Carillon_2015_09_09

COMMUNAUTÉ

Les propriétaires de la Binerie Plantagenet, Alain Lapensée et Dominique Auger, devant la cabane à pète du Festival de la bine.

Les bines et la recette du succès

STÉPHANE LAJOIE stephane.lajoie@eap.on.ca

C’est un fameux concours de bines qui a été l’attraction principale et délicieuse

activités familiales et les dégustations de bines, le festival grandit d’année en année, sans toutefois perdre sa !bre originelle. « On attend près de 3000 personnes si la température est de notre côté, a indiqué

fait partie de nous, tout comme l’époque où les gens du village passaient leurs fourneaux à mon père pour qu’il puisse y mettre ses chaudrons, s’est rappelé Alain Lapensée. Il passait dans 15 maisons,

du tout premier Festival de la bine en octobre 2011. Près d’une trentaine de chefs maison avaient alors sorti leurs chaudrons pour un concours riche en saveurs.

À quelques jours de la cinquième édition du Festival de la bine de Plantagenet, le copropriétaire de la Binerie Plantagenet, Alain Lapensée, est $er des racines fami- liales de l’événement et de laisser les bons temps rouler. « Quand j’avais 15-16 ans, je travaillais pour mon père (Paulin) et je faisais des dégustations dans les supermarchés, s’est-il rappelé. Les gens m’approchaient en parlant de la recette de bines de leur grand-mère ou celle secrète de leur famille. Je me suis donc dit qu’un jour je ferais un concours de bines. S’il y a un festival de la poutine et un du fromage, pourquoi pas un festival de bines ? »

Alain Lapensée. On a du fun et on est une belle gang. Je ne veux pas d’un festival de 10 ou 15 000 personnes, je veux que ça reste familial et pas démesuré. Je veux aussi ramener l’histoire derrière la bine, comme l’époque de la drave à Plantagenet.

même au presbytère, pour faire cuire ses bines. Il a fait ça pendant un mois, en attendant que le four de binerie soit monté. Ce sont des histoires comme celles- là qui nous rapprochent et nous rassemblent. » Bien qu’Alain Lapensée

En plus du concours d’hommes forts, le festival replonge dans les traditions des mangeurs de bines des campements, avec des épreuves de bûcherons, dont la coupe au godendard et le lancer de la hache.

« Il ne faut pas perdre de vue d’où l’on vient et encore cette année, avec Patrick Groulx

comme porte-parole, l’histoire nous revient, a-t-il rajouté. Patrick, dont le grand-père René était propriétaire du Hill Top Texaco sur la 17, je l’ai engagé dans un supermarché d’Ottawa lorsqu’il avait 15-16 ans. Il a fait des dégustations pour

Les bûcherons et les hommes forts, ils mangeaient des bines dans le temps et c’est là que l’idée de construire la Cabane à pète est venue. » Construite à partir de vieux

soit tombé dans le chaudron quand il était petit, la recette du succès avec les bines n’a pourtant rien de magique. « Le secret, c’est le bon vieux chaudron de fonte !, a-t-il lancé avec le sourire. Pour faire une belle bine pas pâteuse, la fonte est le meilleur conducteur de chaleur. Tu fais cuire ça pendant 3,5 heures à 385 degrés Fahrenheit et le résultat est parfait. » Du 18 au 20 septembre, la bine sera donc la vedette à Plantagenet, un village qui vieillit aussi bien que ses recettes et ses traditions. Des célèbres Fèves au lard Lalonde à celles de la Binerie à Paulin, l’histoire garde tout son goût et le Festival s’apprête à ajouter de nouvelles recettes à son grand livre déjà bien garni. Sortez vos cuillères de bois, l’automne entre par la grande porte et le chaudron est sur le feu.

nous pendant un été et, encore aujourd’hui, il n’est pas gêné de le dire. »

bois centenaire et de planches provenant du défrichement lors de la construction du

À Plantagenet, le secret d’un bon festival est la convivialité et c’est pourquoi la grande cuisine déménage sur les

Y M C A Rockland, m o b i l e campements

de

Clarence-

terrains de l’École secondaire catholique de Plantagenet pour l’édition 2015. Avec le volet humour et musique, la compétition d’hommes forts, les

la petite cabane

rappelle

les

de draveurs avec

son vieux poêle à bois. « L’histoire de la drave sur la rivière, ça

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