P OLITIQUE
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JEUDI 21 OCTOBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO
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Moulay Hafid Elalamy - Mohamed Benchaâboun Le gouvernement orphelin de deux grosses pointures ◆ Ils ne font pas partie de l’équipe gouvernementale qui va présider aux destinées du Royaume durant les cinq prochaines années, mais Benchaaâboun troque sa tunique d’argentier du Royaume pour celle de diplomate. ◆ Lui, comme MHE, et bien d’autres sont des profils dont ce Maroc qui se modernise a cruellement besoin.
certainement en avoir. Surtout si l’on se fie à ce qu’a affirmé l’actuel chef de gouver- nement, Aziz Akhannouch, au moment de constituer son équipe : «nous allons privi- légier la compétence des profils proposés pour occuper les postes ministériels». Si ce n’est que la compétence, convenons que MHE a largement sa place dans ce nou- veau gouvernement. On peut ne pas appré- cier l’homme (d’ailleurs, on ne peut être aimé de tous), mais reconnaître la qualité de son travail. Rendons donc à César ce qui lui appartient ! Quand MHE a dévoilé son fameux Plan d’accélération industrielle (PAI), à peine n’était-il pas la risée des milieux d’affaires et des observateurs avertis, tellement ses ambitions paraissaient démesurées, voire utopiques. Aujourd’hui, six années plus tard, tout le monde y adhère et les critiques sont moins bruyantes. Le Maroc a fait un impor- tant bon industriel, avec un PAI qui reste un levier incontournable dans son processus d’industrialisation. Et ce n’est pas pour rien que, dans tous les secteurs d’activité, les opérateurs se bousculent pour avoir leur écosystème, et que les investisseurs étran- gers trouvent, en le Royaume, un point d’ancrage plein d’opportunités. Certes, tous les objectifs n’ont pas été atteints, mais le secteur industriel se porte bien mieux qu’auparavant. MHE est parti
L e nouveau gouvernement a pris ses marques, deux semaines après sa constitution et sa révélation à l’opi- nion publique. Entre les rappelés et les «bleus», qui seront soutenus par les secrétaires d’Etat, la team Akhannouch sera au complet et prête à engager les nombreux chantiers structurant susceptibles de faire franchir au Maroc un nouveau cap dans le processus de développement et de modernisation de son économie. Ce gouvernement a cependant connu son premier couac, avec la nomination de Nabila Rmili à la tête du ministère de la Santé et son remplacement par Khaled Aït Taleb, seulement une semaine après sa prise de fonction. Ce ministère a d’ailleurs fait l’objet de moult spéculations avant que la compo- sition du gouvernement ne soit dévoilée. Un nom circulait en particulier pour occuper ce poste : celui de Moulay Hafid Elalamy, l’an- cien ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique. Un ministère qui, pour certains, aurait pu par- faitement lui convenir. Mais MHE n’en a pas hérité, ni d’aucun autre d’ailleurs. On ne nous donnera certainement jamais la raison officielle, mais il n’est plus tout simplement ministre. Des regrets ? Oui, nous devons Par D. William
d’un postulat simple : placer la barre très haut dès le départ et essayer d’atteindre ses objectifs. Les résultats ont suivi. Mais il a essuyé au passage de véritables volées de bois vert. On lui a tantôt reproché de faire du business tout en étant ministre, en se taillant notamment des lois sur-mesure susceptibles de faire prospérer ses affaires. On lui a même reproché d’être riche, comme si cela était une tare. Il est peut-être temps de se demander ce dont le Maroc, avec toutes ses ambitions de développement, a besoin. De politiciens ou de vrais managers ? Politicien, MHE ne l’est pas. Loin de là. Même s’il est affilié au RNI, il reste avant tout un manager. Qui a essayé d’importer cette touche managériale qui a fait de lui un homme d’affaires à succès, à la gestion d’un ministère qui avait cruellement besoin d’un coup de neuf et d’une feuille de route à la mesure des aspirations du Maroc moderne. Il semble utile, à ce titre, de rappe- ler un extrait du discours du Roi, prononcé à l’occasion de la fête du Trône, le 29 juillet 2017 : «(…) Cette réalité paradoxale est encore accentuée lorsqu’on établit un paral- lèle entre, d’une part, le secteur privé rendu efficient et compétitif grâce à un modèle de gestion organisé autour des notions de suivi, de contrôle et d’incitation, et, d’autre part, le
En leur trans- mettant ses profondes convictions, MHE a per- mis aux industriels de faire preuve de réactivité et d’agilité dans la phase la plus aigue de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
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