destinés au secteur agricole. Cette approche vise à diversi- fier les sources d'approvisionne- ment en eau, assurant ainsi une plus grande résilience face à la crise hydrique. Parallèlement, le projet d'inter- connexion entre les bassins de Sebou et de Bouregreg a été particulièrement crucial pour maintenir l'approvisionnement en eau potable dans certaines régions. Cette opération permet l’approvisionnement des popula- tions de Rabat et de Casablanca en 300 à 400 millions de mètres cubes d’eau potable annuelle- ment. Néanmoins, malgré tous ces efforts, la situation reste toujours tendue. La sécheresse a touché différents bassins hydrauliques et les barrages ont soif d’eau. Ainsi, les retenues des grands barrages situés dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont enregistré, jusqu'au 9 janvier courant, un déficit de 309 mil- lions de mètres cubes (m³) par rapport à la même période de l'année précédente. Les retenues de ces barrages, dont la capacité dépasse 1,721 milliard de m 3 , se sont élevées
Exacerbée par des années de sécheresse récurrente et le changement climatique, elle nécessite une réponse concertée et durable. Malgré les mesures d'urgence prises par le gouvernement, le déficit hydrique persiste et a des répercussions profondes sur l'ensemble du pays, allant de l'approvisionnement en eau potable à l'agriculture.
L Par D. William
a sécheresse qui a marqué les années 2018-2022 est consi- dérée comme l'une des plus sévères de tous les temps au Maroc. Cette période a engen- dré une diminution drastique de la quantité moyenne d'eau par habitant, passant de près de 2.560 mètres cubes dans les années soixante à seulement 620 mètres cubes aujourd'hui. Selon les projections, cette quantité pourrait diminuer à 560 mètres cubes d'ici 2030 en raison de la croissance démographique. Pour le ministre de l'Équipe- ment et de l'Eau, Nizar Baraka,
le changement climatique joue un rôle crucial dans cette crise hydrique. Les températures en hausse ont entraîné une évapo- ration accrue, affectant direc- tement le niveau des barrages, avec une perte quotidienne de 1.500.000 mètres cubes d'eau. De fait, il y a une baisse alar- mante de la moyenne annuelle des ressources hydriques, qui se situait à 7 milliards de mètres cubes au cours des dix der- nières années, et à seulement 5 milliards de m 3 entre 2017 et 2023. Cette année encore, le Maroc fait
face à une crise hydrique majeure due à la rareté des précipitations, le taux critique de remplissage des barrages et le tarissement des nappes phréatiques. La politique des barrages en question Le gouvernement a réagi en met- tant en place des mesures d'ur- gence, telles que l'accélération de la construction de barrages, le dessalement de l'eau de mer et la réutilisation des eaux usées. A ce titre, le dessalement de l'eau de mer figure parmi les premières priorités dans l’agenda gouver-
Les barrages ont enregistré un taux de remplissage de 23,20% au 10 janvier 2024, soit 3.739,98 millions de m 3 .
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