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S OCIÉTÉ

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JEUDI 10 DÉCEMBRE 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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• plaider pour une loi pénale sans peine de mort; • apporter l’accompagnement et le suivi aux personnes condamnées à la peine capitale; • éduquer sur les droits de l'Homme en géné- ral et le droit à la vie en particulier. Le bilan a été généralement positif, malgré quelques contraintes que nous avons ren- contrées. Parmi les résultats palpables que nous avons réalisés, nous pouvons citer la création du réseau des parlementaires, avo- cats et journalistes contre la peine de mort, ou encore la question de la peine de mort qui est actuellement au cœur du débat national.

Beaucoup d’efforts ont été déployés par la suite, notam- ment de la part d’entités reconnues à l’échelle natio- nale, à l’instar de l’Instance équité et réconciliation (IER), qui a formulé plu- sieurs recomman- dations, dont prin- cipalement l’orien- tation du législateur

«La justice ne tue pas et la politique pénale a connu d’énormes évolutions, en se basant sur une philo- sophie de réforme».

Droits de l’Homme

Débat toujours vif autour de la peine de mort ◆ Entre les défenseurs de la peine capitale et les abolitionnistes, les avis divergent. ◆ A l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’Homme, célébrée chaque 10 décembre, Abdallah Mouseddad, secrétaire général de l’Observatoire maro- cain des prisons (OMP) et membre du comité de pilotage de la Coalition maro- caine contre la peine de mort (CMCPM), nous livre son analyse sur la peine de mort au Maroc.

pour la diminution des clauses portant sur la peine de mort. A cela s’ajoutent les recom- mandations du Conseil national des droits de l’Homme en la matière. F.N.H. : L’atteinte au droit à la vie comporte deux aspects souvent peu nuancés. Quand on est devant un crime aboutissant à la mort et quand on sanctionne le coupable, puis on l’exécute. Comment l’expli- quez-vous ? A. M. : L’atteinte au droit à la vie dans le premier cas est une question de crimes per- pétrés par des individus à l’encontre d’autres. Par contre, il s’agit, dans le deuxième cas, de la justice et de la politique pénale menées par l’Etat, à travers ses différentes instances et administrations, dont l’objectif principal est de veiller à l’accomplissement de la justice. Il convient d’ajouter que la justice ne tue pas, et la politique pénale a connu d’énormes évo- lutions, en se basant sur une philosophie de réforme, d'adaptation et de réinsertion des sujets ayant commis des crimes, afin juste- ment de mieux faire face à la criminalité. F.N.H. : Les défenseurs de la peine capitale autant que les abolitionnistes ont des arrière-pensées idéologiques, culturelles et anthropologiques qui

2003, en marge d’un séminaire international organisé par l’Observatoire marocain des prisons, qui a porté justement sur la peine de mort. Tout au long de ses 17 ans d’existence, elle a pris une panoplie d’initiatives basées sur un référentiel universel des droits de l’Homme, dont les principales missions peuvent se résumer comme suit : • Plaider pour la ratification par le gouverne- ment marocain du protocole annexé au pacte international relatif aux droits civils et poli- tiques, visant l’abolition de la peine de mort;

Propos recueillis par S. Kassir

Finances News Hebdo : Depuis la créa- tion de la Coalition marocaine contre la peine de mort en 2003, plusieurs actions ont été effectuées en vue de sensibiliser contre l’application de la peine de mort au Maroc. Quel est le bilan de la Coalition aujourd’hui et comment œuvre-t-elle pour abolir la peine capitale ? Abdallah Mouseddad : La Coalition maro- caine contre la peine de mort a vu le jour en

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