Express_2013_01_18

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École de Lefaivre, fermera, fermera pas? CHANTAL QUIRION chantal.quirion@eap.on.ca

Cornwall ont été regroupés sur un seul site et que l’an prochain, ceux de Ste-Margue- rite-Bourgeois à Hawkesbury se retrouve- ront à Paul VI. En deçà de 40 p. 100 d’occupation, les écoles tomberont dans la catégorie « sous-utilisée ». Saint-Joseph de Lefaivre, avec ses 26 élèves, correspond à 16 p. 100 d’occupation, d’où la résolution de diriger les élèves ailleurs qui sera soumise au vote mardi. Position des parents Les échanges ont été émotifs. Les parents n’ont pas caché leur peine, leur frustration et leur inquiétude. La façon de procéder, or- ganiser une rencontre alors que la décision semble irrévocable, en a choqué plusieurs. Certains résidents n’avaient pas eu vent de l’affaire avant la veille, moment où ils ont reçu l’invitation. Les gens sont attachés à leur école et bien que M. Lavigne soutienne que ce modèle ne correspond plus au modèle de finance- ment, les participants y sont allés de leurs propres propositions pour combler le manque à gagner. Le conseiller municipal René Beaulne citait le cas d’autres régions où les infra- structures sont partagées avec succès entre différents conseils. Aussi, ne pourrait-on pas louer une partie des espaces disponibles? Une mère qui a plusieurs enfants à l’école a demandé pour sa part pourquoi les con-

seils francophones et anglophones ne tra- vailleraient pas ensemble. « De nos jours, on a autant besoin du français que de l’anglais », a-t-elle fait valoir. Une autre, récemment installée à Le- faivre, a déclaré que l’école avait joué un grand rôle dans sa qualité de vie et que c’est avec beaucoup de reconnaissance et avec le sourire qu’elle regarde son fils partir tous les matins. Quelques-uns ont déclaré avoir demandé à voir les livres comptables, convaincus que les coupes pourraient être effectuées ail- leurs. Ces données n’ont pas été transmises. Tous ont tenté de faire valoir l’importance de l’école pour la vitalité de leur village et semblent prêts à plusieurs concessions pour la conserver. Aussi, certains ont prétendu que c’est l’attitude de certains administrateurs du CSDCEO à l’endroit des classes à niveaux multiples, jumelé aux annonces de ferme- ture qui perdurent depuis une douzaine d’années, qui ont contribué au dépeuple- ment graduel de l’école. « Le CSDCEO et vos prédécesseurs ont dénigré les niveaux multiples et ont dé- nigré l’école de Lefaivre. Vous êtes dans le champ, a fait valoir l’un d’eux. Vous avez créé le problème dans lequel on se trouve aujourd’hui…Je suis loin d’être convaincu que vous avez fait les efforts nécessaires. On vous demande d’ouvrir vos livres. »

Ce dernier a par ailleurs précisé que le but de la rencontre était strictement de recueil- lir les questions et d’apporter des préci- sions entourant le déplacement des élèves de l’école vers une autre école. On pense ici aux établissements d’Alfred ou de L’Orignal. La position du CSDCEO Dans la foulée du rapport Drummond qui proposait en février 2012 un régime min- ceur aux services publics, l’éducation n’a pas été épargnée. Le rapport commandé à l’époque par le gouvernement McGuinty al- lait influencer le budget déposé en mars de la même année. Parmi les mesures ayant le plus d’incidences sur la gestion des conseils sco- laires, la décision de l’Ontario de diminuer les subventions pour l’entretien des écoles sous-utilisées est celle qui est au cœur du processus amorcé au CSDCEO et dans d’autres conseils à travers la province. Pour le CSDCEO, cette nouvelle politique se traduit par une diminution des subventions évaluée à cinq millions $ au cours des trois prochaines années. « Mieux vaut s’organiser maintenant que de se faire organiser dans quelques années parce qu’on n’est plus capable d’entretenir convenablement nos bâtiments », a expli- qué M. Lavigne pour justifier la décision de fermer certaines écoles en l’absence du fi- nancement conventionnel. C’est ainsi que les élèves de trois écoles de

LEFAIVRE | Une cinquantaine de per- sonnes assistaient à la présentation du Conseil scolaire de district catholique de l’Est ontarien (CSDCEO) à l’école élé- mentaire catholique Saint-Joseph de Le- faivre, mercredi soir. Le sujet : les modali- tés entourant la fermeture annoncée de l’établissement à la fin de l’année scolaire. Dans le jargon de l’éducation, l’action entreprise se titre comme étant le Processus des installations scolaires, consolidation des espaces . Le surintendant des affaires et trésorier au CSDCEO, Martin Lavigne, ainsi qu’AlainMartel, surintendant de l’éducation, étaient sur place. Deux positions bien tranchées Si les parents des élèves et les membres de la communauté semblaient croire au départ que leurs opinions et suggestions pouvaient faire pencher la balance, ils ont compris au fil des réponses de M. Lavigne que la ratification de la résolution qui sera ramenée à la table du conseil, mardi pro- chain, n’est plus que formalité. « Les solutions proposées (ce soir-là) ne sont pas des solutions viables à long terme et ce n’est pas dans cette optique-là qu’on m’a demandé de me présenter. »

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