Cornwall_2014_10_22

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Un monument de la presse francophone s’éteint

meilleur journal de sa catégorie au Canada, autre hon- neur pour ce grand homme de l’édition. Au cours des années, plusieurs honneurs lui ont été décernés, dont la Médaille commémorative de la Confédération du Canada, en 1992, et la Médaille du jubilé à l›occasion du 50 e anniversaire de l’accession de Sa Majesté la reine Elisabeth au trône, en 2002. En 1994, il a été fait Chevalier de l’Ordre de la Pléiade par l’As- semblée internationale des parlementaires de langue française. Puis, couronnant un parcours exceptionnel, M. Pa- quette a été admis à l’Ordre de la francophonie de Pres- cott et Russell, en 2007, en compagnie de son fidèle bras droit, Fernand Gauthier. On leur attribuait alors le mérite d’avoir, «grâce à leur leadership exceptionnel, doté les francophones, notamment, d’un outil de déve- loppement crucial, un organe de presse qui soit le reflet de leur culture et de leur fierté.» Travailleur acharné, André Paquette n’a compté ni ses heures ni sa peine, trouvant même le temps de s’enga- ger auprès de sa communauté. Il a été, notamment, président fondateur de la Chambre de commerce des jeunes de Hawkesbury, président de la Caisse populaire de Hawkesbury, membre du Club Richelieu et membre fondateur du Comptoir populaire et de la Société his- torique de Hawkesbury. On l’a également vu œuvrer comme bénévole pour la Société canadienne du can- cer. Son épouse, Thérèse, demeure intimement liée à ses succès, l’épaulant même dans la vente des abon- nements dès les débuts. Sa compréhension face à un époux plus souvent au bureau qu’à la maison lui a été infiniment précieuse. Il en va de même pour les enfants qui, plus tard, se sont joints à l’entreprise. Ainsi, Michel, Marc, Marie-Andrée et Suzanne ont donné pendant de longues années le caractère familial très cher à son fon- dateur. Nul ne s’étonnera que son successeur, Bertrand Castonguay, soit son neveu. Fier de ses réalisations, l’homme a toujours souligné l’importance des gens qui ont cru en lui, malgré l’aspect téméraire de l’entreprise à l’époque. Ses parents et son épouse lui ont été d’un grand support à cet égard. Cette dernière, d’ailleurs, avait même menacé de lui remettre sa bague alors qu’il avait jonglé quelques ins- tants avec l’idée d’abandonner. Ils étaient alors fiancés. Son frère, Gérard, qui lui a prêté les 500$ nécessaires pour compléter la mise de fonds pour l’achat de l’Impri- merie Prescott et Russell, une grosse somme en 1957, figure aussi en tête de liste de ce palmarès. André Pa- quette nourrissait la même reconnaissance à l’endroit de sa sœur, Marie, et de son beau-frère, Briand, qui lui louaient leur salon pour une bouchée de pain pour s’en servir comme bureau, dans ces années cruciales. Son ami d’enfance, Gérald Préfontaine, devenu par la suite son comptable, comptait tout autant à ses yeux. Il par- lait avec autant d’émotion de Bernard Danis, son pre- mier employé et associé pendant 25 ans et de Fernand Gauthier, son indispensable bras droit, à compter de 1957, pour les 55 prochaines années. Tout au long de sa vie, M. Paquette n’a eu que de bons mots pour les nombreux collaborateurs, em- ployés et lecteurs qui ont croisé sa route et tous ceux qui l’ont aidé à accomplir sa destinée, «sa belle histoire d’amour», comme il aimait le dire. À l’image de ses espoirs, sa vie personnelle s’est avérée tout aussi accomplie, ayant toujours eu auprès de lui les membres de sa famille, un clan tissé serré.

CHANTAL QUIRION chantal.quirion@eap.on.ca

HAWKESBURY | Une figure importante de la presse franco-ontarienne n’est plus. André Paquette s’est éteint le 20 octobre à l’âge de 86 ans, entouré de sa famille, à Hawkesbury. Bien que retiré des affaires, le fondateur de La Com- pagnie d’édition André Paquette Inc., compagnie édi- trice des journaux Le Journal de Cornwall, Le Carillon et la Tribune-Express de Hawkesbury, L’Argenteuil de Lachute, Vision de Rockland et le Reflet-News d’Embrun, a, jusqu’à son dernier souffle, scruté avec la même avi- dité chacune des lignes publiées dans les six journaux rassemblés sous la coupe de son nom, appelant encore à l’occasion les journalistes pour les féliciter ou attirer leur attention sur des pistes à explorer. Rien ne lui échappait, en commençant par le contenu du Carillon , journal si cher à son cœur pour avoir mar- qué le début de sa grande aventure journalistique. Il se plaisait d’ailleurs souvent à rappeler comment il avait acquis cette publication en 1948, pour la somme de 1$. Le jeune et enthousiaste journaliste sportif de l’époque allait alors devoir demander l’appui de son père Eu- gène, n’ayant même pas l’âge légal de contracter un tel engagement. Hormis ses parents, il était probablement le seul à croire en l’avenir d’une telle entreprise. Dès lors, il allait imposer une nouvelle culture dans l’approche publicitaire et ériger les bases du marketing local, pilier encore aujourd’hui de l’édition. Les fonde- ments financiers plus solides, le nouveau propriétaire allait tout autant décider des batailles à mener et des dossiers chauds à mettre sur la sellette. Aussi, pendant de nombreuses années, sa foi catholique profondé- ment enracinée a marqué le contenu éditorial et dicté ses prises de positions. On le connaissait pour son fer- vent nationalisme et sa fierté envers la nation cana- dienne-française. À travers moult changements technologiques et autant d’investissements audacieux, le journaliste devenu homme d’affaires s’est positionné comme in- terlocuteur de taille sur l’échiquier des hebdomadaires, non seulement dans la région mais également au pays, jouant un rôle de premier plandans la créationde l’Asso- ciation de la presse francophone, en 1976. Membre fon- dateur, il en a assuré la présidence un temps, œuvrant à la vitalité d’une presse communautaire francophone d’un bout à l’autre du Canada. Parti de rien, il s’est retrouvé, au fil des décennies, à la tête de 15 hebdomadaires et d’une imprimerie. Cer- tains ont été vendus, certains conservés mais chacune de ses décisions d’affaires a contribué à solidifier l’en- treprise, devenue fleuron de la culture et de l’économie dans l’Est ontarien et l’Ouest québécois. L’entreprise emploie aujourd’hui 140 personnes. Déjà, en 1967, André Paquette avait été désigné comme l’un des 10 jeunes hommes les plus remar- quables de l’Ontario. Cette contribution au rayonne- ment de la vitalité communautaire lui valait aussi d’être admis à l’Ordre du Canada, en 1983. Cette distinction, remise en présence du premier ministre de l’époque Pierre Elliot Trudeau, compte au nombre des moments qu’il a particulièrement chéri. En 1984, Le Carillon était acclamé par la Canadian Community Newspapers Association comme étant le

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Le Service de Traitement des Dépendances, Hôpital Communautaire de Cornwall 613-936-9236 Service de toxicomanie de Prescott-Russell 613-632-1415 ou 1-855-624-1415

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