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ECONOMIE
JEUDI 10 DÉCEMBRE 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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aéronautique au Maroc ayant perdu son emploi a pu bénéficier d’un programme de formation au sein de l’IMA. Comment cette initiative est-elle née et comment ont été sélectionnés les profils ? H.B.E.A. : Pendant cette période de confinement, a germé aussi l’idée de permettre à des jeunes, ayant perdu leur emploi, d’accéder à un niveau supérieur ou une diversification de leurs connaissances pour rebondir vers de nouvelles opportunités sur le mar- ché de l’emploi. C’est dans cette perspective que durant l’été 2020, nous avons conçu de nouveaux cycles de formation pour répondre aux motivations diverses de ces jeunes. Et ce, avec l’aide de par- tenaires que nous avons su rallier à cette cause, comme l’Université EuroMed de Fès (UEMF),
l’Ecole Centrale de Casablanca, Dassault Systèmes et certains de nos partenaires historiques en forma- tion continue. Les profils sont recen- sés sur la base des données des person- nels en perte d’emploi qui nous sont trans- mises par les indus- triels du GIMAS. Ils sont orientés, après entretien individuel, vers les cycles de for- mation les plus adap-
Aéronautique
Pendant cette période de confinement, a germé l’idée de per- mettre à des jeunes ayant perdu leur emploi d’accéder à un niveau supérieur ou une diversification de leurs connaissances.
«Notre première préoccupation est la protection des talents» ◆ Malgré les difficultés de la crise sanitaire, l’Institut des métiers de l’aéronau- tique (IMA) a pu assurer la continuité des formations. ◆ Une partie du personnel du secteur au Maroc ayant perdu son emploi a pu bénéficier d’un programme de formation dédié. ◆ Entretien avec Hamid Benbrahim El Andaloussi, président de L’IMA.
tés à leurs motivations, leur expérience profession- nelle et leur souhait de reprendre une formation plus ou moins longue. F.N.H. : Pour parler un peu plus de l’IMA, par quoi se distinguent les programmes que vous proposez actuellement ? H.B.E.A. : Le programme «Nouvelles opportunités» que nous avons lancé en septembre 2020 a pour objectif de proposer des parcours ajustés aux compétences et motivations de chacun, par leurs diversités en durées et contenus. Ces parcours ont également été sélectionnés pour leur ouverture court terme vers l’emploi tous secteurs. Nous mettons ainsi à disposition des personnes ayant perdu leur emploi, gratuitement, des par- cours allant d’une simple formation aux techniques de recherche d’emploi pour ceux qui sont le plus dans l’urgence de retrouver un emploi, à des par- cours longs de 8 mois en licence professionnelle. Et ce, en passant par des parcours intermédiaires d’une durée de 5 à 8 semaines de perfectionne- ment en management, anglais, CAO, qualité ou techniques sur des métiers transverses (usinage, peinture, câblage). ◆
sables afin de protéger ses collaborateurs et futurs stagiaires grâce à un plan de prévention au risque Covid-19. L’IMA a également mis en place un plan de réduction de ses dépenses pour s’ajuster à la baisse d’activité. F.N.H. : Et concernant le volet formation ? H.B.E.A. : Concernant la formation, une solution en distanciel a été rapidement conçue et déployée pour assurer la continuité des cours pour les élèves de 1 ère et 2 ème année du Bac-professionnel, construction aéronautique. Cette solution a été maintenue jusqu’à fin juin et a permis d’assurer le programme prévu pour sa partie théorique. Les autres activités de formation, nécessitant une grande part de pratique, ont dû être suspendues jusqu’au dé-confinement en juin, permettant à nou- veau d’organiser des sessions en présentiel.
Propos recueillis par B. Chaou
Finances News Hebdo : Comment l’Institut s’est-il organisé durant cette crise ? Hamid Benbrahim El Andaloussi : Depuis mars 2020, le secteur aéronautique dans le monde fait face à une baisse drastique de son activité, consé- quence de la crise économique durable liée à la Covid-19. Au Maroc, même si le secteur se montre plus résilient compte tenu de sa compétitivité, de nombreuses entreprises du secteur ont été obli- gées de procéder à des réductions d’effectifs, envi- ron 1.500 emplois sur les 20.000 du secteur. Face à cette crise, notre première préoccupation a été la protection de talents que l’IMA a eu à cœur de former sur ces 10 dernières années, et les préparer pour le rebond à venir de cette Industrie. Dès l’arrêt des formations en présentiel mi-mars, l’IMA a constitué une cellule de permanence pour mettre en place les mesures sanitaires indispen-
F.N.H. : Une partie du personnel du secteur
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