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ECONOMIE
JEUDI 10 DÉCEMBRE 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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tance de façon générale, rendant ainsi le recours à des services clients externalisés plus que jamais indispensable. Nous avons connu une très forte croissance de segments ayant largement com- pensé les pertes que nous avons pu subir de la part des donneurs d’ordre dans le secteur du tou- risme. Pour finir, notre secteur a la spécificité d’être contre-cyclique, dans la mesure où l’externalisation offshore s’accélère en période de crise, compte tenu des avantages que nous offrons en termes de réduction de coûts, naturellement recherchée par nos donneurs d’ordre durant ces périodes. F.N.H. : Quels sont les rapports entre les acteurs du secteur de l'offshoring et le ministère de tutelle ? Y. C. : Nous avons toujours travaillé de façon concertée et harmonieuse à la fois pour définir les objectifs que nous souhaitions atteindre en termes de revenus à l’export et de création d’emplois, et pour identifier les principaux moyens à déployer afin d’y parvenir. Notre nouveau contrat-programme est pratiquement finalisé. Son objectif principal sera de consolider la place du Royaume en tant que desti- nation de prédilection pour le nearshore européen. En effet, nous avons pris une avance considérable ces vingt dernières années. Il convient à présent de se donner les moyens de maintenir ce rang de leader régional, avec un ensemble de mesures nous permettant de résister face à la concurrence de des- tinations moins coûteuses. F.N.H. : Aujourd'hui, estimez-vous que l'off- shoring a besoin d'aides spécifiques pour pérenniser sa croissance au cours des années à venir ? Y. C. : Oui, bien entendu, comme tout secteur indus- triel, nous devons faire face à une concurrence inter- nationale (Asie, Europe de l’Est) et régionale (Tunisie, Afrique subsaharienne) de plus en plus accrue. Ces dernières destinations offrent des avantages indé- niables en termes de coût de main-d’œuvre. Il est donc nécessaire de limiter cet écart avec le maintien d’un dispositif fiscal attractif, mais également avec la mise en place de moyens humains nous permet- tant de capitaliser sur notre positionnement haut de gamme, contrairement aux destinations low- cost. Cela passe notamment par un soutien de nos efforts accrus en termes de formation initiale, avec la nécessaire montée en compétence des primo- arrivants sur le marché de l’emploi, mais également en termes de formation continue afin d’aller vers toujours plus de valeur ajoutée pour nos clients. F.N.H. : Quels sont les principaux projets du groupe Outsourcia pour l'année 2021 ? Y. C. : Je préfère répondre au nom de la profession, en tant que président de notre fédération sectorielle. Je vous ferai part des projets du groupe Outsourcia dans une prochaine occasion. ◆
Offshoring
13 Mds de DH de revenus à l’export prévus en 2020 ◆ L’offshoring se remet de la crise liée à la Covid-19. ◆ Le nouveau contrat-programme du secteur, fortement pourvoyeur d’emplois au Maroc, est pratiquement finalisé. ◆ Eclairage de Youssef Chraibi, président du groupe Outsourcia et président de la Fédération marocaine de l’externalisation de services.
développement ? Y. C. : Nous pouvons clairement l’affirmer pour trois raisons majeures. En effet, comme toute crise majeure, celle que nous traversons a été un révélateur et un accélérateur de certaines tendances, à l’image du télétravail qui est subitement devenu une nouvelle norme d’usage. Grâce au travail à distance qui a été généralisé dans notre profession, nous avons pu garantir une continuité de services à nos clients et ainsi assurer une pérennité de nos revenus, tout en maintenant des niveaux de productivité et de qualité conformes aux exigences de nos clients. Il s’agit ainsi d’une véritable révolution dans notre métier, mais égale- ment dans de nombreux métiers de services qui ont transformé le télétravail en option pérenne sur du long terme. Par ailleurs, nous avons constaté une très forte accélération du e-commerce et des services à dis-
Propos recueillis par M. Diao
Finances News Hebdo : A la veille de 2021, comment se porte le secteur de l'offsho- ring au Maroc ? Youssef Chraibi : Après un second trimestre très compliqué, avec un recul de l’ordre de 30% en termes de revenus, nous avons connu un très fort rebond depuis cet été. Nous avons ainsi retrouvé un rythme de croissance similaire, voire supérieur à l’avant-Covid. Ainsi, les revenus à l’export de 2020 devraient, selon nos prévisions, dépasser les 13 Mds de dirhams, soit un niveau équivalent à celui de 2019. F.N.H. : La crise liée à la Covid-19 a certes porté un coup à votre secteur, mais la pandémie n'a-t-elle pas été un facteur de transformation ou d'opportunités de
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