Express_2011_12_09

Yvon Brisebois suit les traces de ses ancêtres

martin.brunette@eap.on.ca

tant dans l’équilibre des espèces. »

lui, le métier de trappeur est passé d’un

Yvon Brisebois perpétue la tradition de

G RENVILLE

Dans la majorité de ses captures, Yvon

gagne-pain à un passe-temps, de trois à

trappeur ou le piégeage, proprement dit.

Brisebois ne gaspille pas. Il concocte des

quatre semaines par année.

Âgé de 70 ans, le résident natif de Gren-

repas, utilise les petites captures comme

En 2008 cependant, il a doit diminuer

ville pratique cette technique depuis 58

C’est un type de chasse qui a assuré la

appât et vamême jusqu’à recycler les huiles

ses activités lorsqu’on lui diagnostique un

ans. Il se souvient d’une époque où dès

survie et la prospérité de nos ancêtres, des

cancer de la gorge. L’année suivante, il

l’âge de six ans, il accompagnait son père,

animales. « Certains diront que je n’ai pas

colons et des amérindiens. Aujourd’hui,

renoue avec sa passion, étant complète-

Paul-Emile Brisebois, en forêt. « Je le sui-

toutema tête,mais jevous dis quemonhuile

ment guéri au soulagement de sa conjointe.

vais en regardant et enapprenant les ficelles

est aussi efficace que l’huile synthétique ».

« Il n’a pas arrêté. Le piégeage, c’est ce qui

du métier ».

Après 58 ans comme trappeur, il n’a pas

le motive à vivre », a confié Mme Brisebois.

Son père avait adopté cette coutume de

l’intention d’accrocher ses bottes. « Moi j’ai

Et détrompez-vous, aujourd’hui la pra-

sa mère d’origine amérindienne. Né d’une

toujoursdit : jevaisposermondernierpiège

tique du piégeage est strictement

famille de dix garçons, Yvon Brisebois est le

à plat ventre ». Cependant, sa passion du

règlementée et tient compte des consi-

seul qui a continué à marcher dans les

piégeage restera avec lui. Il refuse de

dérations humanitaires évitant toute

traces de ses ancêtres.

l’enseigner à ses enfants. « L’éducation

souffrance chez l’animal. «J’ai un très

Après avoir suffisamment observé son

est très importante aujourd’hui. J’ai in-

grand respect pour la nature. Les trap-

père, à l’âge de douze ans, il se dit prêt à

sisté pour que mes enfants soient

peurs ne sont pas aimés par tout le

voler de ses propres ailes. Son père lui fait

instruits. Je pratique seulement la pêche

monde, mais ils jouent un rôle impor-

cadeau d’une douzaine de pièges et sur-

avec mon garçon ».

tout, une bonne paire de bottes. « Tu le fais

sans chaloupe m’a dit mon père ».

En peu de temps, il démontre une apti-

tude innée comme trappeur attirant les

louanges de son père. « Mon père m’a tou-

jours dit : dans la vie tu vas faire un bon

trappeur ».

Durant les années qui ont suivi, Yvon a

vécu les hauts et les bas du commerce de la

fourrure. Qui plus est, le temps passé aux

côtés de son père a joué contre lui puisqu’il

a négligé son éducation scolaire. Il parvient

malgré tout à se trouver un emploi au mou-

lin à scie Dansereau, à Grenville. À ce

moment, il ne gagne que 40 dollars par

semaine et sa conjointe, Cécile Brisebois,

s’occupe du ménage. Dès lors, un revenu

complémentaire était nécessaire notam-

ment lorsqu’arrivait la période des fêtes.

« Le collecteur (de fourrure) passait quel-

ques jours avant Noël. C’était notre Père

Noël ».

Aujourd’hui, Yvon est retraité depuis

Photo utilisation autorisée

sept ans. Il garde la forme en se promenant

Yvon Brisebois se promène aux abords de

sur les rebords de la Baie de Grenville. Pour

la Baie de Grenville

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