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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 22 SEPTEMBRE 2022
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Déficit hydrique
◆ Le Maroc est dans une situation d’état d’urgence hydrique. ◆ Sécheresse, déficit aigu des bassins hydrauliques, recul continu du niveau des nappes phréatiques…, tous les ingrédients sont réunis pour initier prestement une autre approche de la gestion des ressources hydriques. ◆ Le programme national pour l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 mobilise des investissements de l’ordre de 115,4 milliards de dirhams. Stress maximal
la pénurie chronique d’eau une donnée structurelle dont il faut impérativement tenir compte dans les politiques et stratégies de gestion des ressources en eau. Avec l’hy- pothèse du maintien de la disponibilité des mêmes res- sources en eau et le résultat de la projection de la popu- lation à l’horizon 2050 qui est de l’ordre de 44 millions d’habitants, nous aurions un ratio de l’ordre de 510 m 3 par personne/an. Cette
moyenne correspond quasiment au seuil de rareté extrême de l’eau (500 m 3 par habitant/ an). Avec la considéra- tion des impacts futurs du changement clima- tique, le Maroc pourrait
Le taux de remplis- sage des barrages s’établit à 25% au 20 septembre 2022.
Massira (3,4%), ou encore Abdelmoumen (1,7%). Outre ces barrages, 8 autres pré- sentent des taux de rem- plissage en deçà de 10% : Ibn Batouta (9,4%), Hassan II (9,2%), Joumoua (8,7%), Tamalout (8,6%), Al Himer (9,7%), Moulay Youssef (7,1%), Ahmed Al Hansali (8,4%) et Dkhila (8,9%). Avec la faiblesse des pré- cipitations, le déficit sévère que connaissent les bassins hydrauliques et le niveau des nappes phréatiques qui, selon le ministre de l’Equi- pement et de l’Eau, Nizar Baraka, régresse désormais de 2 à 3 mètres par an, dire que le Maroc est dans une
situation d’état d’urgence… hydrique est une lapalissade. La baisse constante des res- sources, constatées depuis plusieurs années, s’accentue de plus en plus à la faveur, entre autres, des épisodes de sécheresse de plus en plus récurrents. La disponi- bilité des ressources en eau dans le Royaume est passée de 2.560 m 3 en 1960 à moins de 620 m 3 en 2022, soit un niveau en deçà du seuil de pénurie fixé à 1.000 m3/hab/ an. «L’évolution démogra- phique prévisible pour les 30 prochaines années montre que la pression humaine sur les ressources en eau ira en croissant, faisant de
être situé au cours des pro- chaines décennies au-des- sous du seuil de rareté de l’eau» , nous confiait récem- ment Mohamed Chikhaoui, professeur à l’Institut agrono- mique et vétérinaire Hassan II (IAV) et expert en gestion des ressources sol et eau (www. laquotidienne.ma). Mobilisation générale Qu’ils soient du public ou du privé, tous les acteurs sont actuellement mobilisés pour faire face à cette crise de l’eau, dans un Maroc qui, selon Word Ressources Institute, occupe la 23 ème place sur 165 pays exposés aux risques hydriques. Aujourd’hui, le
L es réserves totales des barrages en eau au 20 septembre 2022 s’établissent à 4,025 milliards de m 3 , soit un taux de remplis- sage de 25%. A la même période de l’année der- nière, ces réserves étaient de 6,2 milliards de m 3 , pour un taux de remplissage de 38,9%. Ce déficit historique cache une réalité bien plus critique, puisque plusieurs barrages frôlent actuellement le tarissement. C’est notam- ment le cas des barrages Mohammed V, avec un taux de remplissage de 0,3%, Al Par D. William
La dispo- nibilité des ressources en eau dans le Royaume est passée de 2.560 m 3 en 1960 à moins de 620 m 3 en 2022.
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