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LA RUE FILION VIT UNE DE SES PIRES INONDATIONS
FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca
Sur le terrain, les gens s’entraident afin de faire face aux inondations. —photo Frédéric Hountondji
La rue Filion est devenue l’une des plus populaires à Lachute à cause de l’ampleur de son inondation. Une maison a dû être évacuée d’ur- gence. Dans la rue, certains sont obligés d’emprunter une pirogue afin d’aider les enfants à aller à l’école, comme nous a rapporté un résident qui vit dans le secteur depuis 58 ans. Michaël Decoste habite lui aussi dans la zone et les inondations lui font perdre le sommeil. « Ça fait 52 heures qu’on ne dort pas, qu’on essaie de pomper l’eau pour sauver mon garage. Là, on a abandonné cette nuit, on a emballé le stock, a rapporté M. Decoste. Mon dernier espoir c’est la pompe à gaz, sinon on ferme tout et on s’en va.
« ÇA FAIT 52 HEURES QU’ON NE DORT PAS, QU’ON ESSAIE DE POMPER L’EAU POUR SAUVER MONGARAGE. »
avec leurs enfants pour aider à faire des sacs », s’est-elle réjouie. Mme Klinko n’est pas pour autant heu- reuse quand elle évoque un désastre en parlant des inondations. « C’est un désastre, c’est absolument un désastre. Nous sommes deux dans lamaison. Ça fait à peine un an qu’on habite ici et j’avoue que nous sommes déçus. C’est la mai- son de M. Miron, l’ancien cordonnier qui est décédé. On a acheté sa maison, une magnifique maison, c’est super. Mais on est tellement déçu de voir tout ce qui se passe. Mon conjoint vient du Nouveau- Brunswick et il n’est pas habitué de voir ça », s’est-elle désolée.
DU JAMAIS VU EN 27 ANS
Je viens d’investir 60 000 $ sur la maison en février 2018. » Louise Klinko est sa voisine. Pour elle, la situation aurait été plus difficile à vivre si les gens n’étaient pas venus l’aider avec son conjoint. « Je salue le travail des jeunes. S’ils n’avaient pas été là, je ne sais pas où on serait. Ça fait près de quatre jours, aumoins 25 personnes sont arrivées
Une partie des rues Clyde et Meikle à Lachute est inondée et les riverains s’organisent pour protéger leur maison. Selon la résidente Roland Beaulieu, les inondations de 2017 n’étaient pas aussi importantes. « On n’a jamais vu l’eau ici. Ça fait 10 ans que je suis ici et c’est la première fois que je vois ça », s’est souvenue Mme Beaulieu. Pour Marie-Josée Deleeuw aussi, ce spectacle d’un mauvais goût est inhabituel dans le coin. « C’est la première fois depuis 27 ans que je vois ça », a reconnu Mme Deleeuw. —photo Frédéric Hountondji
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