FNh N° 1050

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POLITIQUE

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 13 JANVIER 2022

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ment (NMD) adopté et décliné à l’horizon 2035; c’est enfin la mobilisation du peuple maro- cain autour de son Roi pour la cause nationale qu’est la ques- tion du Sahara marocain. Rien n’y fera ! Ce sont là des fondamentaux. La communauté internationale, dans sa grande majorité, soutient cette cause. On l’a vu, le 10 décembre 2020, avec la reconnaissance par l’administration américaine de la souveraineté du Royaume sur ses provinces sahariennes récu- pérées. On le mesure toujours au sein des Nations Unies, dans les multiples résolutions du Conseil de sécurité. Une mention par- ticulière doit être faite à celle adoptée le 29 octobre dernier par cette haute instance onu- sienne (R.C.S. 2602). Elle vient conforter les acquis réalisés par le Royaume dans le dossier du Sahara, rendus possibles grâce à l’engagement personnel et au suivi permanent de SM le Roi Mohammed VI. Le Maroc a salué cette résolu- tion importante au vu de son contexte, de son contenu et des positions exprimées lors de son adoption. Elle a conforté les acquis réalisés par le Royaume dans ce dossier. Elle a prorogé pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, une fois de plus, la prééminence de l’initiative marocaine d’auto- nomie pour résoudre le conflit artificiel autour du Sahara maro- cain. Elle a été adoptée avec 13 voix pour, contre deux abs- tentions; elle est importante car intervenant dans un contexte où le Maroc a réalisé de nom- breux acquis depuis la résolu- tion d’octobre 2020. Parmi ces acquis, le SG de l’ONU a cité dans son dernier rapport la sécurisation du poste-fron- tière d’El Guergarate et le réta- blissement de la libre circulation à son niveau, la reconnaissance par les Etats-Unis de la maroca- nité du Sahara et l’ouverture de 24 consulats dans les Provinces du sud du Royaume. Ces acquis

font partie de développements majeurs qu’a connus ce dossier. Cette résolution 2602 apporte des réponses importantes aux manœuvres et agitations des adversaires de l’intégrité du Royaume. D’abord, ce qui a trait au format du processus : le Conseil de sécurité a affirmé que les tables-rondes en Suisse (décembre 2018 et mars 2019) avec la participation de toutes les parties, en sont le seul méca- nisme de gestion. La finalité du processus ? Déboucher sur une solution réaliste, pratique et basée sur le compromis. Ces qualificatifs suscitent l’anxiété des autres parties; ils renvoient vers le plan marocain d’autono- mie et écarte toute autre option qui n’est pas réaliste. Le Conseil de sécurité a ainsi répondu à toutes les manœuvres ourdies dans ce cadre. L’Algérie a été citée cinq fois dans la réso- lution, au même titre que le Maroc. Elle a une responsabi- lité à assumer dans ce dossier. Partant de cela, la résolution du Conseil affirme que l’Algérie est appelée à s’impliquer tout au long du processus politique en vue de son aboutissement. Le Conseil de sécurité a aussi apporté une autre réponse, en lien avec la rupture du ces- sez-le-feu. L’organe exécutif de l’ONU a exprimé sa «profonde inquiétude» à propos de la par- tie qui a officiellement annoncé son retrait des accords y affé- rant au moment où le Maroc avait réaffirmé son engage- ment à en respecter les dispo- sitions. L’inquiétude du Conseil de sécurité envoie un message aux parties mettant en péril le cessez-le-feu pour qu’elles assument leurs responsabili- tés. Il vise clairement l’Algérie et le «Polisario» : la commu- nauté internationale ne permet- tra aucune atteinte à la stabilité dans cette région. Enfin, il y a les acquis engrangés par le Maroc au fil des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité des dernières années. Les tenta-

tives d’écorner ces acquis ont été entreprises, mais ils sont tous aujourd’hui contenus dans la résolution 2602. Y figure en particulier le plan d’autonomie comme cadre réaliste, sérieux et crédible dans la seule pers- pective du règlement du dossier du Sahara. Des tentatives ont été aussi menées en rapport avec la question des droits de l’Homme. Le Conseil de sécurité sait faire la part des choses : il fait la dis- tinction entre surenchère, per- turbation et réalité. Ni le mandat de la MINURSO, ni la question des droits de l’Homme n’ont été évoqués dans la résolution. Bien au connaitre, l’enregistre- ment des séquestrés et la res- ponsabilité du pays les abritant à Tindouf y sont explicités. Le

Conseil appelle à leur recense- ment pour qu’ils puissent pré- server leurs droits contre les violations du droit humanitaire international. Il en est de même pour les multiples tentatives d’impliquer des organisations régionales comme l’Union euro- péenne et l’Union africaine dans ce processus. La résolution n’y fait nullement référence. Ce sont des réponses directes et claires qui ont été apportées par le Conseil de sécurité aux manœuvres et à l’agitation qui avaient pour dessein de porter à croire que le Conseil allait reconsidérer ses paramètres. La réponse a été claire pour ce qui est du format, de la finalité et de véritables acteurs du processus ainsi que des responsables de la rupture du cessez-le-feu. ◆

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