Yvon Brisebois suit les traces de ses ancêtres
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tant dans l’équilibre des espèces. »
lui, le métier de trappeur est passé d’un
Yvon Brisebois perpétue la tradition de
G RENVILLE
Dans la majorité de ses captures, Yvon
gagne-pain à un passe-temps, de trois à
trappeur ou le piégeage, proprement dit.
Brisebois ne gaspille pas. Il concocte des
quatre semaines par année.
Âgé de 70 ans, le résident natif de Gren-
repas, utilise les petites captures comme
En 2008 cependant, il a doit diminuer
ville pratique cette technique depuis 58
C’est un type de chasse qui a assuré la
appât et vamême jusqu’à recycler les huiles
ses activités lorsqu’on lui diagnostique un
ans. Il se souvient d’une époque où dès
survie et la prospérité de nos ancêtres, des
cancer de la gorge. L’année suivante, il
l’âge de six ans, il accompagnait son père,
animales. « Certains diront que je n’ai pas
colons et des amérindiens. Aujourd’hui,
renoue avec sa passion, étant complète-
Paul-Emile Brisebois, en forêt. « Je le sui-
toutema tête,mais jevous dis quemonhuile
ment guéri au soulagement de sa conjointe.
vais en regardant et enapprenant les ficelles
est aussi efficace que l’huile synthétique ».
« Il n’a pas arrêté. Le piégeage, c’est ce qui
du métier ».
Après 58 ans comme trappeur, il n’a pas
le motive à vivre », a confié Mme Brisebois.
Son père avait adopté cette coutume de
l’intention d’accrocher ses bottes. « Moi j’ai
Et détrompez-vous, aujourd’hui la pra-
sa mère d’origine amérindienne. Né d’une
toujoursdit : jevaisposermondernierpiège
tique du piégeage est strictement
famille de dix garçons, Yvon Brisebois est le
à plat ventre ». Cependant, sa passion du
règlementée et tient compte des consi-
seul qui a continué à marcher dans les
piégeage restera avec lui. Il refuse de
dérations humanitaires évitant toute
traces de ses ancêtres.
l’enseigner à ses enfants. « L’éducation
souffrance chez l’animal. «J’ai un très
Après avoir suffisamment observé son
est très importante aujourd’hui. J’ai in-
grand respect pour la nature. Les trap-
père, à l’âge de douze ans, il se dit prêt à
sisté pour que mes enfants soient
peurs ne sont pas aimés par tout le
voler de ses propres ailes. Son père lui fait
instruits. Je pratique seulement la pêche
monde, mais ils jouent un rôle impor-
cadeau d’une douzaine de pièges et sur-
avec mon garçon ».
tout, une bonne paire de bottes. « Tu le fais
sans chaloupe m’a dit mon père ».
En peu de temps, il démontre une apti-
tude innée comme trappeur attirant les
louanges de son père. « Mon père m’a tou-
jours dit : dans la vie tu vas faire un bon
trappeur ».
Durant les années qui ont suivi, Yvon a
vécu les hauts et les bas du commerce de la
fourrure. Qui plus est, le temps passé aux
côtés de son père a joué contre lui puisqu’il
a négligé son éducation scolaire. Il parvient
malgré tout à se trouver un emploi au mou-
lin à scie Dansereau, à Grenville. À ce
moment, il ne gagne que 40 dollars par
semaine et sa conjointe, Cécile Brisebois,
s’occupe du ménage. Dès lors, un revenu
complémentaire était nécessaire notam-
ment lorsqu’arrivait la période des fêtes.
« Le collecteur (de fourrure) passait quel-
ques jours avant Noël. C’était notre Père
Noël ».
Aujourd’hui, Yvon est retraité depuis
Photo utilisation autorisée
sept ans. Il garde la forme en se promenant
Yvon Brisebois se promène aux abords de
sur les rebords de la Baie de Grenville. Pour
la Baie de Grenville
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