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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 11 JANVIER 2024
ECONOMIE
Économie nationale De la croissance sans emplois !
prononcé de la croissance écono- mique en 2020. Ceci est particuliè- rement notable au niveau du mar- ché de l'emploi, qui continuerait d’éprouver des difficultés à sur- monter les impacts d’une perte de près de 432 mille postes d’emplois sous le choc du Covid. La croissance économique, fragi- lisée par la récurrence des années de sécheresse et par les retom- bées des tensions géopolitiques persistantes, peine à soutenir effi- cacement la création de postes d’emploi permettant de revenir aux taux de chômage d’avant crise. En effet, l’économie nationale est en perte nette annuelle moyenne de plus de 75 mille emplois durant les trois dernières années, avec un taux de chômage record au 3ème trimestre 2023 de 13,5%. Cette tendance aurait des impacts subs- tantiels sur l'évolution des revenus et de l'épargne, notamment dans un contexte où l'inflation s'avère difficilement atténuable et où les efforts pour la dynamisation éco- nomique sont plus que jamais nécessaires. Les perspectives modérées de la croissance économique soulèvent l’importance cruciale de réaliser une croissance économique plus créatrice d'emplois. «Cette néces- sité est d'autant plus pressante que le contenu en emploi de la croissance économique a ten- dance à s'affaiblir et que la crois- sance potentielle de l’économie nationale enregistre une tendance baissière» , fait remarquer le HCP. Dans ce contexte soumis aux contraintes à la fois externes et internes de l'économie nationale, en particulier celles liées à l’am- pleur de l’intervention de la poli- tique budgétaire, il est inéluctable, estime le HCP, de dégager des espaces budgétaires supplémen- taires pour contribuer davantage au processus de stimulation de l’activité économique. ◆
Le contenu en emploi de la croissance écono- mique a tendance à s'affaiblir et la croissance poten- tielle de l’éco- nomie nationale
enregistre une tendance bais- sière.
En outre, ces perspectives sup- posent la réalisation d’une pro- duction céréalière au-dessous de la moyenne durant la cam- pagne 2023/2024, compte tenu du niveau des précipitations et leur répartition spatio-temporelle à fin décembre 2023. En substance, le secteur agri- cole est prévu de croître de 2,5%, contribuant à 0,3 point de pour- centage à la croissance du PIB en 2024. En tenant compte d’une amélioration des activités de la pêche maritime, le secteur primaire devrait dégager une valeur ajoutée en amélioration de 2,7% au lieu d’une hausse de 6,7% estimée pour 2023. 3 La croissance économique, fragilisée par la récurrence des années de sécheresse, peine à soute- nir efficacement la création de postes d’emploi. Par Y. Seddik dir de 2,8% en 2024 après avoir diminué de 0,4% en 2023, porté par une reprise dans la construc- tion (BTP), les mines et l'industrie manufacturière, soutenue par une demande plus forte tant sur le marché intérieur qu'à l'exportation. Le défi d’une croissance créatrice d’emplois
,2%. C’est la croissance écono- mique prévue par le haut-com- missariat au Plan pour l’année 2024, après 2,9% estimée en 2023. Une prévision établie en prenant en considération les dispositions annoncées dans la Loi de Finances 2024. En effet, cette année devrait se caractériser par la mise en œuvre d’une panoplie de mesures en vue d’atténuer les effets liés aux conséquences socioéconomiques de l'inflation, de la sécheresse et du séisme d’Al Haouz. Dans ce cadre, plusieurs grands chantiers seraient déployés, notamment à travers la mise en œuvre des pro- grammes de reconstruction et de mise à niveau des zones sinis- trées, des aides sociales directes et d’aide au logement. Les projections économiques pour 2024 du HCP misent sur un rebond de la demande mondiale et une détente des pressions inflation- nistes à l'échelle internationale.
Au-delà des statistiques, le HCP a fourni une analyse plus perti- nente qui met en relief les multiples défis auxquels fait face l'économie marocaine. Pour lui, en dépit de la poursuite de son processus de rétablissement, l'économie natio- nale n’est pas encore parvenue à réaliser le rythme de croissance escompté, témoignant d'une phase de transition plus lente que nécessite une pleine restauration économique. L’institut explique que la reprise limitée post-covid n'a pas permis de compenser intégralement les pertes engendrées par le recul
Les activités non agricoles, quant à elles, devraient connaître une croissance de 3,2% en 2024, une accélération par rapport aux 2,7% en 2023, grâce à la bonne perfor- mance du secteur tertiaire et à un redressement du secteur secon- daire. Ce dernier devrait rebon-
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