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BOURSE & FINANCES
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JEUDI 27 OCTOBRE 2022
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Marché des capitaux
◆ L’AMMC a organisé une conférence internationale en marge de la 47 ème réunion annuelle de l’OICV. Les régulateurs du monde entier réunis à Marrakech P our cet événement, placé sous le haut patronage royal, l’AMMC a vu les choses en grand. Par A. Hlimi
Tous les acteurs du marché financier marocain ainsi que des régulateurs et opéra- teurs du monde entier ont pris part à cette rencontre.
Tous les acteurs du marché financier marocain ainsi que des régulateurs et opérateurs du monde entier ont pris part à cette rencontre, la première du genre en présentiel après celle de Sydney en 2019, du fait de la pandémie Covid-19. En chiffres, ce sont plus de 90 autorités de marché des capi- taux en provenance d’une cen- taine de pays qui ont répondu présent à cet évènement. Les messages de Nezha Hayat Les capitaux destinés à l’in- vestissement doivent être alloués efficacement au pro- fit des jeunes, a indiqué la
La maîtrise de l’inflation et le surpasse- ment des dif- ficultés liées aux chaînes d’approvision- nement mon- diales consti- tuent les deux principaux défis aux- quels il faut actuellement répondre.
présidente de l’Autorité maro- caine du marché des capitaux (AMMC), Nezha Hayat, dans son mot d’ouverture. Le Maroc dispose de toutes les infras- tructures financières néces- saires, mais les ressources investies ne financent pas assez l’économie nationale par manque d’efficacité et d’effi- cience en matière d’allocation des capitaux, a-t-elle souligné. Et de rappeler que l’écono- mie nationale dépend encore du financement bancaire, et les capitaux en circulation ne financent pas assez les jeunes porteurs de projets, ainsi que les petites et moyennes entre-
prises/industries (PME/PMI). Un défi auquel s’ajoutent, poursuit Nezha Hayat, les moyens d’adapter et de mettre en œuvre les normes et pratiques internationales à la réglementation locale, notant que des efforts sont fournis par le Maroc au sein de l'organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) pour promouvoir le marché des capitaux national. «Nous devons être proactifs, nous conformer à nos prin- cipes et chercher à com- prendre notre environnement en engageant des dialogues ouverts avec l’ensemble des parties prenantes de l'indus- trie financière, des autorités de régulation et des départe- ments de tutelle» , a-t-elle ajou- té, mettant l'accent également sur l'innovation et la nécessité de pallier la fracture numérique dans les pays africains. Nadia Fettah : Le Maroc face à des défis de court et de long terme La maîtrise de l’inflation et le surpassement des difficultés liées aux chaînes d’approvi-
sionnement mondiales consti- tuent les deux principaux défis auxquels il faut actuellement répondre, avec des moyens proportionnels, en capitali- sant sur l’intelligence collec- tive, a indiqué de son côté la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah. Mais ces défis de court terme ne doivent pas occulter les orien- tations de long terme, a-t-elle dit. Evoquant les Objectifs de développement durable (ODD), Fettah a relevé que le Maroc a identifié ses priorités qui restent étroitement alignées à la dynamique internationale dans les pays développés, notant que la mise en œuvre des ambitions du Royaume en matière de transition éco- logique nécessite des fonds et du temps d’adaptation. «Je suis optimiste (...) Nous avons la chance d’avoir une feuille de route telle que le nouveau modèle de dévelop- pement (NMD) pour combler l’écart entre l’économie et le social, et honorer nos enga- gements envers les jeunes générations» , a souligné la ministre. ◆
«Le monde a besoin de récupérer, de réinitialiser, de se reconstruire et de relancer tout en réinstaurant la fraternité qui a été perdue». C’est particulièrement vrai pour l’Afrique, dont les marchés financiers relèvent des défis communs comme l’ex- plique, lors de cet événement, Aldo Olcese Santonja, économiste et administrateur à Attijariwafa bank : «Je peux citer la faible taille et le faible nombre des investisseurs institutionnels. Par ailleurs, nous avons deux points qui jouent en faveur de l'Afrique. Nous avons plus de 1.000 entreprises étatiques qui ne sont pas cotées en Bourse... Les plus grandes entreprises du continent sont étatiques et les gouvernements doivent ainsi changer le mode opératoire, et aller vers la libéralisation et la privatisation», a-t- il dit, ajoutant que le second point est relatif au développement de la connectivité et à la digitalisation financière dans le continent. Marchés des capitaux africains : Des défis communs
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