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Il y a 20 ans… la crise du verglas

FRÉDÉRIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca

Twenty years ago, during the ice stormof 1998, homes plunged into the dark, without water or electricity, poles had fallen, trees and branches had broken and streets were isolated. Above is a scene shot in the Casselman area. —submitted photo

Voilà 20 ans, le temps s’arrêtait sur une bonne partie de l’Ontario et du Québec, du fait de la crise du verglas avec son lot de foyers plongés dans le noir, sans eau ni électricité, et son cortège de poteaux brisés, d’arbres déracinés, de branches cassées et de chaussées impraticables. Une région bouleversée titrait tout simplement Le Carillon il y a 20 ans. La manchette était surmontée de clichés de poteaux cédant sous le poids de la glace avec des fils traînant par terre, de véhicules de l’armée et de soldats prêts à toute éventualité. Une des photos est celle du premier ministre de l’Ontario, Mike Harris, l’air abasourdi par la scène qui s’offre à lui. Rien n’a échappé à l’époque à la curiosité de nos journalistes déployés dans toutes les principales régions de l’Ontario et du Québec touchées par le sinistre. Nous vous proposons un retour sur ces jours sombres où la glace avait pris le contrôle de la région. Des foyers dans le noir Plus de 5000 poteaux étaient tombés dans l’Est ontarien et la situation demeurait plus grave dans les zones rurales. Embrun, Russell et Limoges ont dû attendre plus d’une semaine avant d’être rebranchés. Quant aux résidents de Saint-Eugène, Sainte-Anne-de-Prescott, Fournier, Riceville, Dalkeith, Glen Robertson, Dunvegan, Glen Sanfield, Maxville, North Lancaster, Apple Hill et Green Valley, ils ont dû attendre

deux bonnes semaines avant de retrouver le courant. La situation n’était pas meilleure à South Lancaster, Moose Creek, Martintown, Saint- Isidore, Casselman, Lefaivre, Chute-à- Blondeau, Monkland, Greenfield et Curry Hill, où l’on a vécu également des jours dans le noir. Parmi les plus chanceux figuraient les résidents de Bourget, Hammond, Saint- Pascal-Baylon, Saint-Bernardin, Treadwell. L’attente n’avait pas été si longue pour eux avant d’avoir de l’électricité dans les foyers. Hydro au front « La Ville de Hawkesbury a presque complètement évité les conséquences de la tempête de verglas qui s’est abattue sur la région la semaine dernière, principalement grâce au fait qu’elle est alimentée en électricité par deux sources principales », écrivions-nous dans Le Carillon dumercredi 14 janvier 1998. Il n’a pas manqué de saluer la bonne

collaboration des grandes industries qui ont accepté de fermer leurs portes le temps de la crise. Le fournisseur d’électricité avait toutefois admis que « si jamais il y avait une autre tempête de verglas, les conséquences seraient certainement astronomiques. » Le sort des agriculteurs Les agriculteurs, surtout les producteurs laitiers, avaient payé un lourd tribut durant la crise du verglas dans la région. Plusieurs ne possédaient pas de génératrices et avaient de la difficulté à faire la traite des vaches. « On partage une génératrice pour cinq fermes. Ce n’est pas assez, les traites se font seulement aux 15 ou 18 heures, se plaignait Jean Brabant de la septième concession de Caledonia. Ce n’est pas bon pour le pis des vaches. Il y a danger de mammites. On ne peut pas nettoyer convenablement les appareils. Du côté d’Embrun, une bénévole a tout de même réussi à limiter les dégâts pour

les agriculteurs. Elle les a aidés « à mettre lamain sur un bon nombre de génératrices pour les dépanner ». Le numérodu 11 février 1998 du journal Le Reflet rapportait l’histoire de Lucie Lapointe, de Lapointe Developments. Lorsque celle-ci a réalisé que lamunicipalité n’était pas assez équipée en génératrices, elle a passé un coup de fil à sa tante demeurant en Pennsylvanie. Celle-ci a réussi à trouver un contact dans l’état de l’Iowa ayant plusieurs dizaines de génératrices en stock. «Mais le hic là-dedans, c’est qu’il faut une traite bancaire de 75 200 $ US pour obtenir les 20 génératrices demandées. Toutes les institutions financières étaient fermées, y compris celle où se trouvait le compte de la municipalité. Lapointe Developments, avec en main une lettre d’appui de la municipalité, fait donc ouvrir la Caisse populaire, avec laquelle elle fait affaires, et se fait avancer les fonds.

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