Express_2014_05_30

PUBLI-REPORTAGE

ACCENT MEUBLES LEVAC L’émerveillement toujours au rendez-vous

Meubles Levac, aujourd’hui devenu Accent Meubles Levac, sert les gens depuis trois générations dans son commerce de Vankleek Hill. Fidélité, fierté et passion s’y conjuguent pour écrire son histoire.

«Mon père a servi les enfants des clients de mon grand-père et nous, aujourd’hui, on sert les petits-enfants, les parents et les grands-parents», indique Daniel Levac, dernier de la lignée à tenir le flambeau. Il songe d’ailleurs à prendre sa retraite mais il tient à ce que cette entreprise, patiemment bâtie, repose entre des mains capables d’en perpétuer le succès. Il a choisi ses successeurs, sa gérante Angie Jubainville et Jean-Sébastien Martineau, deux employés dont le fils de sa conjointe. Il n’a aucun doute, ils ont tous les deux l’étoffe nécessaire pour mener à bien le projet. Comme son père et son grand-père, Da- niel Levac a remarqué que ses succes- seurs sont des personnes fières qui ont le souci de donner le meilleur d’elles-mêmes lorsqu’il s’agit de l’entreprise.

l’autre voisin. Cela a permis d’installer la marchandise dans les vitrines et cette visibilité a créé un engouement dans les villages voisins.» L’emplacement était stratégique, fait re- marquer Daniel Levac. Autant le trafic nord-sud qu’est-ouest y convergeait. Avec ses vitrines attrayantes, sans compter l’effervescence commerciale du secteur qui incitait les gens à venir y faire leurs courses, Meubles Levac fleurissait. «À l’heure du souper, mon père était tellement content de raconter qu’un tel était venu de tel ou tel endroit. On s’émer- veillait et on se demandait “comment ça se fait que celui-ci est parti de Bourget, ou celui-là de Cornwall ou encore même, Saint-Polycarpe?”» À l’époque, les clients qui se présentaient venaient pour acheter leur ménage au complet, tout le mobilier et l’ensemble des électroménagers. L’achat était d’autant ca- pital qu’il devait durer une bonne vingtaine d’années. Le meuble canadien, et plus particulièrement québécois, qui a toujours la cote chez Meubles Levac, constituait alors la majorité de l’inventaire, reconnu pour sa qualité supérieure. C’est lors de salons que Roch Levac s’employait à repérer la crème de la crème et Daniel Levac se faisait une joie de l’accompagner. «Mon père m’emmenait dans les grosses expositions de meubles à Montréal et à Toronto. Même si je n’avais pas l’âge pour entrer, je réussissais toujours à me faufiler. Tout ce qu’on voyait là c’était juste du WOW! Je me sentais très valorisé parce qu’il me demandait mon opinion et celui de ma mère aussi, pour décider ce qu’il y achetait. J’avais toujours très hâte que ce soit livré.» Guidé par la passion Héritier de cette passion, on voit encore Daniel Levac sourire lorsqu’il déballe la nouvelle marchandise, impatient d’ap- précier la couleur audacieuse d’un cuir ou l’élégance du design de la causeuse qui vient d’arriver. Il a toujours su qu’il voulait faire ce métier. Déjà, à l’adolescence, il avait la vision de ce que pourrait devenir le commerce. Il habitait à quelques pas de l’actuel site où prend place aujourd’hui le bâtiment de deux étages de 24 000 pi 2 . Mais à l’époque, le 5676 de la route 34 n’était qu’un vaste stationnement. Assis sur la galerie, il dessinait dans sa tête les plans qui finiraient par se concrétiser en 1993. Mais avant, il avait quelques croûtes à manger. «Je suis allé étudier trois ans en com- merce au Collège Algonquin. Je faisais toutes sortes de projets relatifs à notre commerce. Je rapportais toujours des

Propriétaire d’Accent Meubles Levac à Vankleek Hill, Daniel Levac est entouré de ses nouveaux associés, Jean Sébastien Martineau et Angie Jubainville.

n’ont pas d’idée. Quand ils ressortent, ils sont super contents. On a toujours fait un commerce honnête et nos clients savent qu’on fait toujours tout en notre possible pour les satisfaire.» Ce souci de satisfaction se traduit aussi par l’inventaire qui propose un choix pour différentes clientèles et différentes bour- ses. Tout le monde y trouve son compte. Nouvelle associée, Angie Jubainville est aux anges: «J’adore les meubles et la décoration. Je ne me verrais nulle part ailleurs.» Gérante du commerce et em- ployée depuis 2009, cette offre de parte- nariat en est une qui l’a autant surprise que réjouie. Elle est dans le domaine depuis 2002. «Je me considère vraiment chanceuse. Je peux vous assurer qu’on va continuer à offrir le même bon service auquel les gens sont habitués depuis 68 ans.» Jean-Sébastien Martineau s’y sent pour sa part comme chez lui. Dans la jeune vingtaine, il y travaille depuis la fin de son secondaire. Gérant de la gestion de l’entrepôt, du service après vente et de la livraison, il accueille ce mandat de confiance avec tout le respect que cela impose. «C’est sûr que c’est une grosse respon- sabilité mais j’en suis très honoré. C’est le travail de toute une vie dont il nous fait profiter», affirme le jeune homme. «J’ai vu en ces deux-là le potentiel d’une relève. Quand tu vois des employés qui se donnent autant que toi, sinon plus, tu tiens quelque-chose», conclut pour sa part Daniel Levac.

bonnes notes parce que j’avais des faits concrets, des chiffres concrets et une vision concrète aussi. J’avais même es- timé l’apport de clientèle qu’entraînerait la construction de la 417. Il y a des gens sur la 17 qui en ont souffert mais nous, ça nous a amené un surplus de trafic.» Quand il rejoint l’entreprise familiale après avoir fait ses débuts pour d’autres – son père veut qu’il comprenne toutes les obligations du métier – Meubles Levac ne compte qu’un employé. Du temps de son grand-père, il n’y en avait pas et aujourd’hui, l’équipe en compte sept. Cette croissance s’amorce dès son ar- rivée. Avec Daniel Levac s’amorce l’ère de la publicité et le chiffre d’affaires est pratiquement doublé. Il faut agrandir ou déménager. C’est là que se concrétise la construction du nouvel édifice. Son père prend sa retraite graduellement et sa sœur Nicole devient partenaire. Les deux enfants rachètent le commerce. Ni- cole Levac y travaillera pendant 25 ans et prendra sa retraite à son tour. Pendant cette période, le commerce adhère au réseau Accent. Cette décision lui permet de profiter des nombreux avantages du regroupement.

C’est d’ailleurs un trait de l’endroit, un personnel très dévoué.

«Le succès de notre entreprise repose aussi sur la fidélité et la compétence de nos employés à travers les années.»

Des gens de vision

D’Henri J. Levac, le fonda- teur, Daniel Levac retient que c’était un homme qui avait comme devise l’ex- cellence et un sens inné des affaires.

«Il ne savait pas lire, ni écrire, parlait très peu

Henri J. Levac

l’anglais, mais il savait compter.» Agri- culteur de Saint-Isidore, Henri J. Levac s’était par la suite établi à Vankleek Hill. La fertilité de ses terres et le panache de ses attelages avaient alors été repérés par de riches Américains qui lui avaient fait une offre. En moins d’une semaine, l’affaire était conclue. Trop jeune pour prendre sa retraite, le grand-père ouvrait donc, en 1946, les portes de Meubles Levac Furniture Inc., à l’angle des rues Main et John (route 34). C’était l’époque des poêles à bois, qui nécessitaient à eux seuls quatre hom- mes pour le déménagement. La clientèle, essentiellement locale, était constituée surtout d’agriculteurs. Avec l’arrivée de Roch, le commerce prend de l’expansion, passant de 1200 pi 2 à 5000 pi 2 . De plus, un entrepôt est situé à deux pâtés de maison de là. L’entrepôt n’est pas chauffé, mais les clients sont satisfaits car Meubles Levac offre une grande sélection. Roch Levac Roch Levac, la 2 e génération

«Nous, on est bon dans notre domaine mais les autres aussi. Les bons coups comme les mauvais coups, on le sait tout de suite et ça profite à tout le monde.» Un commerce honnête Accent Meubles Levac s’est adapté aux courants et aux tendances. «On a de bon- nes connaissances de la mode et des couleurs. Souvent, les gens entrent ici et Accent Meubles Levac à Vankleek Hill propose un grand choix de meubles et d’électroménagers sans compter un service des plus personnalisés.

L’heure de la retraite est donc sur le point de sonner.

«Je partirai quand je sentirai qu’ils sont prêts à voler de leurs propres ailes», confirme Daniel Levac. Toutefois, peu s’étonnent de l’entendre dire qu’il conti- nuera régulièrement à venir faire son tour, même lorsqu’il sera officiellement à la re- traite. Une passion demeure une passion.

«Mon père a acheté son voisin, puis,

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