Carillon_2014_02_26

PORTRAIT

editionap.ca

Une jeune femme courageuse comme le lion CHANTAL QUIRION chantal.quirion@eap.on.ca

suivis. Elle y est entourée, entre autres, par l’équipe de douleur chronique, une équipe de professionnels bénévoles à qui elle voue une infinie reconnaissance. Puis, elle s’entraîne dans un centre de condition- nement de Hawkesbury plusieurs fois par semaine. Elle adore ça. «Avec le gym, j’ai un programme de créé pour moi. J’en faisais avant et j’avais vrai- ment hâte de recommencer. Là, j’y vais trois ou quatre fois par semaine avec des amis.» Avant, comme elle dit, elle était très ac- tive et très sportive. Elle a dû faire une croix sur la danse, le hip-hop, qu’elle a pratiqué au niveau compétitif et sur le volley-ball,

Selon sa mère, Sonia Leduc, l’ascendance du Dre Lamontagne n’est probable- ment pas étrangère à cette décision. Néanmoins, Alyssa a des ambitions bien déterminées. «J’ai mon chemin déjà plani- fié dans ma tête. J’aimerais être anesthésiste dans l’armée. Ils ne font pas juste endormir le monde. Ils font beaucoup plus que ça et avec l’armée, je pense que ça peut appor- ter d’autres expériences et je pourrais représenter mon pays en aidant.» Avide d’expé- riences, elle souhaiterait faire ses études à l’étranger. «Elle nous épate à tous les jours», conclut sa mère en lui souriant. Son père, Marc Berge-

ALFRED | Que de sagesse de la part d’une si jeune femme. Alyssa Bergevin n’a que 16 ans. Pourtant, à l’écouter parler, on lui en donnerait davantage compte tenu de la grande maturité dont elle fait preuve face à l’adversité. L’adolescente d’Alfred lutte chaque jour pour repousser les effets de l’Algodystro- phie sympathique reflexe, dont la douleur chronique et la perte de motricité, notam- ment. Le responsable, son nerf sympa-

thique qui envoie de mauvais signaux, conséquence, croit- on, d’un trauma- tisme. Dans son cas, la situation découle- rait d’une chirurgie subie dans chacune de ses jambes en 2008, alors qu’on

alors qu’elle était dans l’équipe de son école, l’École secon- daire catholique de Plantagenet (ESCP). Elle poursuit d’ail- leurs son chemine- ment scolaire par tranches de demi- journées.

«Le mal, j’y suis habituée. Ça fait des années que je vis avec. C’est rendu ma vie normale. Mon normal est différent des autres, c’est comme ça que je le vois.»

vin, la couve d’un regard tout aussi admiratif.

avait diagnostiqué chez elle le syndrome fémoro-rotulien, soit un mauvais enligne- ment entre la rotule et le fémur. «Le mal, j’y suis habituée. Ça fait des années que je vis avec. C’est rendu ma vie normale. Mon normal est différent des autres, c’est comme ça que je le vois. Ça fait longtemps que je l’ai accepté et c’est comme pour toutes choses. À la minute que tu l’acceptes, tout est mieux après...» Cheveux foncés, teint clair, l’adolescente aux grands yeux bleus ressemble un peu à une poupée de porcelaine. Mais derrière cette apparence fragile se dresse une véri- table battante. L’été dernier, elle a séjourné unmois dans un centre de réhabilitation à Cleveland aux États-Unis. Il n’y a pas d’établissement équivalent ici et c’est le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEEO) qui l’y avait référée. Elle avait alors perdu l’usage de ses jambes et de l’un de ses bras. «C’était très intensif. Pour chaque heure, il y avait une activité différente. Et quand tu sors de là, tu ne peux pas juste arrêter. Tu dois continuer. J’ai travaillé vraiment fort pour regagner ce que j’avais perdu.» Elle a fait de grands progrès et a mis beaucoup d’efforts pour ne pas perdre ses acquis. Elle se rend au moins deux fois par semaine au CHEEO pour différents

Sa vie sociale en a également subi les contrecoups mais les choses se remettent en place tranquillement. «J’ai des amis qui ont été très patients.» Autre point positif, les nouvelles connais- sances qu’elle s’est faites à Cleveland. Elle explique que d’être en contact avec des jeunes qui vivent une réalité semblable lui a été très profitable. Elle demeure toujours en contact avec eux, parlant librement de son quotidien. En général, elle est plutôt discrète sur sa situation. «Tu ne veux pas nécessairement déran- ger les gens avec ça.» Fondation D’ailleurs, même à l’ESCP, la plupart des étudiants ignoraient tout de sa situation, jusqu’à ce que soit organisée une activité bénéfice à son intention en décembre der- nier. Elle a refusé de prendre l’argent pour elle mais plutôt choisi de l’offrir à l’équipe de douleur chronique du CHEEO. Cela lui a d’ailleurs donné l’idée de créer sa propre fondation qui sera totalement dédiée à ce département. Elle a entrepris les dé- marches. Elle est d’ailleurs très motivée par ce nouveau projet. «Je veux le faire pour aider les autres.» En même temps, elle poursuit sa propre voie et se destine à devenir anesthésiste.

Photo Chantal Quirion

Alyssa Bergevin continue de mordre dans la vie malgré la douleur et les obstacles.

Studio Josée

• Vernis Shellac des mains et des pieds 35 $ (limés, coupés et vernis au gel) • Pédicure complet aussi disponible

96, rue Main Ouest, Hawkesbury ON K6A 2H2 Tél. : 613 678-0133

A184907_AD

Pour les heures de messes à une paroisse près de chez-vous, visitez www.CatholiqueOƩawa.ca (disponible aussi en anglais à www.CatholicOƩawa.ca) LES PAROISSES CATHOLIQUES

CABANE À SUCRE 15 mars au 20 avril 2014 Les samedis et dimanches seulement

• All you can eat, served family style • Horse drawn sleigh rides and taffy on the snow included in price • Live entertainment Saturday nights • Gift shop March 15 toApril 20 th , 2014 Saturdays & Sundays only SUGAR BUSH

• Service à volonté, servi à la table, • Promenade tirée par des chevaux et liche de tire comprises • Soirées animées les samedis • Boutique cadeaux

2891, Plantagenet Nord, Concession #3, Plantagenet ON beantown@magma.ca • www.beantownranch.com 613 673-5894 Reservations required / Réservations toujours requises

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker