Carillon_2018_12_06

Francophone et fière de l’être!

aux services en français. Elle ne les accepte pas, ces reculs. Elle l’a dit. Et elle a déserté ce parti qui a trahi sa communauté. Dans un discours émotif, Mme Simardaévoqué lesmanifspour sauver l’hôpital Montfort – lui aussi ciblé par un gouvernement conservateur au nom de la rigueur budgétaire –, quand elle n’avait que 8 ans, « avec [son] t-shirt SOS Montfort orange et blanc ». SOS Montfort a rallié les Franco- Ontariens il y a 20 ans, autour de Mme Gisèle Lalonde. Les Franco-Ontariens avaient eu gain de cause en cour. M’est avisqueMmeSimardnepaiera pas de prix politique pour avoir choisi de quitter le caucus conservateur. Je peux me tromper, mais je pense qu’elle vient d’assurer sa réélection pour quelques mandats, sachant la fierté des gens de l’Est ontarien pour leur condition de francophones… En 1997, je suis entré au journal Le Droit, à Ottawa, qui couvre l’Outaouais et l’Est ontarien. Ma première affectation ? L’Est ontarien ! Repars sur la route couvrir Hawkesbury, Lefaivre, Saint-Isidore, Casselman pour Le Droit, y couvrir la crise du verglas et des conseils municipaux… Au fait, savez-vous pourquoi ce quotidien se nomme Le Droit ? C’est une histoire intéressante… En 1912, le gouvernement ontarien

s’est mis à paranoïer sur les gains démographiques des francophones, qui composaient 10 % de la population. Il a interdit par le règlement 17 l’enseignement en français au primaire, au-delà des deux premières années de scolarité. Le but : l’assimilation de force des francophones. Une mesure qui a eu des échos ailleurs au Canada, à la même époque… Le journal Le Droit est donc né l’année suivante, pour faire écho au combat des Franco-Ontariens pour

leurs droits linguistiques. Et dans la lutte pour Montfort, neuf décennies plus tard, Le Droit est redevenu sans complexe ce pour quoi il fut fondé : un journal de combat. Comme j’ai dit en entrevue à la CBC la semaine dernière : le saccage des droits des francophones dans ce pays, et en Ontario, « is a great untold story », c’est un pan méconnu de l’histoire du Canada… dont les compressions de Doug Ford sont une suite logique. Le Canada fait comme il se doit son examen de conscience sur le sort des

autochtones. Dans un autre registre, bien moins violent bien sûr, il faudra bien parler un jour de la francophobie historique qui a sévi dans ce pays. C’est pour ça que j’étais furieux, il y a 10 jours, quand j’ai écrit cette chronique. J’ai un souvenir tendre des Franco-Ontariens, j’ai un souvenir vif de leur combat au quotidien pour exister comme francophones dans une mer d’anglophones… C’est un combat que nous, Québécois, avons souvent ignoré. C’est un de nos angles morts, ça :

Solidaire pour la cause!

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Francis Drouin Député fédéral, MP Glengarry - Prescott - Russell

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francis.drouin@parl.gc.ca

Parlons francophonie en Ontario français 20% de la population, soit une personne sur cinq est en situation de handicap. Nous sommes, nous serons!

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