Argenteuil_2018_02_16

L’ENSEIGNEMENT AU PRIMAIRE

DOSSIER

« L’enseignement n’est pas un métier routinier, a renchéri M. Gibeault. Oui, on doit établir une routine dans notre classe, mais les jours ne sont jamais pareils. » Au moment de faire leur choix de car- rière, aucun d’entre eux n’a véritablement pris conscience qu’ils se dirigeaient vers un métier traditionnellement féminin. Comparativement aux filles qui peuvent trouver difficile d’intégrer les milieux de travail qui leur sont non traditionnels, nos trois enseignants se disent très bien accueillis. « J’ai souvent le sentiment d’être précieux dans une école », a exprimé Philippe Bonami. En aucun temps ils n’ont ressenti de jalousie, de compétition malsaine ou de jugements de la part de leurs collègues féminines. S’ils reconnaissent que leurs techniques d’enseignement ne sont pas toujours les mêmes, ils ne prétendent pas qu’elles sont mieux ou pires. « J’intègre beaucoup le jeu dans mon enseignement. Je crée des jeux qui per- mettent d’amasser des points. On est peut-être plus compétitifs », a exposé Marc-Antoine Bergeron. « J’utilise beau- coup l’humour dans mes interventions avec les jeunes, a déclaré Martin Gibeault. Je fais aussi souvent des références spor- tives dans mon enseignement, ça plait aux élèves », a-t-il ajouté. Ils sont aussi généralement bien perçus par les parents. « Ça va faire du bien à mon enfant une présence masculine », entendent-ils souvent de la bouche de parents. Ceux-ci estiment qu’un homme devant la classe sera plus apte à calmer le caractère turbulent de leur enfant. Peu importe comment ils sont perçus – des joyaux, des figures d’autorité ou des enseignants drôles et joueurs – ils exercent lemétier d’enseignant par amour de celui- ci. « Il n’y a pas unmatin où jeme lève sans avoir le goût d’aller travailler », a affirmé M. Gibeault. Ils sont heureux de revoir leurs élèves, de savoir qu’ils participent un peu à construire les adultes qu’ils deviendront. S’ACCORDE AUSSI AU MASCULIN

LES PROFS MASCULINS SONT L’EXCEPTION Laprésenced’enseignantsmasculins dans nos écoles primaires relève de l’exceptionnel. En 2013-2014, les hommes représen- taient 11,3 % du personnel enseignant aux niveaux préscolaire et primaire au Québec. Une baisse de 2,6 % par rapport à cinq ans auparavant. Dans les huit écoles primaires du sec- teur ouest (Argenteuil) de la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord (CSRDN), on compte actuellement 13 enseignants masculins sur un total de plus de 130 enseignants. Une proportion en deçà de la moyenne québécoise. L’école Saint-André, à Saint-André- d’Argenteuil, se distingue avec quatre enseignants masculins. Ceux-ci repré- sentent 29 % du corps professoral de cet établissement. Et aucun d’entre eux n’enseigne l’éducation physique, comme c’est souvent le cas pour les hommes au primaire. L’école Saint-Alexandre sort aussi de l’or- dinaire avec trois enseignants sur 20 qui sont des hommes. Les écoles Saint-Martin Dansereau à Grenville comptent, quant à elles, deux enseignants masculins sur 16 au total. L’école Saint-Hermas n’en compte aucun, tandis que les quatre autres écoles du secteur en compte un seul. Les hommes sont plus nombreux dans les écoles secondaires. En 2013-2014, ils représentaient 20,7 % de la classe enseignante au niveau de l’enseignement secondaire au Québec. Sources : ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et la Commission scolaire de la Rivière-du-Nord.

Marc-Antoine Bergeron, Martin Gibeault et Philippe Bonami sont trois enseignants titulaires à l’école primaire Saint-André. —photo Evelyne Bergeron

roulé sa bosse dans différentes écoles depuis sa diplomation en 2007. Il enseigne pour sa part aux tout-petits, dans une classe de 1 re année. AVANTAGE À L’EMBAUCHE ? Le fait que les hommes se fassent rares dans les écoles primaires les favorise-t-il à l’embauche ? Pour les plus anciens, sans doute. À l’époque où les directions d’école avaient un pouvoir discrétionnaire pour l’embauche du personnel enseignant. Martin Gibeault a raconté s’être fait offrir son premier poste alors qu’il allait s’ache- ter un popsicle au dépanneur du coin. « Martin, justement je voulais t’appeler. J’ai une 6 e année pour toi à Saint-André. Ça t’intéresse ? » Il venait de terminer ses études en enseignement et voilà qu’on lui offrait une classe à temps plein. « Aujourd’hui, ça ne fonctionne plus comme ça. Il y a des barèmes à suivre, des listes d’ancienneté à respecter », a-t-il expliqué. Philippe Bonami peut en témoi- gner, lui qui amis cinq ans avant d’obtenir sa propre classe. IL OU ELLE, QUELLE DIFFÉRENCE ? « Quand je jouais ‘à l’école’ avec mes cousines, j’étais soit le directeur, soit le concierge », a raconté M. Gibeault. Devenir enseignant n’était donc pas un rêve de jeunesse. M. Bergeron, lui, voulait devenir journaliste pour couvrir les Canadiens de Montréal. Il a d’ailleurs exercé ce métier quelque temps – sans toutefois être affecté à la Sainte-Flanelle – avant de retourner aux études pour obtenir son brevet d’enseignement. Tous les trois cherchaient un métier où ça bouge. « Je n’aurais pas été capable de passer mes journées assis der- rière un bureau », a relaté M. Bonami.

