FNH N° 1135

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FINANCES NEWS HEBDO / JEUDI 11 JANVIER 2024

CULTURE

culturelle de Rabat (Maroc), l’Insti- tut national des arts de Nouakchott (Mauritanie), l’Université des arts d’Utrecht (Pays-Bas), du Centre universitaire de théâtre de Mexico (Mexique), de l’Ecole de cinéma de Lodz (Pologne) et l’Ecole nationale des arts et métiers de la culture de Dakar (Sénégal). Une occasion d’émulation et de partage intercul- turel mettant l’art de la scène en avant, à travers toute une jeunesse volontariste et talentueuse. … Et littérature Côté littérature, édition, livres et lec- ture, c’est là où l’année 2023 n’a pas dérogé à la règle. Tous les indicateurs restent très en deçà des espoirs que l’on peut mettre dans le rayonnement et la place que peut jouer la produc- tion littéraire marocaine. Encore une fois, en dehors du Salon du livre qui a eu lieu à Rabat et des Premières journées littéraires de Casablanca, dans une énième tentative de faire vivre le livre, le monde de l’édition au Maroc souffre d’un mal chronique. On peut le résumer par le manque de lecteurs, le manque d’intérêt de la part des autorités, de couverture de la part de certains médias qui consi- dèrent le livre comme la cinquième roue du carrosse. Une erreur qui se paie cash quand on se réfère aux chiffres de la lecture au Maroc, avec 6 minutes de lecture en moyenne pour l’ensemble de la population qui sait lire et écrire. Une situation dramatique qui fait également la part belle à la promotion de la médiocra- tie dans une société en manque de repères. Et où la culture, les arts et la littérature peuvent être d’un apport considérable pour véhiculer d’autres valeurs humaines et combattre cette inclination dangereuse à la futilité, à la batardisation d’une culture maro- caine multiséculaire qui mérite beau- coup mieux. Pour ce faire, il est urgent de prendre conscience des urgences culturelles dans ce pays. Il est crucial de faire le solde de tout compte des pratiques passéistes en termes de gestion de la chose culturelle et de miser sur des valeurs certaines, dans tous les domaines culturels, pour créer ainsi une réelle movida marocaine, avec les particularités sociétales et cultu-

l’Opéra de Berlin en Allemagne, Monia Rizkallah. Elle a conduit un bel orchestre philharmonique de jeunes marocains de tous bords, après une résidence à l’Académie du Royaume du Maroc, pour offrir aux amoureux de la musique classique quelques instants de pure beauté. Dans ce même esprit, il faut citer l’apport d’un rendez-vous comme le festival «Andalussyat», organisé par l’Association des amateurs de la musique andalouse, et qui a soufflé cette année son vingtième anniversaire. On peut aussi revenir sur les journées offertes par la 8 ème édition du Festival du malhoun et de la chanson patriotique, qui a été organisée cette année, autour du thème «L’art du malhoun, un recueil des aspects civilisationnels des Marocains - L’artisanat comme exemple». … Théâtre… Côté planches, le théâtre essaie de survivre dans une scène artistique où il n’a pas la place qu’il mérite. Pourtant, le théâtre marocain a donné de très belles œuvres et a vu la naissance de plusieurs troupes, avec des styles et des approches très diversifiées. Il est en avance sur certaines temporalités ici et ailleurs, surtout dans le monde arabe où le théâtre marocain jouit d’une estime justifiée à plus d’un égard. Cette année, le Festival national du théâtre de Tétouan, dans sa 23 ème édition, a été une occasion de voir de près où en est la production théâtrale nationale, avec onze œuvres en lice et une série d’hommages à quelques visages incontournables de la scène nationale aujourd’hui. Le théâtre a également eu un autre moment fort, avec la présentation à Rabat d’une dizaine de pièces de théâtre pré- sentées par des écoles supérieures d’art dramatique de plusieurs pays qui ont participé au Festival interna- tional des écoles supérieures d’art dramatique (FIESAD 2023). Il s’agit de l’Université de musique, théâtre et média de Hanovre (Allemagne), l’École nationale supérieure d’art dramatique de Montpellier (France), l’Institut supérieur d’art dramatique du Caire (Égypte), l’Institut supé- rieur d’art dramatique et d’animation

exposé les travaux d’artistes comme Omar Mahfoudi, Mo Baala, Hako Hankson et d’autres, toujours avec cette volonté d’offrir aux aficiona- dos des exhibitions artistiques de belle facture. D’autres galeries ont aussi réalisé une belle année 2023, à Marrakech, à Tanger, à Rabat et ailleurs, avec ce souci de miser sur la profondeur et sur des artistes sérieux, engagés dans leur art et qui portent un regard sans compro- mis sur leur pays. Dans ce même élan des arts plastiques, on cite aussi quelques instants artistiques réalisés par le Musée Mohammed VI d’art contemporain à Rabat. Ce dernier a offert au public amateur un retour sur la passion de Vieira Da Silva et Arpad Zsenes dans une exposition de qualité, sans oublier de mettre en exergue l’héritage afri- cain en exposant l’art du Bénin. Parlons musique… Côté musique, l’un des événements phares de l’année 2023 demeure sans conteste, la série de concerts offerts par Al Akademia, sous la direction de la grande violoniste marocaine, Cheffe d’attaque à

des visages du passé et surtout quelques talents. Lesquels confir- ment la bonne santé d’une peinture marocaine qui compte tout de même des noms qui ont marqué le monde des arts, tels que Mohamed Kacimi, Farid Belkahia ou encore Malika Agueznay. Cette année a fait la part belle à un mélange du passé et du futur. Dernier fait en date, les 50 ans de peinture d’une figure pionnière comme Bouchta El Hayani qui a exposé à l’Atelier 21 de Casablanca. Une galerie qui s’applique à faire vivre la peinture marocaine, entre hier et demain, mettant en avant de nouveaux visages et de nou- velles approches. La galerie a aussi

La culture, les arts et la litté- rature peuvent être d’un apport considérable pour véhiculer d’autres valeurs humaines.

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