FNh N° 1050

F OCUS AGRICOLE

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JEUDI 13 JANVIER 2022 FINANCES NEWS HEBDO

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Développement rural

Le gouvernement s’apprête à adopter une nouvelle approche

◆ Elle est basée sur une politique intégrée. ◆ Le programme pour atténuer les disparités sociales et régionales au titre de la période 2017-2023 est doté de 550 milliards de DH.

régionaux, 4 milliards de DH par l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et 2,56 milliards de DH émanant de l’ONEE. En quatre ans, ce programme a permis de réaliser 12.454 km de routes ou de pistes, et 3.032 km sont en cours de réalisa- tion, englobant 148 ouvrages d’art. Au niveau de l’enseigne- ment, 1.893 opérations ont été réalisées pour l’élargissement, l’entretien ou la construction d’écoles (25 écoles commu- nales, 200 collèges ou lycées, 150 maisons d’étudiants ou de cantines scolaires). Concernant le secteur de la santé, le pro- gramme a permis de réaliser 661 opérations de réhabilitation, d’entretien de dispensaires ou de salles d’accouchement. 566 ambulances ou unités sanitaires mobiles ont été acquises. ◆

ce domaine nécessite une forte coordination avec tous

les départements minis- tériels ainsi que les élus et la société civile selon une vision à plusieurs dimensions et pour le long terme». Par ailleurs, il a mis en exergue les réformes introduites à partir de 2016 dans le Fonds de dévelop- pement rural et des zones

La réalisation des infrastructures de base, comme les routes, a un effet notoire sur le désenclavement de la population rurale.

montagneuses (FDRZM). En réponse à des questions à la Chambre des conseillers, Akhannouch a souligné que le programme visant l’atténua- tion des disparités sociales et régionales au titre de la période 2017-2023 est doté de 50 mil- liards de DH, dont 23 milliards de DH sont alloués par le Fonds de développement rural et des zones de montagnes, 20 mil- liards de DH par les conseils

auraient pu être meilleurs si le développement rural disposait de tous les moyens nécessaires. En dépit d’une montée en puis- sance de l’urbanisation, près de 40% des Marocains vivent encore dans les campagnes. De plus, de nombreux citadins ont une relation de près ou de loin avec leur patelin d’origine. C’est dire que la vocation rurale est omniprésente dans le paysage socioculturel du pays. Le développement rural est devenu un axe stratégique de la politique du gouvernement. Lors de son intervention à la Chambre des conseillers dans le cadre de la présentation du Plan Maroc Vert (PMV), Aziz Akhannouch, chef du gouverne- ment, a affirmé que «le dévelop- pement rural doit se baser sur une approche globale et inté- grée impliquant tous les inter- venants et les acteurs concer- nés. La politique de l’Etat dans

L e développement de l’agriculture ne peut se concrétiser sans un développement rural, et vice-versa. Pour ce faire, plusieurs départements ou administrations sont appelés à faire converger leurs efforts pour atteindre les objectifs escomp- tés. La faiblesse des infrastruc- tures, notamment les routes, les connexions aux réseaux d’eau, d’électricité et d’assainisse- ment, les écoles, les centres de soins retardent l’essor de plusieurs régions agricoles, dis- posant pourtant d’un potentiel important. Le Plan Maroc Vert a donné des résultats tangibles en insuf- flant une nouvelle dynamique au secteur en matière de produc- tivité, d’amélioration de la qua- lité des produits et de revenu des exploitants. Ces résultats Par C. Jaidani

En dépit d’une montée en puissance de l’urbani- sation, près de 40% des Marocains vivent encore dans les cam- pagnes.

Le programme de réduction des disparités territoriales et sociales en milieu rural a ciblé 1.066 collectivités terri- toriales de la population rurale et 142 centres ruraux au profit de 14 millions habitants de la population rurale, ainsi que 59 communes urbaines ayant des flux réguliers de cette population. Les projets réalisés dans le cadre de la répartition régionale ont contribué, de manière signi- ficative, à l’amélioration du niveau de vie des habitants des communes bénéficiaires, en ce sens que la situation spatiale d’un nombre important de communes classées en priorités 1, 2 et 3 en 2016 (les collectivités territoriales isolées qui manquent de services sociaux de base et qui nécessitent des investissements importantspour combler lemanque dans plus d’un secteur) a été améliorée. Quid des disparités territoriales et sociales

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