NÉPAL
Début 2020, nous avons dû inter- rompre un séminaire de gestion d’entreprise avec sept participants à cause de la pandémie de coro- navirus. Que faire alors ? Nous avons enseigné à nos participants que dans chaque crise, il y a une opportunité, qui peut même être le point de départ pour de nouvelles voies innovantes. Depuis un certain temps déjà, nous nous demandions comment multiplier les sé- minaires, et voilà que l’occasion se pré- sentait. Le mot magique s’appelle « for- mation à distance ». Au cours du premier trimestre 2021, nous enregistrerons tous les modules de- puis la Suisse afin que les personnes in- téressées puissent y accéder via internet. La numérisation de la formation sera un avantage important pour les entrepre- neurs potentiels à moyen et long terme. En 2020, c’est le corona qui a donné le ton. Depuis mars, les confinements se sont succédé. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté rapidement, les écoles ont été fermées et les déplace- ments dans le pays sont devenus impos- sibles. De nombreux Népalais se sont suicidés en raison du désespoir écono-
Des élèves motivées à Bhaktapur
AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE • Bénéficiaires de conditions de vie améliorées 13
« Nous sommes sans arrêt confrontés à l’ex- trême pauvreté, comme dans le cas de Ro- shni, qui travaille avec nous. Elle a 20 ans mais au début, on aurait dit qu’elle en avait 14. Elle faisait de son mieux, mais tenait à peine debout à cause de sa faiblesse. Sans argent, elle n’avait pas mangé de vrai repas depuis des jours. Sa mère était décédée trois ans plus tôt et son père vivait avec une autre femme à l’extérieur de Pokhra, petite ville de l’Himalaya. Roshni et son frère vivaient dans une pièce vide d’environ 15m2. Le seul mobilier était un cadre de lit, sans matelas ni couverture. Nous leur avons acheté de l’es- sence, de la nourriture de base, des matelas et des couvertures. Roshni pleurait de gra- titude et elle a commencé à faire des plans pour l’avenir. » Témoignage
mique. Comme notre travail était égale- ment impossible, nous sommes retour- nés en Suisse pour travailler à partir d’ici. Nous ne savons pas quand la vie reprendra son cours normal. ProUDYAMI ProUDYAMI est un projet partenaire de SAM global depuis 2020. Nous for- mons les Népalaises à devenir des en- trepreneuses. L’accent est mis sur les femmes, car ce sont elles qui génèrent la plus grande partie des revenus de leurs familles. Elles gèrent aussi souvent l’argent de manière très responsable et l’utilisent pour le bien des leurs. En janvier 2020, nous avons pu organi- ser un séminaire sur les soins des pieds en tant que service complémentaire pour les salons de beauté. Cependant, comme c’est un sujet tabou en dehors de la famille, nous étions très curieux de voir si et comment ce sujet serait reçu. Au total, sept femmes et un homme y ont participé. En plus des méthodes de traitement, les participants ont appris à fabriquer leurs propres crèmes pour les pieds. L’évaluation des journées de séminaire a été très positive ! Certains voudraient mettre en pratique ce qu’ils ont appris dans leur église, dans leur fa- mille ou dans un salon de beauté. Nous voyons un potentiel pour de nouvelles idées commerciales dans ce domaine, en particulier dans la production de crèmes pour les pieds.
Séminaire : soins des pieds
Les formatrices accom- pagnent les participantes
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