FNH N° 1040 (2)

E CONOMIE

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JEUDI 21 OCTOBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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Déficit budgétaire et investissements publics

◆ L’ampleur du déficit budgétaire projeté en 2022 (5,9% du PIB) corrobore une fois de plus les tensions sur les finances publiques. ◆ Les efforts en matière d’investissements publics se poursuivront pour l’année prochaine. Ce que révèle le PLF 2022

sion de l’IS progressif (résultant d’une forte et ancienne reven- dication de la CGEM), la contri- bution sociale de solidarité sur les bénéfices des sociétés et la hausse programmée de la TIC pour certains produits.

cessions de participations pour le financement du BGE. Ledit poste devrait générer autour de 10 Mds de DH. Par ailleurs, notons que l’ac- croissement des postes budgé- taires, chiffrés à 26.860 en 2022 (contre un peu plus de 21.000 en 2021), n’a pas été sans consé- quence sur les charges de l’Etat qui, au regard du PLF 2022, progresseront de 9% à 519,2 Mds de DH contre un taux de progression de 6,61% pour les ressources publiques à 460 Mds de DH. Il ressort ainsi des grandes lignes du premier PLF élabo- ré sous l’ère Akhannouch que les recommandations phares, issues des dernières assises fiscales, et allant dans le sens de l’équité et la rentabilité fis- cale, ont été une fois de plus ignorées. Le PLF 2022 ne tra- duit pas une forte volonté de la part du nouveau gouvernement d’élargir l’assiette fiscale. Une donne pourtant nécessaire pour donner un coup d’arrêt à l’éro- sion du taux d’autosuffisance fiscale. ◆

Rappelons que l’élaboration du PLF 2022 intervient à un moment où les besoins en investissements dans les domaines sociaux, les entre- prises et les infrastructures du pays ne faiblissent guère. D’ailleurs, il ressort de la note de présentation du PLF

L’accroissement des postes bud- gétaires, chiffrés à 26.860 en 2022, n’a pas été sans conséquence sur les charges de l’Etat.

2022 que le déficit budgétaire pour l’année prochaine devrait tourner autour de 5,9% du PIB (soit plus de 58 Mds de DH contre un peu plus de 43 Mds de DH en 2021), couplé à un taux de croissance de 3,2% du PIB. Sachant que le gouvernement Akhannouch a fait la promesse de réaliser un taux de crois- sance annuel moyen de 4% au cours de son quinquennat. Face au taux d’endettement glo- bal proche des 100% du PIB, l’Etat mettra à contribution, entre autres, les produits de

2022, le nouvel exécutif, qui a également la lourde tâche d’im- plémenter le nouveau modèle de développement, d’accélérer la généralisation de la couverture sociale, tout en consolidant les bases de la relance économique nationale, a visiblement privi- légié le recours au levier fiscal afin de renflouer les caisses de l’Etat. Pour preuve, il y a lieu de citer comme mesures cruciales contenues dans le PLF 2022 qui sera soumis au vote de la repré- sentation nationale, la suppres-

Par M. Diao

B on nombre d’experts n’ont cessé d’alerter, depuis la formation du gouvernement Akhannouch, sur le flou entretenu autour des mécanismes de financement de l’ambitieux programme gou- vernemental, lequel a le mérite d’être riche sur le plan social (www. fnh.ma). En dépit de cette perplexité légitime, Aziz AKhannouch a su rassurer une partie de l’opinion publique en assurant au Parlement qu’il était hors de question d’augmenter les impôts. Or, c’est un truisme de dire que le contexte pandé- mique marqué par la mauvaise posture des finances publiques (augmentation du déficit public et celle de l’endettement public global) impose, entre autres, des mesures fiscales fortes et/ou des actions portant sur l’augmen- tation des recettes et la réduc- tion des dépenses publiques. Au regard de la teneur du PLF

Le montant des pro- grammes d'investisse- ment des EEP s'élève à 92,1

La note de présentationduPLF 2022montre que lemontant des programmes d'investisse- ment des établissements et entreprises publics (EEP) s'élève globalement, pour l'exercice 2022, à 92,1 milliards de dirhams. Ce qui marque une hausse par rapport aux projections du PLF 2021. Le même document fait également ressortir que l'effort d'investissement global du secteur public se chiffre à 245 Mds de DH (contre 231 Mds de DH projetés par le PLF 2021). Dans le détail, l’effort du secteur public, forme motrice de l’investissement au Maroc, se répartit entre le Fonds Mohammed VI pour l'investissement (45 Mds de DH), le BGE, les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l'Etat gérés de manière auto- nome (SEGMA). Le nouveau gouvernement met en avant la neutralisation des transferts duBGE vers les EEP, les CST et les SEGMAainsi que les EEP et les collectivités territoriales. Trend haussier des investissements publics

Mds de DH pour l'exer- cice 2022.

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