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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 21 OCTOBRE 2021
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◆ Le gouvernement est composé de 25% de femmes, un niveau qui fait écho au taux d’activité féminine dans l’économie marocaine (20%). ◆ L’analyse de la composition gouvernementale est un exercice crucial qui nous permet d’identifier les choix et les priorités de l’exécutif. ◆ Entretien avec Selma El Hassani Sbai, professeur de droit privé à l’Université Mohammed V de Rabat. Montée en gamme des compétences féminines Nouveau gouvernement
Propos recueillis par Ibtissam Z.
Finances News Hebdo : Les femmes ont eu 25% des postes ministériels avec, en plus, certains portefeuilles stratégiques. Quelle lecture faites- vous de cela ? Selma El Hassani Sbai : Le gouvernement Akhannouch était très attendu sur la question de la parité et du genre. En effet, parti libéral et progressiste, fondé sur une vision moderne de la société marocaine, le RNI s’est appuyé for- tement sur ses compétences féminines qu’il a mises en avant tout au long de la campagne électorale. Ce positionnement pro-féminin nous a pous- sés légitimement à augurer une composi- tion gouvernementale plus inclusive que les gouvernements précédents, avec un nombre significatif de femmes dans les fonctions ministérielles. A cet égard, nous constatons que la compo- sition gouvernementale, du point de vue de la question paritaire, est quelque peu ambiguë. Certes, nous ne pouvons bouder notre plaisir de voir l’un des postes les plus importants du gouvernement occupé par une femme, Nadia Fettah Alaoui, au ministère de l’Economie et des Finances, une première dans notre pays. De même que nous nous félicitons de la nomi- nation de hautes compétences féminines à des postes aussi stratégiques et exigeants que la transition énergétique et le développe- ment durable pour Leila Benali, et la Transition numérique et la Réforme administrative pour Ghita Mezzour (ministre déléguée). Ces deux secteurs vont conditionner la croissance au cours des 10 prochaines années. Nommer des femmes à leur tête est loin d’être une décision anodine. Cependant, en dépit de cette montée en gamme des compétences féminines au sein du gouvernement, nous regrettons que la
La transition énergétique et la transi- tion numé- rique sont deux secteurs qui vont conditionner la croissance au cours des 10 prochaines années.
composition gouvernementale continue d’être aussi éloignée de l’objectif de la parité. Nous sommes proportionnellement à 25% de femmes. C’est un taux qui fait écho au taux d’activité féminine dans l’économie maro- caine (20%). Nous aurions souhaité que la composition gouvernementale soit un élément moteur d’impulsion de nouvelles dynamiques en matière de leadership féminin plutôt qu’un simple prolongement du taux d’activité fémi- nine dans la société marocaine. F.N.H. : La composition du nouvel exécutif est-elle cohérente ? S. H. B. : L’analyse de la composition gou- vernementale est un exercice crucial, qui nous permet d’identifier les choix et les priorités
gouvernementales dès avant l’action du nou- veau gouvernement. A cet égard, beaucoup de choses ont été dites. Afin de ne pas tomber dans la redondance, je porterai mon analyse sur 2 nominations qui ont plus particulière- ment suscité mon intérêt. Tout d’abord, celle de Chakib Benmoussa à la tête du département de l’Education. C’est une consécration franche des conclusions du nouveau modèle de développement, qui place l’enseignement et l’éducation comme un paradigme essentiel de notre trajectoire de développement. En effet, désigner celui qui a coordonné et catalysé le travail de la CNMD à la tête du secteur de l’enseignement et de l’éducation n’est pas une décision anodine. Le message est clair : l’implémentation du NMD
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