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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 11 JANVIER 2024
ECONOMIE
ment si l’on prend en considéra- tion l’effet Mondial. Ce qui n’est pas le cas du moyen standing ou de l’économique qui sont plus vulnérables à la fluctuation des prix. Pour la première caté- gorie, le gouvernement n’arrive toujours pas à trouver la bonne formule. Je pense qu’avec le nouveau programme, il peut y avoir un effet» . Bien qu’on porte beaucoup d’espoir au programme d’aide au logement, de nombreuses incertitudes planent toujours, accentuées par une conjonc- ture économique difficile mar- quée par une sixième année consécutive de sécheresse. Des tensions géostratégiques à l’international peuvent impacter le Maroc, et malgré la baisse, le poids de l’inflation reste pesant. Interrogés à ce sujet, plusieurs opérateurs du secteur de l’im- mobilier redoutent le manque de visibilité. «Le nouveau programme d’aide au logement peut apporter une certaine contribution pour développer l’immobilier, mais à lui seul, il ne peut assurer la relance tant attendue. Il ne faut pas oublier qu’il est destiné à une catégorie de clientèle bien déterminée et ne touche pas à tout le marché. Pour les autres segments, le niveau des tran- sactions n’arrive pas à atteindre la vitesse de croisière. Une véri- table crise de confiance s’est installée et les gens ont peur d’acheter ou de vendre. Ils prennent beaucoup de temps pour se décider. Aussi, la pro- cédure pour la déclaration des impôts devenue plus contrai- gnante complique la situation. Un accord préalable de la DGI est requis pour la valider. On espère qu’avec la Coupe du monde les choses s’amélioreront» , conclut Mohamed Lahlou, président de l’Union des agents immobiliers de Casablanca-Settat. ◆
Les opéra- teurs du sec- teur souhaitent qu’avec la nou- velle formule, le moyen standing retrouve une bonne physionomie.
machine tant attendue» , sou- ligne Amine Nokta, vice-pré- sident de la Fédération natio- nale des promoteurs immobi- liers (FNPI). Et de poursuivre que «ce pro- gramme constitue un défi à relever par les promoteurs dans des villes comme Casablanca et Rabat où le coût du foncier est très élevé» . Il estime tou- tefois qu’ «une dynamique est enclenchée actuellement pour le recasement des bidonvilles dans la capitale économique en prévision du Mondial 2030. Pour la population cible, les procédures deviennent sim- plifiées et fluides pour réussir l’opération». S’agissant d’autres segments, Amine Nokta nuance ses pro- pos en affirmant que « 2024 se présente différemment selon les produits. Chaque catégo- rie a ses propres spécificités. Le haut standing, qui n’entre pas dans les subventions et n’est pas visé par les poli- tiques publiques, est arrivé à un niveau de maturité. Moins impacté par les fluctuations des prix, il devrait évoluer au même rythme ou peut être positive-
Immobilier Quels leviers pour assurer la reprise ? Le programme d’aide au logement ne peut à lui seul assurer la relance tant attendue du secteur. Ses effets ne seront visibles qu’à partir de 2025 ou 2026. Des opérateurs du secteur attendent beaucoup de l’effet Mondial.
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Par C. Jaidani
024 est une année particulière pour le secteur de l’immobilier. Elle est marquée par le démar- rage du programme d’aide au logement qui connaît un intérêt notoire. En effet, dès la pre- mière semaine du lancement de la plateforme dédiée à cette opération, 16.302 demandes ont été enregistrées. Et tout laisse présager que ce chiffre va augmenter sensiblement dans les semaines à venir. Le gouvernement veut donner une nouvelle impulsion au sec- teur qui affiche un niveau de production annuelle moyenne de 200.000 unités, soit moins que celui enregistré lors de
la première génération d’aide destinée au logement social. Les opérateurs, notamment les promoteurs ont accueilli favora- blement le nouveau programme bien qu’ils aient formulé cer- taines réserves. Ils estiment qu’il aurait pu donner plus d’ef- fet s’il n’était pas restrictif, en prenant en considération les particularités des régions et des villes. «Les effets de ce programme ne seront visibles qu’à partir de 2025 et 2026. Si les per- mis d’habiter délivrés au cours de 2020, 2021 et 2022 avaient été inclus, l’effet serait percep- tible en 2024 et relancerait la
Le programme d’aide au logement est un défi à relever par les promoteurs dans des villes comme Casablanca et Rabat où le coût du foncier est très élevé.
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