EVELYNE BERGERON evelyne.bergeron@eap.on.ca

Ils ont choisi d’exercer un métier non traditionnel pour les hommes : enseignants au primaire. Chapeau, les gars ! (clin d’œil au concours Chapeau, les filles !). Il n’est pas rare de voir une école primaire sans enseignant masculin. Si on en trouve un, ce sera bien souvent dans le gymnase où il enseigne l’éducation physique. À Saint-André-d’Argenteuil, l’école pri- maire peut se targuer de compter parmi les siens pas moins de quatre enseignants hommes sur un total de 14. De ceux-ci, trois sont titulaires de classe et l’un est spécia- liste de l’enseignement de la musique. L’Argenteuil a rencontré les trois titulaires afin de recueillir leurs commentaires sur leur expérience de travail dans un milieu traditionnellement féminin. Marc-Antoine Bergeron est le doyen du groupe, lui qui en est à sa 20 e année d’en- seignement auprès des élèves du primaire. Après avoir passé une quinzaine d’années à l’école L’Oasis à Lachute, il enseigne maintenant à l’école Saint-André dans une classe de 4 e -5 e année. De son côté, Martin Gibeault enseigne depuis ses débuts, en 2000, à l’école Saint- André. Il a toujours enseigné au 3 e cycle, sauf une année où, du haut de ses six pieds et quelques, il avait la charge d’une classe de maternelle. Finalement, Philippe Bonami s’est joint aux deux autres cette année, après avoir

EXCEPTIONNELLES D’OFFRES PROFITEZ

CAMRY SE 2018 À PARTIR DE 86 $ / 0 $ d’acompte

+ 10 $ /semaine, obtenez le modèle 4RM LE RAV4 2RM LE 2018 À PARTIR DE 78 $ / 0 $ d’acompte semaine * en location 60 mois

COROLLA CE 2018 À PARTIR DE 45 $ / 0 $ d’acompte semaine * en location 60 mois

semaine * en location 60 mois

Modèle XSE V6 2018 illustré

ModèleCVT XSE 2018 illustré

Modèle XLE Premium 2018 illustré

*Respectivementpour laCorollaCE2018, leRAV42RMLE2018, leRAV44RMLE2018et laCamrySE2018.Totalde260paiementshebdomadairesàpartirde45,49$/78,44$/87,97$/86,45$oude60paiementsmensuelsàpartirde196,96$/339,47$/380,70$/374,09$.Franchiseannuellede20000km.Fraisde0,07$/0,10$ /0,10$/0,10$parkilomètreexcédentaire.Offreapplicableaumodèledebaseneufen stockCorollaCE2018 (BURCEMA) /RAV42RMLE2018 (ZFREVTB) /RAV44RM LE2018 (BFREVTB) /CamrySE2018 (B11HSTA).Prixdeventede18804$ /30034$ /32299$ /30304$avant taxes, fraisde concessionnairede399$avant taxes (applicables chez certains concessionnaires), fraisde transportetdepréparationet fraisde climatisation inclus.Lemontant totalpayablemensuellementest soumisàun tauxde locationannuelde1,99% /3,29% /3,29% /3,49%et tient comptedes fraisde concessionnaire,des fraisde transportetdepréparation,des fraisde climatisation,d’une contributiondu concessionnairede63$ /100$ /0$ /0$etd’un incitatifà la locationde1250$ /1000$ /0$ /0$ (y compris les taxesapplicables sur cedernier,dont lepaiement sera requisà la livraison).À la livraison, lepaiementde198,06$ /339,47$ /380,70$ /374,09$oude45,74$ /78,86$ /87,97$ /86,45$ (équivalantaupremierversementmensuelouhebdomadaire, selon lesmodalités choisies)ainsiquedesdroits sur lespneusetdes taxesapplicables sera requis.Leprixdeventedumodèle illustréde laCorollaCVTXSE2018 (BURSECC) /duRAV44RMLimited2018 (DFREVTA)decouleur rouge /de laCamryXSEV62018 (BZ1HRTA)decouleur rougeestde28084$ /41069$ /42359$.Programmede locationaudétailetdefinancementà l’achatoertparToyotaCanada inc.etconditionnelà l’approbationducréditparToyotaServicesFinanciers.L’immatriculation, lesassurances, les taxes et lesdroits sur lespneus sonten sus.Sous réservedes conditionsapplicables, leso res s’adressentauxparticuliersqui louentouachètentunvéhiculed’ici le28 février2018 chezun concessionnaireparticipantde l’Associationdes concessionnairesToyotaduQuébec,où tous lesdétailspeuventêtreobtenus.Le concessionnairepeut louerouvendreàprixmoindre.Lesoffrespeuvent changer sanspréavis.

275, ave. Béthany, Lachute QC • 450 562-5235 • 1 800 665-5235 | www.toyotalachute.com

L’Argenteuil, Lachute QC.

3

Le vendredi 16 février 2018

Made with FlippingBook Online newsletter