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ECONOMIE

JEUDI 10 DÉCEMBRE 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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Industrie aéronautique

◆ Capter les activités que les multinationales de l’aéronautique souhaitent délocaliser suggère un renforcement des compétences humaines. Le Maroc se prépare pour les nouvelles chaînes de valeur L a crise actuelle a pous- sé les multinationales à entamer la réflexion sur les opportunités de délo- calisation d’une partie Par Y. Chaou Le modèle de fonc- tionnement de l’IMA passe par la construction d’un cursus

de forma- tion «sur- mesure».

de leurs activités des pays d’Asie notamment vers d’autres pays plus accessibles stratégiquement, et dans lesquels le coût de la main- d’œuvre demeure «abordable». Plusieurs secteurs sont concer- nés par ce chamboulement des chaînes de valeur, dont celui de l’aéronautique où les constructeurs mondiaux, fortement touchés par la crise, ont été contraints de fermer plusieurs de leurs sites à l’échelle internationale. Les experts disent s’attendre à une massive relocalisa- tion ou délocalisation des sites fer- més, ou même ceux toujours opé- rationnels pour de multiples raisons politico-stratégiques. Au milieu de tout cela, le Maroc a exprimé son souhait de vouloir faire partie de la chaîne de valeur industrielle de demain, et espère récupérer cer- taines de ces activités dans le sec- teur de l’aéronautique. Le capital humain d’abord Fortifier sa présence au niveau A VENDRE Volkswagen Touareg Diesel V6 Entreprise basée sur Rabat-Salé met en vente un 4x4 Volkswagen Touareg Diesel V6, 12 cv, mis en circulation en août 2014, 151.000 km. Couleur noir métallisé, sellerie cuir tabac. Entretien chez le concessionnaire uniquement. Si intérêt, merci de contacter le 06 61 28 83 48. Conditions de remise de l’offre à récupérer sur place.

international ne repose pas unique- ment sur les plateformes néces- saires pour accueillir les entreprises étrangères. En effet, l’industrie aéronautique marocaine se situe dans une chaîne de valeur mon- dialisée se basant sur les techno- logies les plus avancées, et qui exige une main-d’œuvre fortement qualifiée. C’est là tout le défi pour le Maroc, car les multinationales issues de divers secteurs qui s’im- plantent dans le Royaume ont, dans certains cas, du mal à trouver un capital humain assez qualifié et se retrouvent dans l’obligation d’aller recruter des étrangers. Même si pour l’aéronautique au Maroc la majorité des profils convoités par les entreprises concerne en grande partie des techniciens, il ne faudrait pas sous-estimer l’importance de cette catégorie de travailleurs, sur- tout pour ce secteur très pointu, impliquant le respect de plusieurs normes internationales et dont les procédés technologiques seront amenés à changer dans les pro- chaines années. Selon les professionnels, cette nouvelle perspective serait déjà

prise en compte par le secteur au Maroc. «Le Groupement des indus- tries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS) inscrit sa stra- tégie dans le cadre des perspec- tives d’évolution des métiers pour le secteur aéronautique au Maroc, qui sont identifiées. Dans la défini- tion des parcours d’acquisition de nouvelles compétences axées sur l’emploi, l’IMA a notamment pris en compte cette perspective de transformation des métiers de l’aé- ronautique pour l’industrie 4.0 et également d’ouverture vers les nou- velles technologies» , nous explique Hamid Benbrahim El Andaloussi, président de l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA). «Nous poursuivons ainsi actuelle- ment un double objectif, qui est de préparer le rebond du secteur aéronautique dans les 2 années à venir et d’habiliter des talents dans des nouvelles technologies que le Maroc devrait capter dans le cadre de la relocalisation en zone européenne de certaines industries, notamment celles du domaine de la santé» , ajoute-t-il. Il faut savoir que l’IMA est issu d’un

partenariat entre l’Etat, propriétaire des locaux et des équipements, et les industriels du secteur. Ces der- niers ont la charge de la stratégie de formation et le pilotage de l’Institut, via son Conseil d’administration, grâce à une convention de gestion pour compte signée entre l’Etat et le GIMAS. Le modèle de fonc- tionnement de l’IMA passe donc par la construction d’un cursus de formation «sur-mesure», adapté aux besoins en compétences de chaque industriel du secteur aéro- nautique, selon les explications de Hamid Benbrahim El Andaloussi. Cette manière de faire aiderait à bénéficier de la confiance des avionneurs et équipementiers, et permettrait de faire «atterrir» plus d’entreprises sur le sol marocain. Il s’agit aussi pour le Maroc d’être attentif aux nouvelles technologies et nouveaux process de fabrication. Si le Maroc accorde de l’impor- tance à la formation du capital humain au sein du secteur aéronau- tique, il devra néanmoins renforcer ses compétences s’il veut capter davantage d’activités issues de la délocalisation. ◆

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